
Descendre du vélo pour un cycliste n’est pas toujours simple. J’en parle avec de nombreux amis…et aussi en connaissance de cause depuis que je me suis mis (modestement) à la course à pied (CAP).
Depuis plus de deux ans que je cours, les avis des confrères cyclistes sont assez mitigés. Je n’imagine pas courir autour du quartier me dit-on. Je crois que la cause du rejet est tout simplement culturelle: courir serait une forme de renoncement à aller aussi loin et aussi vite qu’avec un vélo. Le vélo serait donc supérieur à la course à pied. Curieusement cependant, les cyclistes sont aussi des marcheurs; nombre de clubs s’exercent à la marche l’hiver lorsque les routes et le temps ne se prêtent pas au vélo
Mais c’est compter sans les compétiteurs qui s’adonnent à la fois à la CAP, au vélo et à la nage. Ceux-là sont des athlètes plurifonctionnels et méritent respect et n’ont pas de réticences à pratiquer l’un et l’autre sport.
Venir au vélo après la course à pied?
Je ne sais pas les sensations de celui qui passe de la CAP au vélo. J’en rencontre peu. D’ailleurs, j’observe que la CAP rencontre un succès grandissant. Est-ce la simplicité de mise en œuvre? le retour à une forme de pratique originelle, voire primitive, du corps?

Ce que je sais en revanche, c’est que la CAP est pour moi très difficile, et en dépit de ma pratique vélo. Chaque fois que je croise ou dépasse un coureur à pied avec mon vélo, j’ai du respect pour le courage qu’il faut mettre en œuvre et aussi de l’admiration.