
C’était Pierre Bellemare qui en 1960 animait le jeu télévisé « la tête et les jambes ». Lorsque l’intello de service ne savait pas répondre à la question, un athlète en maillot devait rattraper les points perdus.
Il n’y a eu semble t-il qu’un candidat appelé à concourir à la fois avec sa tête et ses jambes: Laurent Fabius avec l’équitation choisie comme sport. Il fallait donc avoir le bon cheval en plus du bon jockey Fabius.
Moi quand je cours, je pense à tout en même temps. D’abord à ne pas me casser la gueule en changeant de trottoir ou à ne pas me faire charger sur le capot d’une bagnole.
Une fois que mon cerveau reptilien assure la gestion de ma carcasse en mouvement, j’ai encore quelques emplacements de cerveau disponible, comme aurait dit Patrick Le Lay, pour penser à autre chose. Pas des choses trop intellos!
De temps en temps, je régule le rythme cardiaque, je regarde la Garmin au poignet et quand ça s’emballe, je baisse la pression, un peu comme le machiniste d’une loco à vapeur.

Loin devant, un promeneur se dessine…tandis que j’en dépasse un autre. Il se tourne vers moi, je le salue…j’aborde le promeneur en face, il est accompagné d’un petit chien. Il aboie comme s’il était apeuré puis se calme, rassuré par son maître.
Le petit chemin qui monte en pente douce dans les vignes du Rangen, je l’ai repéré; j’aimerais le faire une autre fois rien que pour prendre un peu de hauteur. Mais je redoute cet effort. Monter à pied, ce serait hors jeu. Quel orgueil mal placé!
J’allonge un peu le tour en passant par le chemin du Zehnthof de Vieux-Thann.
Aujourd’hui, j’ai couru presque 6 km. Bien assez pour me rendre satisfait.
Activité quotidienne ou bien sport de course, la “petite reine” se positionne devant la course à pied (23%) avec 29% des souhaits de pratique sportive. (source)