
Un jour on va y avoir droit!
Une nouvelle fois, la tentative d’imposer le casque à vélo trébuche. Le sénateur François Bonneau (DVD) vient de retirer sa proposition de loi (lire ci-dessous). Les cyclistes dans leur ensemble sont partagés entre obligation ou pas du port du casque.
Pour bien comprendre la position des uns et des autres utilisateurs, il faut savoir que le monde cycliste est multiple.
On y trouve des cyclistes appartenant au monde du loisir et de la compétition, des voyageurs,…et des « utilitaires », c’est à dire des cyclistes pour qui le vélo est un moyen de transport urbain ou interurbain. J’appartiens à l’un et l’autre de ces deux mondes, on pourrait presque dire que je suis une exception tant rouler à vélo en ville est un non-sens pour le cycliste du dimanche. Parler de cycliste du dimanche n’a rien de péjoratif, sauf que la plupart du temps ce cycliste à des réflexes d’automobiliste dans la semaine et il n’est pas en capacité de juger ce qu’est le vélo en ville en d’autres termes que insécurité, voire gène pour le trafic routier. Ce qui est fâcheux, c’est que ce sont souvent les cyclistes sportifs qui parlent au nom des autres.
Le plus étonnant c’est que même les vététistes de la MBF (Moutain Bike Foundation) se mettent à recommander le casque non pas pour eux-mêmes, mais pour tout le monde.
De son coté la FUB, la Fédération des Usagers de la Bicyclette, est contre l’imposition du port du casque et la FFVélo (FFCT) le recommande.
Dans les faits, l’accidentologie du cycliste ne démontre pas que le casque apporte un plus pour le vélo en ville, pas davantage que pour un piéton. En revanche, la chute sur route a des conséquences plus engageantes envers le casque et a fortiori pour les disciplines sportives.
Sur le plan prudentiel, le monde automobile et les assureurs ont tout intérêt à voir l’imposition du port du casque réglementée: renverser un cycliste sans casque minorera la responsabilité pénale du conducteur.
Ci-dessous l’article paru dans les DNA du 14 janvier…
