Chronique de pandémie

Mon tour du Haut-Rhin à VTT se résume à un projet. La carte en relief devant moi me permet mentalement d’imaginer de beaux parcours. Mais le cœur n’y est pas.

Je ne sais plus. Je ne compte plus. La monotonie s’installe. Quel jour sommes-nous? jedredi? saterdi? je trébuche, je ne dors pas.

Cela n’a plus d’importance puisque tous les jours se ressemblent, l’un après l’autre. Nos opérateurs s’engagent, ils nous écrivent même pour nous dire qu’ils font tout pour que les réseaux, les serveurs tiennent.

La France est connectée, les yeux rivés sur les écrans. Face Time, WhatsApp, Skype abolissent les distances inter-personnelles.

Mais le cœur n’y est pas. Toute la journée d’hier, le groupe Facebook de mes confrères Centcolistes a tenté de contourner l’obstacle, celui du vélo interdit par les pouvoirs publics. Las, les grandes fédés ont sonné le glas: non, le vélo c’est pas possible!

Alors tous les projets de conquêtes de sommets s’éloignent.

La Fédération des Usagers de la Bicyclette ne dit rien. Le vélo n’est plus considéré par le pouvoir autrement que comme un objet de loisir. On retombe dans nos travers qui font dire à certains « peut-être que je pourrais faire du VTT en allant chez mon boulanger? »

Même sortir dans une rue vide nous semble interdit, aller acheter à manger aussi.

L’épidémie fait son chemin dans les esprits, nous devons rester claquemurés. Les PV des réfractaires au rester chez soi pleuvent. 135 euros. Est-ce que tout s’est arrêté? on ne sait pas; seules quelques images de grands boulevards vides apparaissent sur les écrans et les journalistes de plateau disparaissent en douce contaminés par leurs invités. Sur BFM, Hélène Lecomte n’est plus là, elle a reçu le médecin Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des Médecins, lui aussi atteint après être venu demander sans succès des masques pour lui et ses confrères.

Où sont passés nos masques?

L’avenir judiciaire de cette pandémie est déjà en marche. Des professions entières spoliées vont se rebeller quand le beau temps reviendra. Il faudra solder les comptes de ces milliers de PME vaincues par la faillite et poursuivre aussi tous ceux qui assurent mal leur rôle au niveau politique et administratif. L’affaire des masques qui n’arrivent pas chez les soignants illustre notre impréparation et comment une grande nation peut sombrer dans le tragique. Notre Président visite des Ehpad, des hôpitaux, mais il ne sait pas pourvoir en masques les médecins.

L’impôt Covid en marche

Il est manifeste que des impôts et taxes en tous genres vont fleurir au lendemain de l’épidémie pour solder les comptes de la nation. On n’ose pas encore y penser. Les retraités qui auront résisté seront aux premières loges pour payer l’impôt Covid, n’en doutons-pas!

La rue est vide. Mais les ados jouent au foot pendant des heures entre-eux sans nulle protection ni retenue. Les parents n’ont pas compris. Ils ne comprendront jamais. Beaucoup de nos compatriotes sont de ceux-là, inaccessibles à la compréhension de l’enjeu face à la maladie. Si on ne peut plus rien faire, à quoi bon! pensent-ils.

Mulhouse est marqué à jamais par la pandémie.

Depuis que Mulhouse a provoqué l’explosion épidémique dans le Grand Est, et pas seulement, on nous montre du doigt. Nous sommes les fauteurs du trouble. Hier soir, les équipes de télévision ont consacré une émission sur la 2 aux Urgences de l’hôpital Émile Muller et montré cette détresse des malades et des soignants. On nous dit « le pic n’est pas atteint », il tarde et les morts s’accumulent. La région parisienne s’attend aussi à voir les cas de Covid-19 se renforcer, cruelle perspective après ces images abondamment montrées de joggeurs le long des quais de Seine!

Ma liste de courses est là. Le pic n’est pas atteint et mon épouse diffère, temporise et concocte des recettes nouvelles avec les moyens du bord de façon admirative.

Manger, on n’a plus que ça de bien.

Le sport confiné à la maison

Si vous n’avez jamais essayé les tapis de course, mieux vaut aller d’abord dans une enseigne de fitness

Ne vous marrez-pas, je découvre ce qu’est le home-trainer sur cette vidéo. Oui, j’ai déjà vu des types pédaler sur un vélo dans la chambre, dans la cuisine, devant la télé au salon ou encore au garage.

Mais la simple idée qu’on puisse transformer son vélo en engin statique me semble être une hérésie. Ce n’est pas dans ma culture, je l’avoue. Cela dit le confinement s’annonce plus long que prévu initialement alors que de belles journées ensoleillées sont attendues.

Alors admettons: de nombreux confrères cyclo-sportifs pédalent pendant tout l’hiver sur ces engins. Ainsi dès les beaux jours, ils sortent déjà avec les mollets affutés. Soit!

Mais dans la période de confinement que nous vivons, le recours à ce genre d’exercice physique peut constituer une alternative, un dépannage.

J’ai parcouru le net…à part se faire livrer, impossible d’acheter ces matériels, l’attestation de déplacement dérogatoire ne le permet pas. (Décathlon est d’ailleurs fermé)

Home trainer connecté Tacx connecté (330€)

Mon confrère Xavier Lavenu est orfèvre en home-trainer. Il s’entraine devant un écran où défilent toutes sortes de circuits cyclistes plus ou moins pentus.

Je suis sur home-trainer, un des derniers interactifs, un abonnement 15 € /mois chez Zwift (cher pour ce que c’est mais bon ….), ça m’évite de pédaler en regardant un mur, ça m’a couté cher au départ, pas le H.T. mais un ordi gamer avec W10 un écran 19 pouces sur la sortie HDMI, un tapis pour recevoir la sueur, des cales pour machines à laver(sous le trainer : vibrations), une ceinture cardio, pas inutile car je peux la coupler avec le Dakota qui me suit dans mes voyages, il me faudra être prêt pour les 340 km en 3 jours de l’Ardéchoise, je me suis farci 2 montées à l’Alpe de zwift. Je serais mieux dehors à faire mon circuit de 80 km avec 2 raidards à 20% ou un 150 km aller-retour pour visiter le FR-89….

Bref, vous l’avez compris outre le vélo et le home-trainer, il faut ajouter tout un bazar pour grimper virtuellement le Tourmalet

Zwift, application pour Home-trainer

L’application Zwift, je suis allé voir c’est quoi…je n’invente rien même les dames sont spécialistes du sujet. Voici Zwift expliqué par le site « elles font du vélo.com »

C’est un jeu d’entrainement connecté puissant et interactif, qui fonctionne comme un réseau social.

Si comme moi, vous êtes indifférente aux jeux vidéos (consoles ou en ligne), l’univers de Zwift vous surprendra, car il est radicalement différent de ces derniers. Certes c’est un univers virtuel, mais basé sur un environnement et des performances réalistes, où les cyclistes qui s’y retrouvent fournissent un effort physique réel.

