
Absent sans motif
J’ai manqué mes potins du lundi la semaine dernière. Et je n’ai pas de mot d’excuse à fournir. Je veux dire que je suis redevable envers mes lecteurs. A l’école, il fallait inventer je ne sais quel mensonge qui embarrassait davantage mes parents que moi-même au moment de rédiger un billet. En fait j’étais parti tout simplement dans le sud et j’avais mis mes devoirs au placard.
Le tri au retour

C’est au retour de voyage qu’on trie. On trie ses cols grimpés…et ceux qu’on n’a pas réussi. C’est toujours une misère de ne pas inscrire à son tableau un col alors qu’on est passé tout près parfois sans savoir son existence ou sans pouvoir l’atteindre alors qu’il est à portée de main. Et parfois, heureuse surprise, on passe un col sans le savoir qu’on trouvera à la lecture de la trace GPS enregistrée.
S’agissant de l’Hérault, j’ai sillonné les routes cévenoles dans les années 70. Déclarer deux fois le même col même à 40 ans d’intervalle, c’est interdit; la machine informatique « Cent Cols » le voit et veille.
Apprendre de ses erreurs

Quand je regarde mes traces GPS au retour je constate mes erreurs de parcours. Par exemple ci-dessus, pourquoi m’être fourvoyé sur Puech Aurou entre Gabriac et Les Camps alors qu’une gentille route, la D122E6 au nord permettait la même chose sans se fatiguer?
Finalement, j’aurai découvert ce paysage fantastique et insolite du Causse. Désincarné de tout, on croit être seul au monde


Je m’interroge. Pourquoi Les Camps s’appellent Les Camps?
Je n’ai pas vu de camps. Je ne sais pas d’où vient ce nom mais j’ai manqué à proximité un dolmen. Dommage!

Hydrocortisone

Cinq jours dans le sud chauffé à blanc laisse fatalement des traces. Je suis rentré en Alsace couvert de piqures d’insectes (au moins 50 piqures!). C’est très douloureux. J’ai été dévoré par les moustiques et les taons. Le bras, les jambes, la tête, les mains. Un taon mord même à travers les vêtements. Le taon mord dès qu’on s’arrête en chemin. Lorsqu’on ressent la douleur, il est trop tard.
En 2013, j’ai écrit un billet sur les taons.
En 2020, un spécialiste de la chose m’a remis à ma place: les taons ne piquent pas, ils mordent et n’ont pas de dard. Il est donc inutile de tenter de retirer un morceau du taon laissé dans sa cuisse.
Longboard

« Je m’interroge. Pourquoi Les Camps s’appellent Les Camps? »
C’est un nom occitan, dérivé du latin pour « champs », tout simplement. Le chemin de « Compostelle » est le chemin du « Champ d’étoile ». Cette origine se retrouve également parfois dans les dérivés de « Campo-xxx », par exemple à Orléans le « Campo-Santo ».
Par champ, il faut comprendre une terre défrichée, un « eissart » (je ne connais pas le mot en français).
L’autre origine aurait pu être un très ancien « camp » militaire romain, mais souvent, ces lieux sont nommés « camp de César ».
JPB
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J’ai des lecteurs érudits. Merci. Les essarts sont des lieux-dits très communs ici dans l’Est non germanophone.
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Toujours tiré de l’occitan.
Sur l’image 1 :
— la capelle = la chapelle
— puech Aurou = la butte, la petite colline (Aurou est trop déformé pour mes connaissances, peut-être un endroit où il y avait de l’or (òc=aur))
— la combe = le vallon, la vallée
— le devès = peut-être le dévers, la pente.
Sur l’image 2 :
— le pas de la pastourelle = le passage de la bergère
— Mascla = le « mâle »
— la croisette = le croisement (entre plusieurs sentiers)
— le chap = la tête, le sommet (probablement le point le plus haut)
JPB
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Les toponymes occitans sont tous aussi passionnants et porteurs de nos cultures respectives
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Hi thanks for poosting this
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