Le vélo est dominical.
Certes il est moins en vogue que la course à pied, mais enfin les fervents de la petite reine étaient nombreux ce matin.
Des jeunes et des moins jeunes.
Des gros et des moins gros.
J’ai toujours beaucoup de respect pour ces aristocrates sveltes avec bacchantes qui défient le Schlump en danseuse comme à leur première jeunesse.
N’en parlons plus!
J’ai croisé plus tard des gros bedonnants qui suaient à grosses gouttes dans le côte de Mortzwiller et, subitement, je me suis senti ragaillardi.
Finalement, le vélo a quand même des bons cotés.
Ce matin 9 heures, je grimpe le Steinby, au bout de chez moi.
En fait, on a beau habiter au pied de la montagne, la pente est toujours aussi difficile.
Avant même d’aborder la première courbe, je vois le pentomètre afficher 7, puis 8, puis 9%.
Ça donne envie de faire demi-tour.
Quand j’arrive au Plan Diebold-Scherrer, je sais qu’il faut encore souffrir avec un passage à 10-11% pour hisser sa carcasse.
Les marcheurs sont déjà à pied d’œuvre pour aller pique-niquer au Thanner-huebel.
Le chevrier de Masevaux déplacent ses animaux avec l’aide de petits enfants.
Sentheim a invité de curieux cheminots…
D’un coup de sifflet strident, la locomotive lâche les freins et le train traverse la nationale.
Un spectacle inhabituel en ces temps de grande vitesse.
Le chevreuil s’élance et me distance sans souci, puis traverse la route avec élégance.