Pour les marcheurs aussi

Mon ami Pierre qui piétine chez lui sera peut-être tenté par un tapis roulant de marche?

Pour les marcheurs tapis de marche Walk500 en vente chez Décathlon (300€)

Existe aussi pour la course à pied

Tapis de course T520B en vente chez Décathlon (400€)

Et si vous n’avez pas de tunes?

Il vous reste la gym devant l’ordi avec cette vidéo. Et quand vous en aurez marre, arrêter-vous, et regardez les dames

Chronique de pandémie

Pandémie: comme Drogo, on attend

Quel jour sommes-nous?

Nous sommes quel jour déjà?..Je ne sais plus, je ne compte plus. Hier, c’était notre deuxième jour de confinement. Logiquement nous entamons le troisième aujourd’hui. C’est curieux ce rapport au temps qui passe et qui m’étreint. Il me revient une anecdote tragique…

Ce jour là mes deux amis s’accrochent à vélo. Ils tombent lourdement. L’un d’eux est groggy. On l’appuie contre un panneau routier le temps qu’il revienne à lui…Et sa première question sera « quel jour sommes-nous? »

« Le désert des Tartares » est un peu en moi. On voudrait savoir, mais on ne sait pas. Combien de temps va durer cette mise en quarantaine qui ne dit pas son nom et que va t-il advenir?

Dino Buzzati n’avait pas la télévision, ni le commandant Drogo. Impossible de voir l’ennemi arriver. Nous, l’ennemi est là, il nous occupe, mais on ne le voit pas. Pendus aux chaines d’infos en continu, il ne nous reste qu’à jongler de l’une à l’autre pour obtenir des nouvelles du front.

La polémique enfle

Les ministres réunis en conclave permanent décident de l’état d’urgence sanitaire comme pour nous faire comprendre qu’on va accroitre les décisions de sauvegarde du corps social. Comme s’il existait encore des grades de restriction non utilisés. Mais les médecins généraux en chef, en première ligne du savoir, se succèdent devant les lucarnes digitales pour dire qu’ils ne savent pas ou pour dire qu’ils manquent de tout comme dans une économie de guerre où tout fatalement manque, les masques, les blouses, les charlottes, c’est joli charlotte, ça fait vieille France,..et les fameux respirateurs pour sauver les plus atteints. Alors pour impressionner, on transporte six malades dans un Airbus 330 de Mulhouse à Istres et quatre autres en hélico évacués dans le Grand Est. Vive l’armée! Vive la France!

La polémique à propos des masques enfle. C’est normal, les gens ont peur. Les masques manquent, alors on les réserve aux soignants. Le directeur de la santé persiste à dire que les masques sont inutiles pour se déplacer dans les magasins. Mais les caissières se supermarchés? les policiers chargés des contrôles dans la rue? La stratégie des coréens portant tous le masque est dans tous les esprits.

L’ignoble épisode Buzyn ou la politique de crottoir

Des craquements sinistres dans l’unanimité politique se font jour. Ceux qui étaient sûrs du maintien des élections municipales ne le sont plus. Ceux-là qui ont envoyés un électeur sur deux dans les bureaux de vote comprennent qu’ils ont perdu du temps dans des broutilles face à l’épidémie. L’ignoble épisode Buzyn vient achever se semer le trouble. Buzyn savait, Buzyn l’a dit dès janvier mais on n’aura pas réagi assez vite, l’épidémie est là.

Contents d’avoir rapatriés nos résidents chinois à Carry-le-Rouet, nous en sommes restés là pendant au moins quinze jours, oubliant de contrôler les militaires de la base militaire de Creil ayant participé au rapatriement, oubliant d’interdire les rites religieux confinés comme celui de « La Porte Ouverte » à Bourtzwiller devenu le cluster maléfique que l’on sait.

Et maintenant? Maintenant, on fait comme Charles, on attend. On a bien compris que les médecins sont démunis non seulement sur le plan des moyens mais aussi sur la marche à suivre. Attendre que le virus se dégonfle et rester cloîtrer. On teste des antidotes, y compris la chloroquine de Marseille qui na jamais dépassé le stade des éprouvettes, disait-on…

Allo, l’Europe?…

trafic aérien européen le 18 mars à 22h13, le virus voyage confortablement installé sans attestation de déplacement dérogatoire

Ce qui est encore plus grave, c’est de voir l’incapacité de l’Europe à s’entendre. Chacun pour soi, c’est le maître-mot. L’Allemagne peuplée de gens âgés tire mieux son épingle du jeu que la France. Tout le monde se demande pourquoi…L’Italie a totalisé 425 morts en une journée…et l’Angleterre laisse la pandémie s’installer sans rien faire!

Le confinement a ses limites dans un pays latin comme le nôtre. Les images à la télé de ces parisiens se promenant sur les quais de Seine sont cruelles alors que dans mon quartier la rue reste déserte et que tout le monde tente de respecter les consignes du mieux qu’il peut.

En ce troisième jour de confinement, beaucoup de questions apparaissent et le doute s’installe dans l’opinion. Sommes-nous à la hauteur de la gravité de la situation? faisons-nous les bons choix? ne payons-nous pas aujourd’hui l’abandon de nos services de santé? notre manque de soignants? notre manque de lits?

Une liste de courses probables traine sur un meuble. Nous n’irons pas. Il ne faut pas, la population est trop indisciplinée, il n’y a pas de filtrage dans le supermarché de quartier et les drive sont saturés. Je déconseille à mes enfants de sortir. Trop de risques et d’incertitudes pèsent.

Dans l’enveloppe de confinement

Je respecte la loi

Je respecte la loi. Je tourne dans le quartier à pied, mon attestation dans la poche. je n’entends que mes pas, la ville semble pétrifiée. Il faut qu’on évite d’ajouter un syndrome à notre enfermement. Pouvoir sortir seul sans en abuser me semble nécessaire. Au bout de quatre kilomètres, ça devient monotone. Alors j’arrête et je me sens bien.

Mon voisin Mannheim a tiré le rideau. On le comprend.

J’ai croisé deux cyclistes furtifs à VTT, un type qui toussait et qui a bifurqué en me voyant, un autre qui promenait son chien…et une voiture de gendarmerie qui ne m’a rien demandé.

Le parking de l’Intermarché ne comporte plus qu’une petite dizaine de voitures.

Il fait beau.

Je suis reconfiné.

J’arrête le vélo pour cause de coronavirus

Chers amis cyclistes, faites une pause. Attendez des jours meilleurs. Ici dans le haut-Rhin nos soignants sont débordés par les malades. J’ai essayé ce masque FFP2 que j’avais dans l’atelier pour travailler avec la ponceuse.Il n’est pas facile à porter. Pour l’heure je ne suis pas malade, il est donc inutile de le porter.

Ce matin, j’arrête le vélo. Inutile de finasser avec les textes liés au coronavirus.

J’ai fait mon dernier tour hier à VTT.

