
C’est la rentrée. Rentrée scolaire et rentrée tout court pour les familles qui reprennent corps avec le quotidien.
Ceux qui sont restés scotchés devant les écrans de l’actualité ont vu que le Gouvernement pense désormais aux familles en distribuant la généreuse allocation de rentrée. Scolaire l’allocation, siouplait!

Une rentrée scolaire à 2 milliards d’euros
Allocation qui est une subvention déguisée aux fournisseurs d’accessoires scolaires puisque, de la poche des parents, l’allocation s’échappe rapidement dans celles des marchands. Je pense aux libraires qui se frottent les mains puisque les manuels changent pour un oui, pour un non.
En Allemand, on avait un Bodevin Isler qui faisait plusieurs générations d’écoliers avec quelques annotations en marge. Les bourses scolaires étaient les bienvenues. Parle t-on mieux allemand aujourd’hui?
Aujourd’hui marchandisation effrénée autour de l’école de Jules Ferry qu’on nous dit toujours gratuite. Voire!

Je ne parlerai pas des contenus des enseignements, je ne suis pas spécialiste de la chose. Mais j’observe. De l’extérieur.
Petit potache, je suis devenu grand et je me suis débrouillé avec les outillages élémentaires reçus de mes maîtres.
Des savoirs de base comme remplacer un verbe du premier groupe par un du troisième pour distinguer un participe passé d’un infinitif. Un B.A. BA qui échappe à la plupart de nos contemporains.

Le constat est là et semble unanime: plusieurs générations ne comprennent rien au bien écrire et ignorent la grammaire. Je suis prêt à le croire quand j’observe les dégâts sur les réseaux sociaux et ces contorsions sémantiques qu’il faut mettre en œuvre dans la compréhension du texte. Nous sommes en face d’un désastre de communication et bien peu à le dénoncer comme si le dépit était insurmontable.
En tout cas, je le dénonce, je dénonce la supercherie consistant à faire croire que le niveau augmente parce qu’on distribue des diplômes à tout-va, diplômes obtenus sans la moindre exigence intellectuelle ce qui fait que des titulaires d’une licence ès-rien se retrouvent à une caisse de supermarché, je dénonce aussi le fait que l’indigence orthographique de certains ne les empêche pas d’obtenir le bac alors qu’ils n’auraient jamais dû quitter l’école primaire, je dénonce encore le fait que ce nivellement par le bas a depuis longtemps atteint le corps professoral, ce corps pourtant chargé de transmettre et qui n’a que le mot pédagogie à la bouche. Comment quelqu’un de lucide et doué de raison pourrait-il ne pas être réac de nos jours ?
Tu devrais aussi dénoncer Lomoberet qui préfère continuer à percevoir un salaire de l’éducation nationale pour ne rien faire (à part du sport) que de de faire savoir au ministre qui le paye qu’il lui chie dans la gueule.
Est-ce du lard ou du cochon ?