
J’ai pris un circuit VTT du coté de Dol et j’ai suivi les traces d’Octave Sorre.
Il n’y avait plus que trois degrés au Vieil Armand. Je suis redescendu avec prudence vu les feuilles sur la route.
Sur cet itinéraire, il y a deux passages à 9%. L’un avant le moulin et l’autre après Goldbach. Je roule à 7/8 km/h avec ces pentes. C’est lent mais je fatigue moins.
Les cyclos apprécient se rassembler là, en haut du col Amic. Ils ont de la place pour se garer sans risquer l’accident. Les plus endurcis poursuivent vers le Grand Ballon, quand d’autres préfèrent redescendre par Goldbach ou le Vieil Armand.
C’est une fuite d’huile.
Une fuite en avant qui consiste à essayer la peinture à l’huile. Après l’aquarelle, l’acrylique, pourquoi ne pas se laisser tenter par une technique issue du Moyen-Age! On attribue sa découverte à Jan van Eyck, peintre flamand…
J’ai regardé dans le dico. Pochade: oeuvre peinte sommairement.
Pour commencer, la pochade me convient, elle me sert d’alibi pour masquer mon inaptitude à ce nouveau médium qu’est la peinture à l’huile.
J’ai cassé ma tirelire pour me rendre en possession de la peinture. En pressant la première fois sur le tube, on veille à la sobriété.
Toujours sobre, j’ai acheté une LED à pince de 9 watts pour éclairer mon pupitre et je fabrique moi-même mon médium pour l’huile. Huile de lin, white-spirit et siccateur. Le « gras sur maigre »? j’ai encore du mal à imaginer peindre sur du long terme. Il est vrai que l’huile ne sèche pas, elle durcit. Alors on attend et pas question de sèche-cheveux comme à l’aquarelle. Mais je vais abandonner l’huile de lin et le whyte à cause de l’odeur et tenter l’alkyde dont on dit beaucoup de bien.
On apprend beaucoup avec YouTube. Comme par exemple le bon mélange des couleurs qui va je l’espère me conduire à des tons moins agressifs.
Et après je passe à YouTube pour m’inspirer. La chaîne de René Milone est un bon support pour commencer.
L’huile est une découverte qui me déconcerte. C’est le gras de la matière qu’il faut dompter. J’ai essayé avec Michelbach. On ne sait jamais quand il faut mettre la touche finale vu que le lendemain c’est encore pâteux…
D’abord tirer des bords sur le lac pour voir l’huile s’allonger derrière le pinceau. Tenter des courbures de ciel. La brillance est telle qu’on ne peut prendre une photo correcte immédiatement tant que le mélange est encore pâteux.
Ce que j’apprends par exemple, c’est l’usage de la terre d’ombre ou de la terre de Sienne dans les mélanges pour adoucir les tons.
« D’où sort ce vélo? »
C’est ce que s’est demandé le routier après l’avoir trainé sur plus de 300 mètres.
Une affaire sordide jugée actuellement au Canada.