Il faut bien comprendre que nous devons choisir le « nous » avant le « je », nous qui savons ce qu’est le bien collectif et ne pas mettre sa petite personne en avant au prétexte qu’on se sent libre.

Se déplacer autour du domicile pour entretenir sa forme physique, oui, c’est autorisé à la condition d’être porteur de son attestation de déplacement dérogatoire remplie sur l’honneur. (5eme cas de la déclaration à cocher)

télécharger l’attestation de déplacement dérogatoire

Comment est libellé le cas n°5 de l’attestation?

déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective, et aux besoins des animaux de compagnie.

Dans ces conditions, plus possible d’envisager le vélo qui vous « propulse » à des kilomètres de chez vous…ni de faire de la montagne à pied ou à VTT.

Mieux vaut abandonner.

Reste la marche autour du quartier ou le jogging.

Ce qui n’est déjà pas si mal vu la situation.

La gestion du quotidien n’est déjà pas facile avec nos familles, chacun se terre chez lui de crainte de colporter la maladie.

Les potins du lundi

Cinque Terre (Italie), le séjour du Club des Cent Cols compromis

Au moins cinq vélos d’écart

Ce matin je toussote. Comme à l’accoutumée. Mais je me sens anormalement chaud; vite le thermomètre…36,2. On n’échappe pas à la crainte.

Je vais sortir le VTT en vitesse avant qu’on soit définitivement confiné à la maison. Car il en est question comme en Italie. Sortir à vélo est hautement pathogène dès qu’on est à plusieurs car les vagues de morve et de crachats qui volent sont une (sale) habitude des cyclistes sur route. A VTT, il faut garder les distances, au moins cinq vélos

C’est pas juste!

Les clubs commencent à allonger la liste des défections sur leur calendrier. Je ne parle pas du foot, je parle des clubs cyclos qui ont déjà retenu des dates pour y effectuer un séjour. Mon club local Etoile 78 de Vieux-Thann vient d’annuler ses trois jours de la Pentecôte dans le Doubs. Rien de trop grave. Pour mon autre club des Cent Cols, c’est le séjour d’une semaine en Italie à Cavi di Lavagna (Ligurie) 4 au 11 mai qui est compromis.

Nous sommes en discussion avec les hôtels pour voir les options possibles et les conditions, notamment financières, dans lesquelles ces options peuvent être mises en œuvre. Ce n’est pas simple, les enjeux sont très importants (un séjour comme celui là, c’est un enjeu de plus de 75 000€) et le CA va prendre des décisions au mieux des intérêts du Club et de ses membres dès que nous aurons tous les éléments nécessaires.

Ainsi pour rester dans un domaine secondaire comme celui du sport et des voyages d’agrément, on voit tout de suite concrètement jusqu’où conduisent les conséquences de l’épidémie de coronavirus.

Les conséquences ne sont pas pour les sportifs capables d’attendre des jours meilleurs, elles sont pour les entreprises hôtelières et de voyages.

Ce matin, la frontière allemande sera fermée avec pour conséquence qu’on ne devrait plus pouvoir aller pédaler coté allemand du Rhin ni faire ses courses à DM à Neuenburg.

Grande première de la saison cyclo dans le Haut-Rhin, les 100 km d’Urschenheim samedi 14 mars ont été maintenus mais pas de départs groupés comme à l’habitude…

Les 100 km d’Urschenheim en 2012

Cette année, les nouveautés et adaptations apportées nous permettent de maintenir notre manifestation et de respecter les précautions afin d’éviter la propagation du Covid-19.

En effet, la randonnée ne se fera pas sous la forme habituelle d’un peloton groupé et encadré mais sera un parcours fléché.

Du coté des Randonnées de Printemps du mois de mars à Mulhouse, le club de Sausheim s’est conformé aux consignes préfectorales: L’organisation du brevet de printemps du samedi 14 mars est annulée suite à l’arrêté préfectoral.

Edouard Philippe pique une colère

Le gouvernement a donc choisi de serrer de deux crans supplémentaires la ceinture des libertés publiques en fermant les commerces, après les écoles, en s’apprêtant à réduire l’offre de transports en commun et à limiter les déplacements personnels. C’est que les Français ont du mal à comprendre l’enjeu des restrictions imposées, il n’y a pas « suffisamment de prise de conscience par les Françaises et les Français de l’importance de leur rôle face au virus ».

Il est demandé à tous les Français de ne sortir de chez soi que pour faire des « courses essentielles » ou un « peu d’exercice ». Traduction: je peux encore aller à l’Aldi acheter du RonRon et faire du vélo ou du jogging. Cela ne préfigure en rien ce que pourrait devenir cette restriction de circuler si les autorités venaient à nous délivrer des « laisser-passer » comme en Italie. Irons-nous jusque là?

Ce matin j’ai trouvé dans ma boite à lettres une pub déposée dans la nuit

A emporter ou à la livraison, si vous craignez de sortir, la pizza livrée à domicile. Les pizzerias trouvent une porte de sortie pour remédier à la fermeture de leur restaurant.

Le mal est invisible

Il y a à la base le coté « fleur bleue » de ceux qui aiment braver les interdits comme avec les radars…et aussi l’invraisemblable inculture de la population en terme d’hygiène individuelle et collective.

Un de mes amis constatait que sur un marché, s’il observait un espace d’un mètre avec son prédécesseur devant un étal, aussitôt la place dans la file lui était prise. C’est bien la preuve qu’une partie de la population est insensible aux conseils donnés.

Il n’est pas facile d’établir un parallèle avec des restrictions analogues dans notre histoire contemporaine. Seuls les plus âgés pourraient se souvenir de la dernière guerre, de l’absence de carburant obligeant à monter des gazogènes sur les voitures, des cartes de rationnement, du couvre-feu…et du marché noir

Vingt litres de gasoil par semaine. Est-ce imaginable aujourd’hui?

Vivre encore, un peu

la mini retenue de Kruth est en service. Je crois qu’il y a une passerelle en préparation. J’ai du mal à dire quelle est cette ferme auberge sur le plateau

J’ai hésité sur mon titre…j’ai déplacé la virgule. J’avais d’abord écrit « vivre, encore un peu » mais ça rappelait « encore un peu, monsieur le bourreau » alors j’ai écrit « vivre encore, un peu ».

Oui vivre encore puisqu’on ne peut se priver de tout avec cette épidémie qui enfle avec ses chiffres effrayants. En soixante dix ans, je n’en ai aucun autre souvenir. Sauf peut-être des trucs insidieux comme la légionellose. Le SRAS ne me dit plus rien. La grippe? je ne l’ai pas encore eue et je suis vacciné même si ce n’est pas infaillible.

