
J’ai ressorti mes Braudel. Les trois tomes que je m’étais offert dans les années 90. Pour un cycliste qui aime voir du pays, avec Braudel on est servi.
Fernand Braudel, historien géographe de renommée mondiale, nous rabiboche avec la France, notre France éternelle.
Braudel, c’est presque un conteur pour moi. Il commence à la première page par citer Péguy : « regarder la France comme si on n’en était pas ». Voila un programme réjouissant…et Braudel d’ajouter: « je tiens à parler de la France comme s’il s’agissait d’un autre pays, d’une autre patrie, d’une autre nation ».
Je suis parti pour 1089 pages. Du nanan. Car à la fin on doit en sortir réconcilié avec soi, avec les démons du nationalisme xénophobe que l’on tente de nous instiller. Loin des clichés rabougris des extrêmes. C’est le moment.

Pour la petite histoire, je suis passé le week-end dernier à Luméville-en-Ornois (Meuse). Fernand Braudel y est né et une plaque est apposée sur sa maison. C’était donc un Lorrain.
Lors de mon passage à vélo le 13 mai 2018, je n’avais pas vu cette plaque car elle était dans le sens opposé au carrefour de Chassey-Beaupré.

