Le 18 août 1977, les Cévennes


Hameau de l’Abric, image Vélo en Cévennes

Encore une commémoration!

Le 18 août 1977, je roulais encore avec un bon vieux Peugeot en ferraille.

Les Cyclos Montpelliérains m’accueillaient pendant mes vacances.

Rendez-vous à 6h30.

Mon premier vélo n’était pas vraiment adapté.

Mon premier vélo

L’envie de vélo survenait souvent après le Tour de France et les commerçants ne nous laissaient pas le choix.

Du choix, il n’y en avait pas, c’était un Peugeot P10 ou une 49 cm3 BB 102!…

Je me souviens qu’alors le rendez-vous pour le départ était fixé route de Ganges devant la Colombière, l’asile psychiatrique de Montpellier.

Je devais donc commencer à traverser la ville dès potron-minet.

Les routes du Languedoc gardaient toute leur poésie.

La sortie de la ville en direction de Saint-Martin de Londres ressemblait encore à une vicinale  parmi les vignes.

Saint Bauzille de Putois, Ganges, Pont d’Hérault, autant de lieux où l’on sentait s’élever peu à peu la chaleur estivale parmi la rocaille…

Alors j’ai rebâti approximativement le parcours sur la foi de mes seuls souvenirs écrits, un carnet de route.

En ce temps là, rien d’autre qu’une carte Michelin pour calculer son parcours.

Il est vrai que le lendemain on recomptait tronçon par tronçon son kilomètrage. Michelin nous laissait parfois dans l’embarras sur les petites vicinales où aucune distance n’était mentionnée.

Pas de compteur non plus sur ma bécane, on ne connaissait pas encore l’électronique et encore moins les compteurs de dénivelées.

D’ailleurs, les pentes gravies se résumaient à des impressions de difficultés et c’était tout.

Mon carnet de route affiche 170 km et mon tracé Garmin aujourd’hui…174km.

C’est dire que je ne m’étais guère trompé.

En revanche pour la dénivelée produite par le logiciel Garmin, 5400m, j’ai des doutes…

Notre petit monde prenait son temps dans la garrigue et poussait la chansonnette avé les assents de là-bas.

Après 50km, quand la pente commença à se faire plus difficile, les plus anciens s’arrêtèrent pour faire sauter la chaine du grand au petit plateau. Le dérailleur était encore superflu sur certaines machines.

C’est à Lasalle, après le col de la Triballe, le col de l’Aclier et le col du Mercou, qu’un grand châtaigner nous attend pour le déjeuner.

Avec une précision notariale, j’ai noté un arrêt de 12h30 à 14h15….presque deux heures dont au moins la moitié à somnoler après tant d’efforts.

En ce temps là, tous les villages disposaient encore de fontaines accueillantes.

C’était ma 33eme sortie de l’année et je totalisais 1671km.

J’avais accompli une performance. En même temps qu’un beau voyage.

C’était il y a 37 ans.

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