A ma femme, je dis que le pire serait une guerre nucléaire ou bactériologique, intense, soudaine et terriblement dévastatrice et chaque matin on est encore là. Les embrassades sont-elles aussi à risque? bien sûr. Alors chaque matin, « m’as-tu donné le baiser empoisonné? »

Lorsque j’étais biffin on nous abritait sous l’escalier du dortoir pendant les exercices NBC. Maigre protection! L’inculture de nos contemporains en terme de risques me sidère chaque jour. Comment se protéger d’une catastrophe nucléaire? de l’effet de souffle? de l’irradiation? alors pour un virus en circulation, c’est pareil.

Je songe à l’après-virus. Je suis donc optimiste. Tous ces experts qui vont dresser des bilans de nos réussites, de nos erreurs, des conséquences sociales, politiques, économiques et de notre regard à la vie. Crise générationnelle, nos enfants seraient des réservoirs à virus et achèveraient les aïeux plus vite. C’est cruel comme raccourci. C’est ce qu’en disent les experts.

L’Europe a fait « pschitt »

Elle se referme sur ses frontières internes. Chacun chez soi! Veuillez rentrer vite fait chez vous. Ne riez-pas: devant les rayons vides de supermarchés, certains champenois vont jusqu’à évoquer les années quarante…

Quelle débilité, c’est pour quand l’exode, les Allemands arrivent bientôt, c’est pas possible je reviens de cora Saint Dizier pour simplement retirer un colis, impossible, une queue de 300 mètres au drive, des gens attendent depuis 16h, certains sortent avec des chariots énormes

Italien je suis

Le spectacle italien me désole. C’est un peuple que j’aime et leur désastre épidémique, plus de mille morts, préfigure ce qui peut nous arriver dans quelques jours si nous manquons de soignants et de matériels. Songer que c’est la Chine qui a ravitaillé les Italiens restera gravé dans nos mémoires d’européens pendant longtemps. L’idée européenne a pris une grande claque. J’espère qu’il n’est pas vrai qu’on a vendu nos masques au Chinois comme le colportent les réseaux sociaux. Je n’ai pas vérifié.

Les vieux espèrent encore vivre un peu, alors ils se terrent dans leur tanière. Les autres font comme ils veulent. Ils vaquent à leurs occupations habituelles, vont au bistrot, grattent un Keno, puis déambulent dans les rayons du supermarché.

Qu’on ne s’y trompe pas: traiter d’idiots tous ceux qui dévalisent les magasins n’est pas malin non plus. Car faire des provisions de bouche évite d’aller plus souvent au magasin. Après tout, ce qu’on nous prédit c’est que le virus peut atteindre jusqu’à 80% de la population…et donc on pourra côtoyer huit personnes sur dix infectées dans les allées.

A la recherche d’air pur

Hier l’air froid venu du col de Bramont descendait jusqu’à Wildenstein, puis glissait sans bruit sur le lac. Les promeneurs nombreux s’appliquaient à parcourir le tour du plan d’eau, enfant y compris puisqu’il faut bien occuper les scolaires en panne d’école.

Les Huskys, des chiens qui aiment la nature

Les chiens de traineaux sont enragés. Cette année ils n’ont pas eu de neige, alors les maîtres les promènent attachés à la ceinture ou à un vélo. Trois chiens comme ceux-là, si vous n’y prenez garde, ils vous trainent par terre si vous trébuchez sans avoir le temps de vous relever.

Une campagne éclipsée

Ils auront fait le job jusqu’au bout. Bravo les gars!

J’ai cherché les panneaux. J’en ai trouvé un difficilement dans la cité. Les candidats se sont sûrement démenés avec l’énergie du désespoir. Des invitations à débattre clairsemées, du porte-à-porte risqué pour enfin aboutir à l’échéance incertaine.

On parlera des élus de l’épidémie. Plus tard. Des grognards de la démocratie locale.

Chronique épidémique

Beau temps en Alsace. Je pars courir une heure.

Le quotidien est rythmé de nouvelles toutes plus surprenantes les unes que les autres.

C’est l’actualité qui veut ça. D’abord mon maire m’écrit. C’est urgent car il fait distribuer son courrier par des vaguemestres plus rapides que la Poste.

Il en a gros sur la patate mon maire, apparemment. Je lis…

Blessé et meurtri par des attaques très personnelles, je suis resté debout.

Il a l’air un peu KO debout, mon maire. C’est pas juste et en même temps, il est solide le maire sortant, il est resté debout. Nous à vélo aussi on a la trouille quand un chien nous menace d’attraper notre mollet. L’essentiel, pour nous aussi, c’est de rester sur le vélo sans se prendre une gamelle.

Je ne sais pas si ces courriers d’escarmouches de campagne électorale apportent un supplément de voix dans la balance; car en même temps aussi, ceux qui détestent le maire sortant jubilent du tour pris par les évènements.

Moi, je reste neutre, je ne connais ni l’un, ni l’autre des belligérants. D’autant que je n’ai pas eu la chance d’être invité lors de mon installation dans la commune. Un loupé, certainement. Comme mon inscription sur les listes électorales qui est restée coincée dans une file informatique communale en 2017.

Les deux listes sont équivalentes, je l’ai déjà dit. Conservatrices bon teint et pas vélorutionnaires pour deux sous. Donc si je ne suis pas content, j’ai ka déménager.

Tout va très bien, Madame la marquise

Le PDG Macron a causé dans les lucarnes. Il a arrêté la France. Mais pas les élections. Gérard (Larcher) lui a bigophonné que s’il faisait ça, c’était encore un casus belli. Comme avec Benalla.

La France à l’arrêt. Les mômes en raffolent. Blanquer a dit « faut travailler à la maison! ».

Pas du tout disent les gamins, ma maison n’est pas une école. L’école est un sanctuaire, la maison non. D’abord les parents sont nombreux à comprendre que dalle au contenu des manuels (Macron).

Macron a d’abord dit « à tous les Français » de limiter « au strict nécessaire » leurs déplacements, en privilégiant le télétravail

Mais avec le télétravail, impossible de voter en ligne pour les Municipales. C’est trop moderne.

« Il est important en ce moment, en suivant l’avis des scientifiques comme nous venons de le faire, d’assurer la continuité de notre vie démocratique et de nos institutions » a t-il poursuivi.

Sous-entendu, il n’y aura pas de coronavirus dans les salles de vote.

Le test de Cooper

Je ne me laisse pas influencer ni par Macron, ni par mon maire sortant.

Pas de miracle, pour aller plus vite, faut accélérer. C’est au prix d’un cardio qui grimpe trop. Je le sais.Je vais donc jouer sur le facteur poids pour rejoindre les standards de la spécialité

J’ai chaussé mes pompes de sept lieues et j’ai fait huit bornes (pas myriamétriques les bornes)

Le test de Cooper permet empiriquement de connaître votre VO2max, autrement dit la vitesse maximale à laquelle vous pouvez courir pendant douze minutes…sans mourir asphyxié. Sinon, c’est pas du jeu!

Bon alors? t’as fait combien Maxou?

Je dépouille…j’ai démarré le chronomètre au coin des transports Blondel à la ZI de Vieux-Thann et au bout de douze minutes, j’avais franchi le pont de la Thur au pied du Rangen…

1,700km en 12 minutes. Peut mieux faire!

soit 1700 mètres.

