
Temps médiocre avec seulement 4°C mais sans vent ni précipitations.
J’oscille entre du moyen court et du moyen long. Je suis un centriste du vélo. En partant à 13h30, il ne faut pas s’attarder au-delà de 17h car la nuit tombe vite. Bien sûr j’ai mes lampes, ma veste rétro, fluo mais à certains endroits comme la route d’Altkirch à Burnhaupt le trafic est chargé et à 16h on est déjà moins visible
Quatre cyclos tristes sur la piste. Ils pédalent avec opiniâtreté. Ils s’appliquent, même. Ils ne sont pas là pour rire manifestement. On a l’impression qu’ils vont à l’enterrement ou qu’ils en reviennent. Le leader devant, silence dans les rangs. Je les aborde. « Vélo » annonce celui qui est derrière. « Je ne suis pas pressé, bonjour!… »
J’ose « vous rentrez à Mulhouse? »…histoire de ne pas passer comme un sauvage…d’autant qu’ils ont un bon train de 20-22
La dame me dit « à Burnhaupt ».
Je passe car manifestement je suis de trop.
Plus tard je sors à Saint-Bernard et je ne les vois plus derrière moi. Ils ont du quitter la voie verte plus tôt.
A l’entrée de Burnhaupt-le-Bas, je les retrouve. Je m’arrête au feu pédagogique. Ils passent en maugréant.
La sortie de ce groupe ne ressemblait pas à une partie de plaisir. Finalement, je me dis que tout seul, c’est bien aussi le vélo.



