Le vélo à assistance électrique prend de plus en plus des allures de cyclomoteur.
Carénages, tableau de bord électronique, box de rangement, composants surdimensionnés, suspensions,…il ne reste plus que les pédales qui se font discrètes et… la réglementation.
Un réglementation qui prévoit toujours une puissance limitée à 250 Watts, une vitesse assistée jusqu’à 25 km/h et l’absence d’imposition du port du casque, d’une assurance spécifique et d’une immatriculation. En contrepartie le VAE reste un vélo avec ses avantages comme celui de pouvoir utiliser les pistes cyclables.
En dépit de cette customisation du VAE, il reste moche, loin en tous cas de l’élégance et des canons de la vélocipédie.
Même le designer Starck est capable de nous pondre des horreurs pour le vélo locatif et utilitaire de Bordeaux. C’est dire!
Quand sera t-on capable de produire du beau avec l’utile?
Le problème du VAE, c’est que ce n’est plus tout à fait un vélo et pas encore une Mobylette.
Derrière ce paravent vertueux, les constructeurs piaffent d’impatience de voir le VAE devenir cyclomoteur électrique en obtenant le « déplombage » de la motorisation et de la vitesse.
Déjà, nos voisins suisses sont aux prises avec le problème: des bolides qui déboulent en ville sans crier gare…et qui trompent les autres usagers sur leurs véritables caractéristiques.
Plus rien à voir avec le déplacement doux!
On sait qu’il est facile de développer des vélos où les pédales ne sont plus que des reposes-pieds comme ce eRockit dans les rues de Monaco.
Cela dit, il ne sera pas difficile de convaincre les futurs utilisateurs de l’intérêt du vélo électrique dès lors qu’on leur promet d’aller au boulot ou de faire les courses sans arriver essoufflé et transpirant tout en affirmant que c’est bénéfique pour la santé. C’est un peu comme avec le Bifidus du yaourt capable de nous faire croire que « plus tu bouffes, plus tu maigris »!
Ne perdons pas de vue toutefois que le VAE reste une très bonne occasion de désengorger nos villes des voitures!
velomaxou 