Je suis classé selon les sites « faible » ou « 16/100 » ou encore « moyen » pour me faire plaisir.

classé moyen chez les plus de 50 ans pour 1700m parcouru en 12 minutes

N’en parlons-plus!

Je suis tout de même content de ma performance du jour, j’ai réussi à parcourir 8 km en une heure, soit deux fois plus vite qu’à pied.

Je suis venu à bout de la peste

Nous ne sommes plus que l’ombre de nous-même avec cette épidémie fantasmagorique

Terminé La Peste. Avec Camus, ça finit dans les retrouvailles oranaises. La fumée des trains, les étreintes, la foule qui se presse dans les rues et les estaminets.

Mon chat vieillissant m’a encore fait lever à quatre heures. Ses miaulements rauques illustrent une dépression, dit-on, dans les manuels savants. La déprime du chat! A moitié tiré du lit, j’ai envie de lui donner un coup de pelle sur la tronche. Puis je me ravise.

J’avais (re)survolé Le Hussard sur le toit de Giono.

Et maintenant?

France Info nous propose quinze bouquins pour faire attendre que le Haut-Rhin sorte de quarantaine.ici

Pandemia de Thilliez? 650 pages! je renonce. Il me faut du digest rapide. Je vais essayer L’aveuglement de Saramago. Commande Amazon pour ne pas aller traîner dans les rayons de Leclerc.

Vous le voyez, le Corona donne de mauvais réflexes qui font bondir mes amis.

Ce matin le Haut-Rhin continue de tenir la corde dans la course au coronavirus. Je n’en dors plus. J’ai vu l’hélico du SAMU ce matin à quatre heures qui revenait fissa à sa base chargé de masques, j’imagine.

J’affabule.

téléphonez avant de venir!

Les contaminés du rassemblement évangélique de la Porte Ouverte de Bourtzwiller continuent malgré eux de se révéler ici et là, à l’IUT, à Peugeot Mulhouse, à Kehl,… Ce n’est pas drôle. Mon médecin nous met en garde, sur sa porte, il a écrit « téléphonez avant de venir! »

On n’en sort pas de cette épidémie et d’aucuns prétendent que c’est pour durer. L’Italie ferme tous ses commerces sauf ceux de bouche. Et ce soir le PDG de la France va parler. Pourvu qu’il ne tombe pas malade notre leader maximo!

Tous les actifs gueulent d’être réduits à l’inactivité, je les comprends. Quand j’étais sur le pont, il fallait que « ça usine » tous les jours. Au bureau, je reprenais les points du jour non traités de la veille et je les ajoutais au programme pour n’en point rater.

N’affolons-pas! facile à dire. Pourtant, les hôpitaux rencontrent de nouveaux cas de coronavirus qui touchent un large spectre de la population. Pas seulement des seniors mais aussi des trentenaires avec des pathologies légères, surpoids, diabète, hypertension qui nécessitent des respirateurs extra-corporels tellement le virus bouffe les poumons. Des machines hautement sophistiquées et des personnels au top.

Bon, je prends ma bécane, mes gants et je vais voir si mon pharmacien est approvisionné en gel hydro-alcoolique…histoire de prendre l’air. Avec l’activité au ralenti, je respire moins de micro-particules.

Elle est pas belle la vie?

Chronique ordinaire de la vie locale

Voter par procuration pendant le corona? la gendarmerie pas emballée

Non, je n’irai pas voter aux Municipales

Trop d’incertitudes pèsent encore avec le coronavirus. Cyclo-citoyen, oui, je le suis. Mais pas fou. Quand je vois la désinvolture de nos congénères à l’égard des mesures prophylactiques proposées pour lutter contre la maladie, il faut se méfier partout où l’on va. Surtout lorsqu’on est classé parmi les seniors!

Que va t-on faire des marmots! Je ne parle même pas de ceux qui font mine d’ignorer qu’un virus est là. De jeunes générations pour la plupart qui s’insurgent que la puissance d’État pèse ainsi sur leur quotidien.

Le petit père Duclos, député communiste, parlait avec sa verve truculente de « bonnet blanc, blanc bonnet » en 1969 pour évoquer le match présidentiel Pompidou-Poher

A Thann, les deux postulants sont issus du même bord et ont gouverné ensemble

Dans nombre de municipalités, ce sont des personnalités du même bord qui s’affrontent. Comme chez moi à Thann ou même à Cernay. L’électeur a donc l’illusion de faire un choix alors que tout sera comme avant, après.

A Thann, ce n’est pas grave si l’on ne va pas voter. Si vous n’êtes pas partie prenante de la guerre picrocholine qui oppose les deux listes sortantes, vous n’avez aucune raison d’aller voter puisque départager l’une ou l’autre ne présentera aucune différence sur le cours à venir des choses. C’est juste une affaire des egos à départager.

Ce qu’une liste Thann, pro-vélo pouvait promouvoir selon moi est décrit dans ce billet. Mais je suis réaliste, on ne fait pas une liste à Thann avec trois cyclistes!

Aller à pied dans sa ville révèle des certitudes: Thann est d’abord une ville pensée pour la voiture. Comme cette voirie récente où l’unique trottoir n’est là que pour permettre au fil d’eau de s’écouler.

En France, l’abstention est influencée par un sentiment de non-représentation politique, sur quatre points : (source wikipédia)

  • l’alternance politique semble assez inutile lorsqu’elle ne résout pas des problèmes majeurs comme le chômage.
  • la méfiance de la population française par rapport aux politiques en raison du nombre croissant de scandales et d’affaires financières.
  • le comportement des partis politiques éloigne les politiciens des problèmes réels de la société.
  • le désengagement des électeurs.

Pour moi, c’est le cas numéro trois qui me détourne du vote. Les élus se contre-foutent de ce que vous pensez une fois qu’ils sont élus.

Non je n’irai pas voter.

Des esprits chagrins voudraient voir le vote rendu obligatoire en France sous peine de sanctions. On comprend leur intention: cacher la misère de la démocratie locale qui fait qu’une fois élus, on n’entend plus parler de rien. Ni des voiries à l’abandon, ni des terrains de jeux délabrés et souillés, ni des restrictions à la pollution de l’air, ni des encombrements urbains ordinaires. Tout roule comme avant.

Alors Maxou court comme le furet?

Le tour des deux Thann ( juste 10 km) est un bon terrain d’entraînement sur macadam dès lors qu’on évite de prendre sa voiture et les chemins rongés par les pluies.

Oui, j’ai trouvé cette alternative au vélo lorsqu’il fait mauvais en cas de pluie fine. J’ai la flemme de sortir le vélo et aller à pied est une bonne solution pour prendre l’air. Oui, on n’est pas obligé de courir, on peut aussi marcher. Mais courir, je voulais savoir comment « ça faisait ». Courir je ne l’avais plus fait depuis…cinquante ans. Au moins!

