Quand je ne trouve pas de titre, je ne vais pas rester une plombe à baptiser ma balade. Sauf avis contraire de mes lecteurs, ce sera donc balade ordinaire. En Alsace, les grains passent avec le redoux. Au pied du massif ça arrose sec! Je pars entre deux. Je passe à Michelbach, je prends la piste à Guewenheim et je m’arrête à Pont d’Aspach.
On a vraiment affaire à un campement. Des tas de palettes, un feu, une cabane couverte de bâches. Je ne comprends rien. Mais je ne cherche plus. Les trois gars là ont trouvé une occupation. Ils campent derrière leurs slogans. Le gentil chien vient me renifler, méfiant, des fois que je sois un CRS déguisé en cycliste. Il a son harnais autour du poitrail. Jaune le harnais, ça va de soi. Quand j’ai pris un peu d’escarbilles dans les yeux, je traverse le grand rond en faisant l’épouvantail pour inquiéter autour de moi.
Je pousse à Bernwiller. Comment ne pas confondre l’un et l’autre? Bernwiller est plus proche de Berne que Berrwiller. Ce sera mnémotechnique à retenir. J’ai vérifié, 2km de moins, ouf!
Quand j’arrive à Heimsbrunn, la capitale est dans un beau halo tricolore. Je continue d’échapper aux grains qui passent. Je remonte vers le nord jusqu’à Bollwiller.
Demi-tour! Celui-là, pas moyen d’y échapper: à Berrwiller, c’est la saucée jusqu’à Wattwiller. Le cuissard mouillé, ça rafraichit les cuisses. J’ai le vent de face, ça sèche plus vite.
Oui, c’était la balade ordinaire, la balade de santé.









