Besoin d’affirmer son patriotisme républicain en même temps qu’une identité alsacienne malmenée par les projets de grande région? Réminiscence guerrière?
L’Alsace ne cesse de nous surprendre par sa singulière façon d’aborder son avenir avec des come-back incessants vers son passé tumultueux.
Aujourd’hui, alors que le Haut-Rhin est investi dans le développement de l’Eurodistrict Trinational de Bâle et de l’Eurodistrict Freiburg Centre Sud Alsace, alors qu’il est également impliqué au côté de la Région Alsace, autorité de gestion, dans la mise en œuvre de l’initiative européenne Interreg., après l’épisode récent et calamiteux du Schnàbelix et de l’étole Rot un Wiss, voici venue l’inauguration d’un canon de la dernière guerre au bord du grand canal de Niffer.
Mobilisant un aréopage de personnalités militaires et d’anciens combattants, le Maire de Rixheim, vice-président de l’agglomération mulhousienne, accompagné du Président du Conseil Général du Haut-Rhin ont commémoré à leur manière les combats de la Libération de 1944 au Pont du Bouc ce matin.
Il n’est nullement ici question de porter un discrédit à la cause des anciens combattants et à la reconnaissance légitime à laquelle ils ont droit.
Mais enfin, outre une stèle, outre un chemin de mémoire jalonné, outre un char installé en 2012, fallait-il y adjoindre en plus ce matin un canon?
A n’en pas douter, c’est le sentiment anti-boche que l’on a exhumé à Rixheim, ce 29 novembre 2014, 70 ans après.
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