Je suis un sportif décroissant: j’appuie de moins en moins fort sur les pédales. Mais courir, c’est autre chose. J’ai voulu comprendre ce qui pousse autant de gens à courir les rues et les chemins. Ne nous méprenons-pas: courir me semble plus difficile qu’aller à vélo. C’est un sport debout ou il faut porter, transporter, sa carcasse, y compris dans les descentes. A vélo, le sport est assis. On pédale de temps en temps et l’élan fait le reste pour simplifier.

Le corps que je nomme vulgairement carcasse est en fait un assemblage moléculaire qui pèse beaucoup dans nos civilisations modernes. On ne ressemble en rien au petit-homme des hauts-plateaux éthiopiens capable de courir 10 km en 30 minutes. On a trop de « choses » inutiles à emporter avec nous. D’abord du gras! Moi je traine 33 kg de gras que j’ai réussi à ramener à 26 kg en dix semaines. Mais je ne suis pas au bout de l’exercice.

J’ai vérifié: le record du monde du 10 km est tenu par…

26 min 24 sRhonex Kipruto Kenya
recordman du monde 10 km à pied. Tout le monde n’y parvient pas à vélo.

Alors j’ai essayé. J’ai maintenant un peu de recul. Cinquante kilomètres en dix sorties. Les chiffres sont là; je sais que je cours lentement. Parcourir 10 km en une heure trente ne mérite aucunement de figurer dans un classement. Pour y être il faudrait courir le 10 km en une heure. Je ne sais pas si je vais m’y atteler à mon âge…

Les potins du lundi

le parti du vélo va t-il l’emporter?

Élections? vous avez dit élections?

L’abstention massive est à craindre aux prochaines élections municipales. Le coronavirus sera passé par là.

Je n’irai pas voter, mon vélo non plus, car la crainte sera grande d’être contaminé, lui et moi. Certains porteurs sont asymptomatiques (peut-être moi-même?), ils sont atteints sans forcément le savoir. Je plains les assesseurs.

C’est l’intérêt supérieur de l’État qui est menacé. Réussir dans la maîtrise de l’épidémie est en effet une exigence majeure pour le gouvernement. En décidant de braquer tous les projecteurs de l’actualité sur l’épidémie de coronavirus, plus rien d’autre n’est plus important que la garantie de l’intégrité des citoyens…mais on continue de maintenir les élections. Difficile à expliquer.

les bubons, et qu’on en finisse!

Reconnaissons que le Haut-Rhin s’est particulièrement distingué ces derniers jours à la suite de l’assemblée évangélique de Bourtzwiller à partir de laquelle la contamination s’est propagée massivement. Jusqu’en Guyane et dans les rangs de l’Assemblée Nationale. Mulhouse s’est ainsi taillé une belle réputation dont elle aurait pu se passer et les promoteurs de cette manifestation ne semblaient pas désolés d’une telle publicité au lendemain de leur prestation. Ce n’était plus le partage de la bonne parole mais le partage du coronavirus.

« Après tout, on n’en fait pas tant pour la grippe saisonnière »

Les plus incrédules à la dangerosité du coronavirus commencent à se poser des questions. « Après tout, on n’en fait pas tant pour la grippe saisonnière! » ne suffit plus à convaincre qu’on en fait trop face au Covid-19

Alors la bonne nouvelle, elle est pour la République en Marche (LRM) qui n’a pas encore commis de faux-pas dans la gestion de la crise épidémique. Au moins le désastre de la réforme des retraites aura servi d’apprentissage et permis la mise sous le boisseau pour un temps de la calamiteuse loi sur les retraites. Pourvu que l’épidémie dure!

Méfions-nous cependant de cette mise au pas autoritaire et dérogatoire à l’état de droit (confinement, quarantaine) de la société au nom de son bien!

Dimanche prochain il restera à découvrir les effets de l’épidémie sur les élections.On peut s’attendre à des abstentions massives. Surtout de la part des vieux électeurs les plus fragiles au virus (dit-on) et aussi de la part des plus fidèles aux bureaux de vote et au conservatisme républicain.

Relativisons, dans nombre de communes comme la mienne, le résultat du vote ne changera en rien notre destinée quotidienne puisque les deux listes en présence sont issues de la précédente mandature et appliqueront les mêmes recettes. Il y a donc une forte similitude dans les programmes.

N’en voulons pas trop à l’Alsace, sa représentation politique est conforme à un conservatisme qui ne place pas en tête les enjeux sociétaux.

Le bien-être, l’environnement, le dynamisme,…trois thèmes fourre-tout qu’on décline à l’envi dans toutes les communes de France.

A Thann les deux listes protagonistes achèvent leurs campagnes à fleurets mouchetés à coups de tracts distribués dans les boites à lettres qui auront bien du mal à convaincre ceux qui ne s’intéressent pas à la vie municipale. Ne parlons même pas des communes où seule une liste est en présence, comme à Illzach! A quoi bon aller voter si une alternative un tant soit peu radicale n’est pas présente?

Demain nous partagerons les agitations puériles de la cité, l’air de rien.

Autorisé ou pas?

Les rassemblements cyclistes vont-ils être interdits?

Pour l’heure, le coronavirus dont beaucoup se préoccupent peu continue son chemin. Mulhouse est frappé de façon retentissante puisque des prêcheurs (la porte-ouverte) ont trouvé la bonne idée de réunir un bon millier de pèlerins venus de tous les endroits. J’ignorais que les Églises néo-évangéliques souvent installées dans des friches de supermarchés attiraient tant.

On sait la suite. Un virus trainait dans l’assistance et a fait son œuvre.

Ce matin, la queue s’allonge à Aldi. Et les clients bavardent et se font la bise comme si rien n’était…jusqu’à ce vieil homme qui se mouche dans ses mains sur le parking.

Toutes ces effusions m’écœurent.

Venant-en à nos manifestations cyclistes. Faut-il les abandonner? les différer? On commence à prendre peur et à se poser les bonnes questions. Les cyclotouristes sont en général bien portants et d’âge moyen, je veux dire dans la soixantaine pour certains. Atteints, ils se défendront plutôt moins bien.

Moi, je sursois. C’est à dire que j’évite les rassemblements de façon raisonnée…et aussi les magasins…et aussi de toucher les produits. Mon « sans contact » ne marchait pas ce matin, j’ai du taper mon code sur un clavier qui est potentiellement couvert de microbes.

En conséquence j’évite les risques contenus dans nos gestes quotidiens en attendant le pic viral. Et j’use du savon quinze fois, vingt fois par jour.

Parano?

Peut-être!

Coronavirus, la pétoche

Il avait examiné le vieux et maintenant il était assis au milieu de cette salle à manger misérable. Oui, il avait peur. Il savait que dans les faubourgs même une dizaine de malades l’attendraient, le lendemain matin, courbés sur leurs bubons. Dans deux ou trois cas seulement, l’incision des bubons avait amené un mieux. Mais pour la plupart, ce serait l’hôpital et il savait ce que l’hôpital voulait dire pour les pauvres. « je ne veux pas qu’il serve à leurs expériences », lui avait dit la femme d’un des malades. Il ne servirait pas leurs expériences, il mourrait et c’était tout. Les mesures arrêtées étaient insuffisantes, cela était bien clair . (La peste Albert Camus, Le Livre de Poche)

Si le Coronavirus vous fout la pétoche, relisez « la peste » de Camus.

