
On n’est pas contre les trottinettes électriques, mais seulement contre l’occupation sauvage de l’espace public. Comme si une trottinette était aussi envahissante qu’une voiture! Mais Paris a tout de même tiré à vue sur les trottinettes qui encombrent ses trottoirs et dérangent les braves gens. Une pierre dans le jardin de Clément Beaune qui vise la place de maire de Paris?
David Belliard, adjoint à la maire de Paris en charge de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie , savoure timidement sa victoire ce matin sur BFM.
Finalement le référendum organisé par la maire de Paris a fait un flop assourdissant. Tous les ingrédients pour rejeter les trottinettes en libre accès étaient réunis.
103000 votants (soit 7.46% de participation) et 90% contre le maintien des trottinettes
C’était un score attendu. Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage. On notera au passage le manque d’élégance du geste. Avant de dénoncer les contrats des loueurs à l’échéance, la ville de Paris a cherché une légitimité infaillible auprès des râleurs. Comme on dit un coup à droite, un coup à gauche.
La victoire est celle de l’ordre contre le désordre
Pour les partis de gauche, c’est une démonstration qui masque la difficulté à faire cohabiter les nouvelles mobilités face aux voitures et aux transports en commun. Maintenant la droite parisienne va pouvoir habilement démontrer que les pistes cyclables sont tout aussi dérangeantes dans l’espace urbain que les trottinettes.
Je ne prends pas position, n’étant pas parisien, et de surcroît persuadé que ce type d’engins que sont les trottinettes électriques sont contraires à mon éthique pour l’encouragement aux mobilités paresseuses qu’elles représentent.