Travaux sur itinéraires cyclables

Kreutzweg octobre 2010

Une route barrée, pour un cycliste, est souvent une catastrophe pour la suite de son itinéraire car il n’a souvent d’autre choix que de retourner de là où il est venu. C’est le cas notamment dans les parcours montagneux où après avoir grimpé on se trouve face à un chantier impénétrable.

Dans un cas comme celui-ci, notre passage est soumis au bon vouloir des ouvriers

A vélo, les itinéraires bis n’existent pas, à la différence d’un marcheur qui trouve la plupart du temps un sentier où se faufiler.

Dans les griffes de cet engin, mon vélo carbone ferait « crunch »

Hier encore la montée du col Amic était barrée comme elle l’est chaque année pendant la période hivernale…jusqu’au 31 mars. Car si la route est barrée, ce n’est pas seulement parce qu’elle est impraticable suite aux intempéries, c’est aussi parce qu’elle a une vocation forestière et qu’elle est utilisée par les grumiers et les bûcherons.

A VTT, on trouve le moyen de contourner les obstacles
face à de tels mastodontes, le cycliste doit souvent battre en retraite

Il arrive parfois que les itinéraires cyclables soient barrés pour des durées indéterminées comme ici à Valdieu-Lutran

Un barrage de la EVR6 qui dure, qui dure…
Ces engins là ne nous laissent que peu de place pour doubler
La montée du col du Hundsruck fermée pour cause de course de côte en juin 2017, c’est aussi une déconvenue pour celui qui avait prévu un circuit à vélo passant par là
Les forestiers veillent au grain; depuis que des promeneurs ont pris sans le vouloir un arbre sur la tronche, les précautions sont au maximum.

Lorsqu’un travailleur constate l’intrusion, sur le chantier, d’une personne étrangère à ce chantier, il suspend son action, sauf le cas où cela pourrait avoir pour effet de créer un risque supplémentaire. (règles d’hygiène et sécurité sur les chantiers forestiers et sylvicoles-décret du 17 décembre 2010)

Le massif et les grumiers

Vaste sujet pour les amoureux de la nature. La forêt est un carrefour d’enjeux, ceux des exploitants forestiers, ceux des chasseurs et ceux des randonneurs. La forêt, ne l’oublions pas est avant tout un biotope où le monde végétal, minéral et animal vit en symbiose. Comment concilier ces intérêts pas toujours convergents et respecter la nature?

Je ne suis pas expert et pourtant, je suis capable d’écrire cette introduction sans l’aide de personne. Plus pointus sont les experts. Transition et permaculture de la Doller nous invite à une réunion publique. En cause le Sprickelsberg où des dessertes géantes pour grumiers sont envisagées.


Au croisement de la question de la mobilité, des espaces de randonnées et celle de la gestion forestière, qu’en est-il de ces dessertes géantes en plein massif forestier destinées à faire pénétrer les camions grumiers et les pratiques de cultures industrielles intensives avec pesticides au coeur des massifs ? C’est la question qui se pose pour le Sprickelsberg dans la haute vallée où un collectif de défense du massif et des riverains impactés se constitue contre un projet de mise en place d’une desserte  entre DOLLEREN et KIRCHBERG (293 hectares).
Réunion publique vendredi 25 janvier 2019 à 20 heures à la Maison de Pays de Wegcheid.
Au programme, projection et débat. Le dialogue de sourd est-il une fatalité ?

Pascal Bitsch
Transition et Permaculture dans la vallée de la Doller