Fin janvier, la version de poche Folio a ainsi culminé avec 1.700 exemplaires vendus en une semaine. Fin février, le boom des ventes se poursuivait, mais de façon moins spectaculaire, avec plus de 800 exemplaires écoulés en une semaine.(FranceInfo)

Le coronavélo est-il à craindre?

Dessin de Carelman

Ce matin, surprise dans mon garage, mon vélo fait la gueule.

Je soupçonne un coronavélo, un virus inédit qui risque de se propager. Je vais appeler docteur vélo pour lui soumettre le cas…

Les potins du lundi

Le Covid-19 ressemble beaucoup à ça à condition de l’agrandir. La nature est une merveille avec tout ses petits champignons qui gravitent autour d’un noyau

Comment ne pas évoquer le Coronavirus!

La gravité de la situation est telle que le gouvernement entreprend de mettre en question nos habitudes de vie. Notre droit d’aller et venir n’est pas remis en question, pas encore, mais on comprend qu’il faut éviter de se déplacer « pour rien » et là où ce n’est pas nécessaire. Les manifestations artistiques, sportives qui sont pour la plupart annulées ou les déplacements professionnels qu’on peut différer.

Il faut raison garder

Éviter de serrer la main à quiconque, faire preuve d’attention dans les magasins, les transports et se laver les mains plusieurs fois par jour, ce n’est pas compliqué.

On oublie la peur de la grippe. Et pourtant bien qu’on dispose d’un vaccin, on atteint parfois mille morts par semaine! Personne ne semble s’en émouvoir davantage.

Demain peut-être le Coronavirus m’aura t-il attrapé sans que je sache comment…c’est un risque que nous courons tous. Ne prenons donc pas de risques inutiles.

La nuit du 29 janvier

C’est en s’abritant derrière ce paravent viral du coronavirus que le 49.3 a été décrété pour nous faire avaler de force une réforme indigeste des retraites.

Contre la démocratie et avec un coup de force constitutionnel hérité en 58, vieux de plus d’un demi-siècle.

Dès lors comprenons que plus rien ne s’opposera au pouvoir de la rue.

Municipales

Elles approchent sans grande passion. Le métier, c’en est un, ne passionne plus. Nombre de communes peinent à rassembler une liste. Être maire revient aujourd’hui à assumer des affaires courantes mais souvent contradictoires. On se demande s’il ne faudrait pas tout simplement nommer des fonctionnaires à la tête des communes chargés d’appliquer les règles des extra-communalités mieux équipées pour piloter de façon rationnelle le fonctionnement et les investissements.

Si on se penchait sur la réalité des coûts de fonctionnement, on serait effarés d’y voir le gaspillage accumulé et le manque de conduite des équipages qui virevoltent le jour durant on se sait où au frais du contribuable.

Vu du quidam de base, la commune apparaît bien peu performante. Je me trompe. Sûrement. Mais alors je demande à voir.

Courir

C’est un verbe du troisième groupe qui me rebute. Les potaches non plus, ils préfèrent runner et sont plus à l’aise.

D’abord « je cours ». Avec un « s » alors que je suis tout seul. Ensuite j’ai mal au dos. Pas vous? Encore eût-il fallu que vous eussiez couru pour connaître le mal de dos! Reviendra le temps où je courrai à nouveau, quand je pourrai prendre les chemins moins durs que le tarmac. Pour l’heure trop de gadoue, je vais saloper mes Hoka toutes neuves.

Hier, j’ai interviewé (au RG, y disent interrogé) un joggeur une fois arrivé à sa hauteur.

  • « Vous roulez à combien?
  • !!!
  • « J’ai voulu dire combien vous consommez au mille?
  • !!!
  • « Encore tout faux! »
  • Je veux dire « quel temps mettez-vous au mille mètres? »
  • Je débute…six minutes…

Moi je suis à 8minutes 30. La vieillesse. Sans doute!

Lomoberet me l’a cent fois répété:

Si tu ne réussis pas à courir en aisance respiratoire plus de 20 minutes, alors, le mieux est de passer à la marche rapide.
Le rythme cardiaque monte aussi très haut en marche athlétique, mais il est plus facile de ralentir pour le faire redescendre (ou le garder à un niveau prédéfini) sans pour autant passer un mode « déshonorant ».

Puis en marchant autour du lac, un autre joggeur m’a dépassé. Je lui ai emboité le pas pour en savoir un peu plus…

  • Alors, vous faites combien au cent?…je veux dire au mille?
  • !!! jamais entendu parler de ça! pourtant je cours (avec un seul r) depuis trente ans… (avec deux r, j’aurais pas pu le suivre)

…alors, j’ai poursuivi à son coté jusqu’à bout du lac, engoncé dans ma parka et mes merdouilles électroniques qui faisaient bling-bling comme Sarko…

  • finalement, vous ne vous débrouillez pas mal pour un débutant.

J’étais rasséréné. Comme Albert Schweitzer ou quelque chose comme ça.

Pour un vrai réseau cyclable à Thann

On a bien le droit de rêver.

A quelques jours des élections municipales, il est de bon ton de rappeler que nous sommes loin du but en matière de mobilités douces. Les élections auront lieu le 15 mars (sauf Coronavirus). Il n’y aura qu’un tour.

A Thann, deux listes s’affrontent

  • Thann Nouveaux Horizons, conduite par le maire sortant Romain Luttringer
  • Thann Demain avec Vous, conduite par le premier adjoint sortant Gilbert Stoeckel

Ces deux listes se gardent bien de revenir sur leur passé lorsqu’elles étaient aux affaires et préfèrent nous faire de nouvelles promesses. C’est commode.

Entre nous, que les deux premiers sortants s’opposent est déjà un signe de désaveu sur la bonne conduite des affaires passées. Le constat est là: la plupart des artères de la ville sont en miettes…et rien n’a été fait pour promouvoir de façon concrète les déplacements doux.

Inutile de dire que se déplacer à vélo dans Thann est une gageure. Aucun axe de la ville n’est en état d’accueillir les cyclistes de façon sécurisée. Et aucune traversée n’est aménagée pour franchir la route nationale qui partage la ville en deux.

Force est d’admettre qu’en dépit des graves problèmes d’environnement de la vallée, le Thannois n’est pas spécialement revendicatif…et on y voit peu de cyclistes se hasarder à faire ses courses à vélo dans le centre-ville. Et pour cause!

Les candidats ne se précipitent pas sur le sujet, on les comprend.

