Cyclotourisme, la revue

n°695 novembre 2019

La revue « Cyclotourisme » de novembre est arrivée. C’est le magazine de la fédération française de cyclotourisme.

Avec ce numéro de novembre, la fédé nous délivre un mystérieux message dans son édito en constatant que « le niveau de nos abonnés, et par voie de conséquence de nos lecteurs, ne cesse de baisser » écrit Gérard Pliquet.

En clair le magazine est « malade »…mais « la maladie pourrait être éradiquée »… « les remèdes existent »… « si leur mise en œuvre, individuelle et collective, avait été efficiente, nous n’aurions pas y revenir. » « D’autres solutions seront prochainement proposées… »

Que la revue ne se vende pas bien, ce n’est pas nouveau. Cela fait des années que le lectorat s’étiole et que le journal doit être mis sous perfusion. Déjà en 2015 « Le lectorat de la revue est réduit à l’extrême: 17000 abonnés pour 120.000 licenciés alors qu’elle coûte 150.000 euros à produire (hors expédition). Soit 11% des licenciés seulement! »… (source)

Personne n’ose tenter une explication: les cyclotouristes ne lisent pas ou ne lisent plus, accrochés qu’ils sont à leur Facebook. Ils pédalent le temps restant. Certains ne savent peut-être même pas lire si je voulais être perfide quand je vois le niveau sur les réseaux sociaux.

Pourtant, si l’on parcourt la revue, elle est plutôt bien faite.

  • Des actualités qui sortent du cadre FFCT stricto sensu
  • Un portrait sur le handbike
  • Du VTT sous forme de raid inter-bases
  • Un reportage « jeunes »
  • Un voyage organisé à St Jacques de Compostelle
  • Une promo de la Haute-Saône
  • Des images d’Eurobikes (voir ci-dessous)

Et pourtant la revue se vend mal.

J’ai ma petite idée sur la question. Puisque la revue se vend mal, pourquoi tout simplement ne pas en tirer une version numérique que tout le monde pourra consulter à sa guise sans engager des frais d’impression et d’acheminement dispendieux?

La fédé a engagé sa transition numérique en élaborant une stratégie digitale. Gageons que dans les cartons des disques durs figure aussi le projet d’une revue numérique.

Des nouvelles d’Eurobikes…

détecteur de perte de pression pour VAE équipé d’ABS!
vélo en bois Qirubike.de
Karcassbikes.com cadre en tôle d’alu ajourée
Convercycle.com, la roue arrière se replie et l’ensemble devient un vélo normal

Vas-y Poupou!

La légende est orpheline.

Je n’ai aucune légitimité à délivrer, contrairement à d’autres, un hommage à Poulidor. Les professionnels du sport cycliste s’en chargeront ainsi que la pleureuse patentée du journal de treize heures.

Mais enfin, il faut le reconnaître, après les « va-y Bobet », Poulidor avait endossé le maillot de la raillerie aux bords des routes avec le « vas-y Poupou ». En souffrait-il? je ne le sais pas.

Le « vas-y Poupou » était resté dans l’imaginaire populaire au point que même un modeste cyclotouriste en latex bariolé se voyait parfois encouragé de la formule devenue quolibet du terroir.

Poulidor était devenu au fil du temps une légende. La légende du perdant. Il a su en faire sa victoire.