Xavier Gorce
Un lecteur faisait remarquer l’autre jour que les débats
extrêmes s’arrêtent souvent au point Godwin: c’est à dire quand
l’un ou l’autre des débatteurs, à court d’argument, clot le débat
par une phrase assassine du genre « vous êtes un nazi!… » qui le
disqualifie définitivement dans le débat.
On oublie trop que les empoignades verbales (fréquentes) entre automobilistes et cyclistes
se soldent souvent par un « bande de vieux cons! » (vieux vélomaxou?) aussitôt suivies par un
« jeune con! » venant de la partie adverse.
Après ces qualificatifs estimables, les choses en restent là;
c’est un demi-mal.
C’est ce qui est arrivé cet après-midi où un quidam en voiture
estimait que nous ne lui laissions pas assez de place pour nous
dépasser.
Coups de klaxon, bras d’honneur, noms d’oiseaux s’ensuivent…et
le tout se termine à la sortie du village par des explications
envenimées.
Chacun se demandant qui allait décocher le premier un uppercut à
l’autre.
Evidemment, c’est la chose à ne pas faire…
Rappelons les peines en cas de coups et blessures:
Violences volontaires
(coups, violences, voies de
fait) :
pas d’ITTP (Incapacité
Totale de Travail Personnel) : tribunal de Police, contravention et
amende.
ITTP inférieure ou égale à 8
jours : tribunal correctionnel, contravention, amende, 3 ans
de prison.
ITTP supérieure à 8
jours : tribunal correctionnel, contravention, délit, amende,
5 ans de prison
Le tribunal compétent pour
juger l’affaire est saisi
L’un estimant qu’on doit se ranger pour laisser la place aux
autos et recommandant même qu’on « naka » aller sur
les pistes cyclables…et les autres (les cyclos) revendiquant le
droit de rouler là où ils ont en envie…
Le débat n’est pas nouveau; c’est même ce qui
fait depuis 20 ans qu’un nombre considérable de
cyclistes préfèrent rouler sur
les chemins de champs au moyen de VTT.
En ce qui nous concene, nous « cyclistes
routiers », revendiquons le droit de rouler sur les
routes.
Et nous défendons ce principe malgré
l’emprise envahissante de l’automobile.
Si les cyclos avaient l’avantage du nombre aujourd’hui, en
revanche, ils n’avaient pas avec eux l’arme par destination capable
de transformer l’auto en fusil d’assaut.
Ils n’avaient que de frêles bicyclettes en carbone ou en
alu.
Un argument massue qui n’incitent guère les hommes au volant à
partager la route avec les cyclistes, en dehors de toute notion de
courtoisie, de tolérance et de fair play.
Cela va de soi!
Quelques remarques intéressantes sur le code
la route et les vélos ici