Pour le maire sortant, on nous promet le programme minimum…

Avec Romain Lutringer, on peine à sortir de la théorie…

le programme de Thann Nouveaux Horizons se cantonne à de vagues promesses sans consistance

Pour la liste du premier adjoint Gilbert Stoeckel, on a un peu bossé la question…ça fait plus pros!

Multiplier les garages à vélos sécurisés

Mieux signaler la priorité aux piétons et cyclistes dans les zones 20 et 30

Instaurer des samedis « piétons »

Faciliter les déplacements en mode doux à pied ou à vélo, pour accéder au centre-ville, aux commerces, aux services publics

Matérialiser des itinéraires cyclables visibles

Multiplier les animations avec les écoles et tous les citoyens désireux de s’engager pour des déplacements plus doux et une ville plus respectueuse des cyclistes et des piétons

Le 16 janvier, j’écrivais un billet intitulé Thann pour le vélo?

Voici selon moi les principales actions à mener à Thann pour promouvoir le vélo…

  • d’abord faire respecter la zone 20 au centre-ville dont les automobilistes se contre-foutent (beaucoup ignorent ce qu’est une zone 20)
  • généraliser les double-sens cyclables qui facilitent les déplacements aux vélos
  • définir des axes prioritaires cyclables et protégés
  • sécuriser les abords de la route nationale 66 et ses traversées face au lycée professionnel, face à la Poste notamment.
  • jalonner les itinéraires cyclables et notamment la Voie Verte le long de la Thur

Pour un vrai réseau cyclable à Thann

Pour un vrai réseau cyclable à Thann selon Vélomaxou

A Thann l’artère commerciale qui subsiste devrait être piétonne depuis longtemps. Or elle ne l’est pas. Pourquoi? Rien ne le justifie.

La rue Humberger le long de la ligne de chemin de fer doit être réservée aux riverains et cyclistes c’est une voie parallèle à la RN qui ne peut en aucun cas servir de voie de délestage.

Les accès à la gare centrale, à la Poste avec traversée de la RN doivent être aménagés jusqu’à la route d’Aspach

Le faubourg des Vosges est à l’abandon pour les vélos, il faut le réhabiliter

La Voie Verte est complètement délabrée et donne une image détestable aux cyclotouristes de passage.

La rue de la Paix, la rue Jean de Flory doivent être sécurisées aux carrefours nombreux

Étrangement la rue Moschenross qui mène au lycée et au collège est interdite à la circulation des vélos. Pourquoi?

Tout cela donne un goût d’à peu-près qui montre qu’on n’a pas de vrais cyclistes à la ville et aux services techniques.

Les potins du lundi

Royer Voyages. Huit jours en Chine 1499 euros, virus compris. Profitez-en!

Les mecs ont la trouille.

Ceux qui exercent des responsabilités dans le domaine sportif sont particulièrement visés. Un vent de dénonciations d’abus sexuels et de viols envahit le paysage sportif. Heureusement les femmes et les jeunes à vélo sont peu nombreux dans les clubs.

Après le cinéma, c’est au tour du sport…en attendant que d’autres dévoiements de la nature humaine se révèlent dans les médias, la santé, la police, l’armée, la grande distribution.

Méditons avec Aragon.

L’avenir de l’homme est la femme. Elle est la couleur de son âme. Elle est sa rumeur et son bruit. Et sans elle, il n’est qu’un blasphème (Le fou d’Elsa)

Les Contamines contaminés

A Contamines, les vacanciers « inquiets » après l’annonce ce cinq cas de coronavirus 2019-nCoV dans la station de ski (France Info)

A la veille des vacances d’hiver, la station des Contamines est contaminée par le coronavirus. Ça fout un choc aux vacanciers qui pensaient se payer un bol d’air pur sur les cimes plutôt que rester enfermés en quarantaine dans une piaule de ferry-boat.

Le virus prospère insidieusement sur la planète sans qu’on sache ni comment l’arrêter ni comment s’en prémunir autrement qu’en portant un masque en papier crépon. Notre gouvernement conseille d’éviter d’aller en Chine, dès fois que l’idée nous viendrait d’aller voir là-bas manger une cuisse de chien.

Le danger du monde moderne, ce sont nos grandes métropoles mondialisées. Je les fuis. N’allons pas nous balader là où il n’est pas nécessaire d’aller.

Il reste que cette épidémie pose la question philosophique de notre devenir commun et aussi celui de notre disparition si la pandémie venait à bout de l’humanité entière.

Heureusement, nous n’en sommes pas là. Espérons que le modèle politique chinois ne nous cache pas une part de la vérité!

Coronaviral

Jusqu’au XIXe siècle, les croisades étaient tenues responsables de l’introduction de la lèpre en Europe.La transmission de Mycobacterium leprae est mal connue, elle remonte souvent à l’enfance par inhalation de « postillons » d’un lépreux contagieux.
Par Pierre Arents — Pierre Arents printed the photographs for Leloir’s monograph on leprosy titled, Traité pratique et théorique de la lèpre, published in 1886. This image is Plate VIII from that atlas. Vide: http://www.artandmedicine.com/biblio/authors/french/Leloir.html, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=325260

Relire Giono quand Angelo parcourt la campagne aixoise…

Il y sévissait une variété d’épidémie de caractère effrayant.Les malades étaient d’abord attaqués d’une sorte d’ivresse pendant laquelle ils se mettaient à courir de tous les cotés en titubant et en poussant d’horribles cris. Ils avaient les yeux brillants, la voie rauque et semblaient atteints de la rage. Les amis fuyaient les amis. On avait vue une mère poursuivie par son fils, une fille poursuivie par sa mère, de jeunes époux qui se donnaient la chasse; la ville n’était plus qu’un champ de meutes et de gibier. On venait, parait-il, de se décider à assommer les malades, et au lieu d’infirmiers c’étaient des sortes de chiapacan armés de gourdins et de lassos qui se promenaient dans les rues. (Le hussard sur le toit- Jean Giono)

les zones touchées

Dès mon retour de ma sortie VTT hier soir, une rhinite me prend. Éternuements, yeux brillants, nez bouchés,…j’ai tous les symptômes. Pas de doute, c’est viral.

Cet affolement qui s’empare de la planète mérite le respect car au fond de nos mémoires, les épidémies laissent des images de terreur.

Les grandes épidémies du Moyen-Age ont été contenues là où les populations vivaient recluses au fond des vallées. Aujourd’hui, point de salut possible, tout le monde voyage au bout du monde et rapporte avec lui les contaminations, à son insu.

On assiste à des situations ubuesques comme ce navire de 7000 voyageurs bloqués à Civitavecchia en Italie, coronavirus suspecté à bord…et aussi ces habitants de Carry le Rouet inquiets de voir s’installer nos rapatriés de Chine placés en quarantaine tout près de chez eux. Nos nouveaux pestiférés ne sont pas mieux admis que les délinquants en maison de correction. Triste spectacle.

Imaginer la fin du monde pour nos contemporains, c’est insupportable. En même temps, voila qui va mettre en question notre modèle de développement planétaire et ses incontournables aléas. Et c’est salutaire.