Braudel et rien d’autre!

Mes trois Braudel m’attendent

J’ai ressorti mes Braudel. Les trois tomes que je m’étais offert dans les années 90. Pour un cycliste qui aime voir du pays, avec Braudel on est servi.

Fernand Braudel, historien géographe de renommée mondiale, nous rabiboche avec la France, notre France éternelle.

Braudel, c’est presque un conteur pour moi. Il commence à la première page par citer Péguy : « regarder la France comme si on n’en était pas ». Voila un programme réjouissant…et Braudel d’ajouter: « je tiens à parler de la France comme s’il s’agissait d’un autre pays, d’une autre patrie, d’une autre nation ».

Je suis parti pour 1089 pages. Du nanan. Car à la fin on doit en sortir réconcilié avec soi, avec les démons du nationalisme xénophobe que l’on tente de nous instiller. Loin des clichés rabougris des extrêmes. C’est le moment.

A Sionne, Luméville était déjà derrière moi et il ne me restait qu’un banane ratatinée à me mettre sous la dent Pour un cycliste qui aime voir du pays, avec Braudel on est servi.

Pour la petite histoire, je suis passé le week-end dernier à Luméville-en-Ornois (Meuse). Fernand Braudel y est né et une plaque est apposée sur sa maison. C’était donc un Lorrain.

Lors de mon passage à vélo le 13 mai 2018, je n’avais pas vu cette plaque car elle était dans le sens opposé au carrefour de Chassey-Beaupré.

Mon parcours du 13 mai 2018 en France profonde sur Openrunner. Ce jour là j’avais parcouru 156 km sous la pluie

Rétropédalage hexagonal

Blog de velomaxou :Vélomaxou, le blog d'un cyclo mulhousien, Rétropédalage hexagonal

cliché
le-velo-google-street-view

L’autre regard de Vélomaxou depuis sa petite planète à deux
roues, c’est celui de son engagement citoyen.

La France a entamé un grand freinage pour négocier des virages
difficiles, pas seulement identitaire et frileux. C’est le
rétropédalage généralisé dans le domaine de  nos prochains
choix de société.

Beaucoup commencent ici à s’inquiéter des horizons obscurs qui
menacent notre visibilité.

Perfusions
publiques

Le marché automobile survit à grands coups de perfusions
publiques et d’engueulades avec l’Etat actionnaire trompé.

Partout la colère gronde, le constructeur Renault mettrait la
crise à profit pour pomper des subventions étatiques sur fond de
chantage à l’emploi alors qu’il ne cesse de délocaliser ses
productions.

D’un autre coté, les promoteurs du véhicule électrique salvateur
se font accuser d’encourager la construction d’usines électriques
polluantes.

C’est la quadrature du cercle.

Plus personne ne croit en rien.

In vino
veritas

Mais ce n’est pas tout!

Voila que nos vignerons alsaciens s’inquiètent du réchauffement
climatique et des effets sur les cépages « froids » comme le
Riesling!

« Les rieslings, par exemple, pourraient perdre leur
caractère floral et présenter très tôt un goût prononcé
d’hydrocarbures. »

Beurk! C’est en tous cas l’avis du chercheur Eric Duchêne de l’INRA de
Colmar.

Ainsi la température de Colmar serait celle de Lyon…en
2030.

Mais pas d’affolement!

Dans l’Identité de la France de Fernand Braudel (
Arthaud-Flammarion) , dans les années 100 avant JC, « la vigne a
fait des prodiges pour gagner les pays du Nord: la soif des
humains, le luxe des riches
(déjà!), les encouragements du
haut clergé et, non moins, la nécessité du vin de messe ont
travaillé au succès de cette extension, poussée jusqu’à ses limites
extrêmes, ainsi jusqu’à la Somme. »
(page 50)

Il ya deux mille ans, il faisait donc déjà chaud sous les
contrées septentrionales de la « fille ainée de l’Eglise » tant
vantée ces temps-ci…

Ainsi dans 30 ans, on aura des voitures électriques avec des
odeurs de Riesling au goût hydrocarburé le long de nos collines
sous-vosgiennes de Thann à Marlenheim.

Beau programme rétrospectif en perspective!

La presse
rétrograde

Les gazettes ignorent superbement la gent cycliste. Faut-il s’en
étonner? elle qui ne sait aborder le cyclisme que sous l’angle du
sport professionnel et corrompu?

Plus vastement, la presse française écrite et audiovisuelle
est-elle responsable de son uniformité? de sa perte de crédibilité?
de son absence d’investigation dans les domaines alternatifs de nos
modes de vie? du bradage de son indépendance? de son rapport
servile à l’Etat? de la perte de ses lecteurs?

Oui, certes!

C’est d’ailleurs ce qui la place en moins de huit ans du 11eme
au 43 eme rang mondial pour la faible intensité de son respect
de la liberté d’information
(source « Reporters Sans
Frontières »)

Heureusement, la blogosphère est là pour sauver la mise avec
internet , »la plus grande saloperie qu’aient jamais
inventée les hommes »
comme se plait à le décrire le publiciste
Séguéla.