Je commence comme ça ce matin. Je ne dérange personne. Pas de bureau partagé dans mon home, pas d’Openspace. De la musique à volonté.
Et puis après, je me pose. Qu’est-ce que je pourrais bien entreprendre de constructif avec moi-même?
Participant : moi-même
Moi-même, c’est mon ego ou mon autre. Mais je ne suis pas toujours d’accord avec lui. Des crispations, des mésententes surviennent sur la marche à suivre. La marche à suivre? Mon confrère et ami Pierre Brunner me surprend toujours lorsqu’une fois de retour de sa marche, il raconte sa balade avec lui-même sur son blog LTD RANDO 68.
Participant: lui-même, écrit-il. Comme pour se prouver qu’il était là et que ce n’était pas son double qui a accompli ce périple souvent exigeant. En somme, une sorte de confirmation s’il venait à douter en découvrant ses belles images du jour. Non, ce n’était pas un rêve, il était bien là.
Alors, aujourd’hui?
J’ai ce vague projet d’organiser une rencontre régionale à destination de Amis du Randonneur ( des gens à vélo). J’ai du temps devant moi car il faudra au préalable passer sous les fourches caudines de l’administration du Randonneur pour caser une date.
Alors voila, je vais tenter de construire un parcours n’excédant pas quatre-vingt kilomètres de vélo entre Masevaux et Belfort au pied de nos collines sous-vosgiennes.
la vallée de Saint-Nicolas
Au menu touristique, il y aurait donc Masevaux, Rougemont, ses arrosoirs, Saint-Nicolas, Lamadeleine-Val-des-Anges, puis une incursion dans cette zone des étangs autour d’Eloie, le fort de Roppe au cœur de la forêt, la Seigneurie, la gare de Sentheim, le train Thur-Doller,…
Soulaures. Je mets parfois une image « coup de cœur » en tête de récit. Encore faut-il en avoir une! je trouve celle-ci pas trop mal foutue. Il faut avoir l’ombre au bon endroit en fonction de l’heure de passage, un avant-plan sympa avec du végétal coloré, une architecture homogène bien cadrée. Bref savoir se décerner des fleurs! J’ai de la chance, y’a pas de bagnoles pour gâcher le paysage.
Voici mon séjour à Monpazier (Dordogne) qui se termine.
81km et 900 mètres
Pour me rendre à Aigueparse, mon voisin du camping me dit passe donc par Soulaures, c’est moins difficile.
Je lui fait confiance.
Mais à Soulaures je m’embarque sur la mauvaise route ne trouvant pas une intersection que j’imagine, rétrospectivement, cachée derrière l’église. En conséquence de quoi, j’ai fait dix bornes de plus pour atteindre le premier site à voir.
J’arrive enfin à Aigueparse après moult circonvolutions dans le landerneau et une rafale de bosses Je suis tellement excité par l’Occitan que ma photo est pourrie. J’ai même pas un type de l’Equipement sur place pour démonter le panneau le temps de photographier. Le bled a perdu sa qualité de commune, il est rattaché à Mazeyrolles. L’histoire des lieux raconte qu’on a de la bonne eau partout. Effectivement, j’ai vu un type remplir des bouteilles de Volvic vides au bord de la route.
L’église romane d’Aigueparse possède un clocher-mur et un clocher tour fortifié en forme de donjon ; un chœur avec corniche à modillons sculptés ; abside voûtée en cul-de-four. Vivre dans le donjon de l’église avec pour seules fenêtres des meurtrières, très peu pour moi.Quand tu es attaqué, tu peux toujours faire sonner les cloches, personne ne viendra te délivrer, surtout si la guerre doit durer cent ans. Depuis que la route est goudronnée, on peut se barrer vite fait. A vélo.
La cabane du type qui habite là est belle. Mais tout est fermé.Me voila sur la grand route. Un commerce de bois du pays
A Fonsalade, le riverain m’a dit de prendre la nationale jusqu’à la Gare, ce sera moins dur pour rejoindre Loubejac. Oui m’sieur, j’y cours tout de suite. Les chiens aboient de rage de voir un cyclo oser s’adresser au proprio. Je pars dans un concertino de chiens fous.
Au grand rond-point, pas de gilets jaunes…mais je suis quand même le bienvenu. je vais faire 10 bornes pour atteindre Loubéjac Me voici à Loubéjac. On voit l’église de loin. Elle est classée, comme il va de soi.
Il y aurait 269 habitants à Loubéjac. Je n’y ai vu que deux ou trois maisons. Étrange… Ou bien tout le monde est éparpillé dans les hameaux…bon l’église est belle, mais je commence à avoir ma dose d’églises. J’en profite pour éventrer mon sac de chips et j’arpente la butte. Je ne vois pas le proxi non plus
C’est du solide, y’a pas à dire. Plus solide que Notre-Dame au moins!
Bon alors les châtaigniers, où ki son?
ça y est, j’en ai trouvé des châtaigniers. Même qu’ils en plantent des vergers comme chez nous les pommiers!
Je n’ai vu que deux abris ronds comme celui-ci. Très beau entièrement en pierre.Me voici à Villefranche-du-Périgord. Les Gilets jaunes m’accueillent à bras ouverts. Je leur explique comment j’ai réussi à échapper à la hausse de l’essence en voyageant à vélo. Ils semblent dubitatifs sur ma trouvaille. Alors je vais prendre un café au commerçant ambulant devant…l’église. Notre ami Henri Bosc arrive. Il se réfugie tout de suite à l’ombre des arcades sous les regards admiratifs des autochtonesici au moins on ne risque pas les coups de soleilLe clocher-mur de Villefranche et ses deux tourelles.C’est jour de marché à Villefranche
Comme je n’ai pas l’intention de m’éterniser à Villefranche, je reprends ma trace et je vais à Besse. Besse 156 habitants. Et devinez quoi?…je vais voir l’église! Non!…..si!……..
L’Eglise de Besse est mastoque. Dieu au Moyen-Age était un sacré donneur d’ordre. Il n’y avait pas chômage, au moins.C’est vrai qu’on n’avait pas de vélo à l’époque, on pouvait donc prier tout le temps. Le contremaitre distribuait les tâches: toi Jojo tu arrosseras les salades, Firmin tu iras au pain, Benoît corvée de patates, Augustin tu trairas les chèvres A Besse, les boites à lettres sont en pierre de taillekoi, koi, koi,koi.Dès que j’apparais au détour du virage, le troupeau d’oies sonnent l’alerte. Prats en Périgord. C’est ma dernière église, je vous le promets. Il est midi, personne dans la rue.Je fais le tour du village et je m’en vais
Sur les traces des meules de rhyolite de la Salle (Vosges)
Les Amis du Randonneur ont organisé ce week-end leur rencontre d’hiver à Saint-Dié.
L’occasion pour les membres de se retrouver et d’échanger sur leurs voyages de 2014.
Après la projection samedi de superbes diaporamas réalisés en Forêt-Noire, dans le pays Nissart, en Capadoce,dans les Landes,…la journée de dimanche a été consacrée à la balade.
Non loin de Nompatelize, au nord-ouest de Saint-Dié, un site volcanique qui mérite le détour.
Résolument les Amis du Randonneur s’engagent en direction des meules en rhyolite de la Salle.