La main au panier

panier Mikalo

Cette nouvelle m’a fait réfléchir.

La police parisienne vient d’arrêter un voleur dont la spécialité était de dérober les sacs à main déposés dans les paniers des vélos Vélib.

Pas moins de 45 vols!

La technique est simple, le voleur remonte vers vous avec un scooter et arrivé à votre hauteur, il vous subtilise votre sac déposé à l’avant dans le panier.

Ne pas vous aviser, mesdames et messieurs, à attacher votre sac dans le panier, car le voleur risque de vous faire chuter en l’empoignant.

Le mieux est encore d’emporter papiers et argent dans un sac à dos…ou encore de couvrir le panier. Continuer à lire … « La main au panier »

Vélo, clodo, même combat!

Ce matin rubrique coup de gueule.

Quelles sont les dispositions mentales de ceux qui vandalisent nos vélos?

Pourquoi s’attaque t-on à nos frêles et inoffensives machines dès lors qu’elles sont attachées à une barre?

On peut imaginer dans un premier temps qu’il s’agit de la méchanceté d’un voleur qui échoue dans sa tentative…Mais cela me semble absurde.

En revanche, l’idée qu’on puisse s’en prendre à un moyen de locomotion autonome et gratuit semble davantage l’œuvre d’un vandalisme anti pauvre.

Je m’explique.

Un vélo, dans l’imaginaire populaire, ce n’est rien d’autre qu’un accessoire. A peine une chose qui vous assimile au clodo impécunieux et faible, celui qui vit en marge et souvent de rien.

Chômeurs, étudiants, petits employés, nos vélos sont souvent notre seul outil de déplacement en ville.

Se faire un vélo, c’est un peu se faire un clodo. De la graine de crapulerie en devenir!

Je n’ai pas peur de stigmatiser les crapules.

Surtout celles qui s’attaquent aux faibles.

Le vélo, pour ceux-là, c’est un accessoire qui va à l’encontre des symboles dominants: la consommation, le luxe, la richesse, la puissance, la violence.

Autant de symboles qu’on retrouve dans le mythe du tout voiture.

En fait, nos destructeurs de vélos se comportent comme des auxiliaires du modèle dominant: ils n’ont pas (encore) de voiture mais ils veillent à entretenir une image dégradante du vélo en le vandalisant.

En somme des zélotes malgré eux de l’idéologie dominante!

Détruire nos vélos, c’est un peu aussi s’attaquer aux cyclistes que nous sommes et à notre façon de penser autrement notre choix de vie.

Broyer un vélo à coups de pied, s’attarder sur les pièces fragiles pour les rompre et les disperser sur la voie publique, n’y voyez-vous pas l’œuvre d’une rage anti-cyclisme?

Nos vélos ne sont-ils pas des victimes par procuration destinées à assouvir la violence de petites frappes avinées?

Je n’ai pas encore saisi toutes les données de ce comportement sociologique, mais mes semblables me donnent presque un regard d’ethnologue.

Article en relation

Qui sont nos voleurs de vélos?

On s’ingénie à trouver la parade la plus efficace contre le vol
de nos vélos (400.000 vols chaque
année)
mais on ne se pose jamais la question de
connaître la motivation et le « profil type » de nos voleurs.

Evidemment comme certains amoureux de bicyclette ont une
relation quasi charnelle avec leur vélo, on ne peut que leur
conseiller de dormir avec leur randonneuse pour ne pas se la faire
piquer.

Pour les autres, ceux qui ont épuisé tous les moyens
disponibles, antivol en U, chaîne hyper cémentée, pieux
anti-arrachement, cloture électrique, sirène à ultrasons,…, on
peut imaginer écrire une lettre au
voleur
.

Mais sait-il seulement lire, notre voleur? et a t-on son
adresse?

Sera t-il sensible et capable de compassion une fois son larçin
effectué?

Une piste, parmi d’autres, semble se dessiner: le vol de vélo ne
serait en fait qu’un moyen de se procurer entre 20 ou 50 euros pour
assouvir des besoins hallucinogènes.

Nos Demoiselles alimenteraient donc un marché parallèle de
seconde main, une sorte de marché noir effectué par des amateurs
sans foi ni loi qui font un commerce vénal de nos Petites
Reines.

Ce commerce vélocipédique ne serait pas assouvi sans l’aide des
acheteurs qui fourmillent et de ceux qui facilitent les
transactions à travers des sites peu regardants.

On pourrait aussi imaginer qu’un vol de vélo, c’est la première
démarche d’émancipation du piéton sans monture…Une façon bon
marché de gravir les marches hiérarchiques de la mobilité moderne.
Ou tout simplement de celui qui est las d’attendre un improbable
tram au retour d’une séance de cinéma?

Voir des vidéos de vols de vélos à
Montréal

Statistiques vols de vélos en
Europe

Les Belges sont pragmatiques: on peut
déclarer son vol de vélo à la Police par internet