Vélo bobo bouffeur de graines

Article au vitriol dans les Echos (24/02) sous la plume acérée d’Arnaud Paillard.

Le vélo en ville souffrirait d’un déficit d’image.

Cette détestation du cycliste en ville n’est pas nouvelle. Bruno Gaccio s’en est fait l’écho dans une diatribe verbale récemment sur France Inter.

En cause les cyclistes eux-mêmes!…et des privilèges iniques comme le tourne à droite au feu rouge et… l’accaparement supposé de l’espace public par 200km de bandes cyclables dans Paris.

http://youtu.be/brESMjmGwQ8

Bref les privilèges de l’Ancien Régime « à tous les abrutis qui font du vélo dans les grandes villes »! (cette citation en italique est de Bruno Gaccio, l’autre détracteur des cyclistes en ville).

Le comble!

Un déficit d’image qui vient de ces « affreux écolos bouffeurs de graines », « ces « Khmers verts » des beaux quartiers de la capitale.

Une fois cette vilaine bile déversée, l’auteur en convient, le bien-fondé économique de la pratique du vélo en milieu urbain s’imposera de toute façon!

Ouf!

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Tous ces malheurs qui arrivent aux otages de la ville prisonniers des encombrements, des transports en commun, dans leurs bagnoles agglutinées aux feux, enrobés dans des nuages de pollutions acides et taxés jusqu’au dernier sou, il faut bien qu’ils trouvnte chez un faible l’objet de la cause de leurs déconvenues: le cycliste.

S’attaquer au faible, c’est commode.

S’attaquer au faible, ça ne vous rappelle rien?  même pas l’analogie avec la chasse aux roms de l’été 2010?

Oui, c’est aussi une illustration du racisme ordinaire dont s’emparent nos relations sociétales que de s’attaquer aux cyclistes. Sans même qu’on y prête attention.