Véloscopie


Miroir du cyclisme:je ne suis jamais reconnu dans le miroir

Faites comme moi: écrivez un titre et débrouillez-vous ensuite.

J’ai déjà fait le premier pas, le titre. Je ne sais pas comment il m’est venu à l’idée d’écrire Véloscopie. Je ne sais même pas si il existe ce mot, tant pis je l’ai écrit. C’est un peu dans le genre rétroscopie. Je cherche ce que je pourrais dire autour de ce mot. Des histoires de vélo? ça coule de source. Je me souviens que dans le passé il y avait « Miroir du cyclisme ». C’était un peu une façon de nous faire miroiter un avenir de champion cycliste. Prenez un prolo allant à l’usine gagner sa pitance, il se voyait en Bernard Hinault rien qu’en passant devant le kiosque à journaux et sa journée durant sur sa fraiseuse, il croyait fraiser des jantes de vélo.

Finalement le contremaître lui mettait un coup de botte dans le train pour lui rappeler qu’il était à l’usine. Pas dans le Tourmalet.

Les masses populaires, comme disait Marchais, n’avaient qu’a bien s’tenir.

Bon mon intro est faite. Et maintenant qu’est-ce que je vais raconter?

Dans le prolongement de mon histoire championnesque, il faut rester sur terre. Le vélo c’est pas seulement celui-là, celui de Bernard Hinault, le pauvre. Le vélo c’est celui de tous les jours. J’en fais presque tous les jours, je pourrais donc être titulaire d’un brevet non pas de grimpeur avec un maillot à pois mais d’un brevet de fidélité à un mode de mobilité qu’on dit douce. Douce est vite dit, c’est sur le papier, dans les ministères; mais sur le terrain, faut pas croire, le vélo c’est dur. Comme des noyaux de pêche. De quoi décourager tous les postulants habitués aux fauteuils Pullman de leur bagnole.

Alors le vélo, faut que je vous dise, il a perdu la partie. La partie?… Oui la partie d’échecs. Au début on espérait que la Petite Reine deviendrait grande, qu’elle était promise à un grand avenir et pourtant elle a perdu, bêtement, sous les coups de boutoirs de la transition écologique. Remarquez des princesses qui abdiquent avant même d’être reines, c’est déjà arrivé.

Dacia Spring, le bond en avant de la voiture électrique bon marché

A force de polluer avec nos bagnoles, on s’était dit prenons le vélo et on n’en parlera plus. Les villes vont redevenir potables. C’était sans compter sur la fainéantise du genre humain et la rouerie de l’industrie. Depuis l’avènement de la bagnole électrique à marche forcée, tout va redevenir comme avant. Les rocades, les Speddy sur le bord de la rocade, derrière l’Intermarché, les parkings géants, les stationnements sur trottoirs, les drive Mac Do, Leclerc,…tout va redevenir comme avant avec l’électrique. L’électrique ne polluera plus en ville. En plus les écolos auraient tort de se plaindre, le nucléaire nécessaire est déjà tout prêt chez nous et donc plus d’effet de serre.

En plus la bagnole électrique est loin d’avoir des défauts; outre qu’elle est silencieuse, qu’elle ne pollue pas, elle bénéficie d’un excellent rendement de ses moteurs, bien supérieur à celui des moteurs thermiques et en dépit du poids des batteries.

Ma véloscopie tourne à l’autoscopie

Je dois avoir une petite voiture derrière la tête. Est-ce que la voiture me rendrait fou, par hasard? Je devrais me faire psychanalyser. On se trompe, je ne suis qu’un Français ordinaire, comme beaucoup de mes semblables, qui observe le tohu-bohu médiatique autour de lui. Ne pas se laisser attendrir par le cri des sirènes!

Ne pas se laisser attendrir! Pas facile.Miss Sirène 2019, Julie Peugeot (!) native de Pont de Roide.

Potabilité

En parlant de villes potables, la mienne est au régime sec. Un malencontreux accident forestier d’hydrocarbures infiltrés dans le sous-sol a pollué notre réseau d’eau (15000 hab). Évidemment grand ramdam des autorités: ne plus boire l’eau ni faire la cuisine avec cette eau. Mercredi, ça fera une semaine. Les services compétents ont vidangé les bassins et balancé des milliers de litres à la rivière pour tenter de se débarrasser des quelques molécules scélérates. On dit que ma ville est branchée sur le bassin aquifère de la Hardt en attendant de retrouver l’eau des Vosges…L’eau de la Hardt plombée à l’atrazine des maïsiculteurs?

Entre-nous, je me demande quelle est l’ampleur du phénomène bactériologique et si quelques traces de gasoil dans l’eau est de nature à créer tant de dérangements. Dans ce cas à quoi servent nos périmètres de protection des captages s’ils peuvent être attaqués aussi facilement?

Je vous laisse imaginer la suite de ce monologue bien improbable…

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