Surprise ce matin, je ne résiste pas à réveiller mes potins du lundi
Les pubs qui polluent les DNA sur le net sont occupées par GEOX, la marque célèbre de pompes qui a voulu en découdre avec Fatoumata, la non moins célèbre influenceuse de niqab ou hijab qui prétendait travailler dans le magasin GEOX de Strasbourg revêtue de son voile.
J’ai bien tenté de m’instiller dans les repaires de la fachosphère de TikTok mais très vite on m’a fait comprendre que mes arguments à deux balles prouvaient que je n’avais pas la lumière à tous les étages (sic).
Oui bien sûr Fatoumata (prénom imaginaire) de la jeune influenceuse était prémédité pour faire le buzz sur la toile et faire causer ipso facto (comme disaient les Romains) les rageux de la réac. d’extrême droite.
Comment? une voilée pour nous enfiler les pompes chez GEOX?
La Fatoumata a tout compris, son ramdam a réussi.
Reste que le gérant de GEOX est une belle buse qui a marché à fond dans ses pompes GEOX devant l’Iphone de Fatoumata sans se rendre compte de l’image incertaine dans laquelle il allait entraîner la marque. J’espère pour lui que sa licence ne sera pas dénoncée, à moins qu’il ne soit qu’un simple salarié manager… Toujours est-il que le marchand GEOX a dorénavant devant chez lui une surveillance policière qui va en dissuader plus d’un de rentrer dans son magasin.
A quand les chaussures GEOX à clous?
Se mettre la communauté islamique à dos dans un pays qui compte au bas mot quatre millions d’habitants n’est pas de bon augure.
D’autant qu’il faut aussi miser sur de bons rageux comme Jean Messiha (qui a lancé une cagnotte en ligne pour le gérant) afin de savonner la planche à GEOX et susciter la haine de l’autre.
Le radar situé sur la commune d’Espère, dans le Lot, a été complètement détruit. — Préfecture du Lot
Merci les vandales!
La dégradation ou la détérioration d’un radar « est punie de cinq ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende ». Une peine qui peut être alourdie à sept ans de prison et 100.000 euros d’amende selon les circonstances.
Et pourtant, la presque totalité des radars fixes a été détruite. Les peines encourues, manifestement, n’intimident pas les auteurs des dégradations. Dans ce mouvement de défiance entre l’État et les citoyens, on ne sait pas qui va gagner le bras de fer. Souvenons-nous que l’État lui aussi sait être violent lorsqu’il éborgne les manifestants. Les arguties de Castaner qui tente d’établir un parallèle avec la hausse de la mortalité routière ne suffiront pas à convaincre les sauvageons.
En attendant, je ne risque plus temporairement d’être verbalisé sournoisement par ces machines absurdes les rares fois où je prends ma voiture. Merci les vandales! Plus philosophiquement, les radars posent la question de notre droit d’aller librement et à quelle vitesse. Évidemment si on va trop vite, on risque l’accident. Mais ceci est vrai pour tous les autres moyens de transport, les trains, les avions, les vélos, les motos et même les piétons. La question est donc de savoir si la restriction de notre droit de circuler avec les radars est en adéquation avec notre liberté tout court et pourquoi un panneau limitant la vitesse n’est pas en soi suffisant.
Hijab Décathlon
Hijab de course
Le climat est malsain pour le hijab de course de la centrale de sport. Il est clairement identifié comme un couvre-chef en lien avec l’islam, pas un article de sport. Or l’islam a mauvaise presse en France pour diverses raisons sur lesquelles je ne m’appesantirai pas. C’est comme ça, il faut l’admettre. Personnellement, je le considère donc comme un signe religieux et sexiste contraire à nos valeurs républicaines et laïques. En conséquence, je désapprouve son usage dans les pratiques sportives. N’en parlons plus puisque Décathlon a retiré son produit. Aurélien Taché, député de LaREM, a une façon pour le moins expéditive de traiter la question: il a comparé le voile islamique et le serre-tête au cours d’une émission télévisée de la 5 . A force d’être en marche, la République a tendance à perdre ses valeurs. Nous avons des députés zappeurs: lorsqu’un problème surgit, ils bottent en touche.
Pour mémoire, en 2010, on a connu l’affaire de la Burqa. Il a fallu une loi pour que les femmes voilées ne dissimulent pas leur visage derrière une moustiquaire en France. (article en référence).
Rémanence
J’voudrais bien, mais j’peux point. 55% de Français répètent ensemble à l’envi que la fête a assez duré. Les ronds-points ça pouvait encore passer, les centres-villes, non! comme lassés, ils clignent des yeux le samedi sur les boulevards de leurs emplettes. Ils clignent des yeux chaque samedi pour faire disparaître ce qui leur semble devenu incongru en République, pas bananière mais à la démocratie très peu représentative de la base, ces cohortes de manifestants de jaune vêtus qui depuis trois mois déambulent dans nos villes comme des âmes en peine. Cette rémanence du mouvement d’un samedi à l’autre les dérange au plus haut point. Si les manifestants sont identifiés comme des jusqu’auboutistes, en revanche on sait moins qui sont ceux qui protestent contre l’incapacité de l’Etat à arrêter ces manifestations. Des adorateurs du prince Macron qui n’en peut mais? Ce sont, pour sûr, pour la plupart ceux qui connaissent le confort matériel, un quant-à-soi qui les confine dans l’indifférence de ceux qui sont des laissés-pour-compte. Cette détestation de l’autre, cette indifférence, on la connait depuis la nuit des temps, elle exprime une forme de mépris pour celui qui ne lui ressemble pas, pour celui qui réfute les postures convenues du dogme libéral. J’espère que le mouvement perdure en dépit de ma situation enviable.