La trace GPS, s’en servir

A l’heure du numérique tracer un parcours, un itinéraire pour aller du point A au point B est devenu une facilité. Inutile d’aller sur place avant le jour J, la cartographie informatique permet de connaître le terrain avec des détails comparables à une carte IGN au 1/25000eme.

J’emprunte à Thierry Crouzet, fan de VTT et d’outils informatiques sa façon de considérer l’usage intensif du GPS…

Pour commencer, je suis écrivain et ingénieur, et je crois que mes deux compétences se marient à merveille avec la pratique du vélo moderne, qui s’appuie en particulier sur l’usage intensif des GPS, qu’ils soient autonomes comme chez Garmin, ou utilisés depuis les applications mobiles. Les GPS ont changé ma manière de faire du vélo, de m’approprier les paysages, de voyager… Ils m’aident à découvrir des recoins insoupçonnés, mais aussi à imaginer des parcours qui se transforment en aventures mémorables pour ceux qui les empruntent.

Tracer une carte sur son ordi ou sur son smartphone, une simplicité biblique

Je vais traduire à ma façon mon usage du GPS pour mes voyages à vélo routier, à VTT ou en course à pied. Certainement plus simplement que Thierry Crouzet.

Bien sûr on n’a pas besoin de traces, ni de GPS pour faire du vélo ou de la marche autour de chez soi dans des endroits hyper connus de vous. Cependant j’ai déjà rencontré des randonneurs en espadrilles perdus et sans carte ni boussole qui me demandaient où ils se trouvaient alors que le soir tombait.

Les applications de traçage de circuits ou d’itinéraires sont nombreuses. Pour ma part j’utilise Openrunner ou Base Camp de Garmin.

image satellite de mon parcours de ce matin sur les hauteurs de Mulhouse

Une fois le traçage réalisé, on peut le partager avec les utilisateurs de l’application choisie. Partager cela veut dire qu’un autre pourra télécharger la trace et effectuer voire modifier le parcours à son gré. Garmin permet d’échanger ses traces entre ses GPS.

Mieux vaut tout de même tester son traçage avant de le partager car la nature des lieux peut avoir changé, un chemin barré par des travaux, une modification des sols ou tout simplement la disparition d’un sentier dans la broussaille ou un champ labouré le rendant inaccessible. J’attire votre attention sur votre responsabilité si vous délivrez des traces dangereuses comme le passage de gués, de terrains militaires, de propriétés privées, de zones escarpées présentant des risques de chutes.

Utiliser un trace

Il existe des millions de traces disponibles et en télé partages selon l’usage recherché. Route, VTT, marche, course à pied,…

Si vous souhaitez suivre une trace, deux solutions:

  • soit sur smartphone: démarrer la trace choisie et suivez votre avancement quasiment pas à pas. Lorsque le chemin est simple, ranger votre appareil et ne le sortir que lorsque vous doutez à un carrefour. Openrunner vous avertit dès que vous vous éloignez du traçage. Facile pour se remettre dans le droit chemin.
  • soit sur GPS: téléchargez votre trace et démarrez après l’avoir sélectionnée dans le fichier des téléchargements

suivre une trace sur GPS, un jeu d’enfant (image ci-contre). Ce GPS (MAP de Garmin) est spécialement conçu pour la rando pédestre ou à VTT. Il est solide et les batteries sont interchangeables. Il est muni d’une dragonne pour l’arrimer et éviter sa perte.

des traçages selon les activités les plus diverses

Le Global Positioning System (GPS) (en français : « Système mondial de positionnement » [littéralement] ou « Géo-positionnement par satellite »), originellement connu sous le nom de Navstar GPS, est un système de positionnement par satellites appartenant au gouvernement fédéral des États-Unis. (Wikipedia)

La plupart des smartphones modernes sont à présent équipés de GPS permettant de suivre une trace ou d’enregistrer préalablement un trace avant le départ, il est donc inutile de s’équiper d’un GPS obligatoirement.

Une trace enregistrée sur smartphone (exemple ci-contre) suffit amplement à suivre un parcours sans avoir besoin d’une carte papier.

Enregistrer son parcours

Enregistrer son voyage, pourquoi pas! Non seulement il sera un souvenir pour vous mais il vous fournira un état précis de la distance parcourue, de la dénivellation et aussi de votre temps de parcours. Les applications collaboratives comme Strava regorgent de vos exploits. (y compris l’armée française au Mali!)

L’application Openrunner vous permet d’un simple clic d’enregistrer votre parcours dès votre départ. Autant ne pas s’en priver si je dois rebrousser chemin à la nuit tombante où si je dois donner mes coordonnées à des secours.

Dans le massif vosgien, l’absence de signal GPS je ne l’ai jamais rencontré autrement que de façon transitoire dans une forêt dense car le principe de fonctionnement du GPS repose sur la trilatération de signaux électromagnétiques synchronisés émis par les satellites.

Je mets à disposition 1072 parcours (au 07/05/2024) enregistrés sur Op entièrement partageables. La plupart sont des parcours à VTT, tous réalisés sur le terrain et donc peu sujets à caution. On peut notamment y voir mes aller-retour en témoignage des voie sans issues.

Chasse aux cols en vue

Je prépare quelque sorties à VTT du coté de cols vosgiens bas-rhinois

Je l’ai déjà exprimé, faire une razzia de cols à VTT nécessite de la préparation.

Je m’y attelle actuellement. Il faut d’abord recenser les cols restant à visiter avec l’outil CCWay de mon Club des Cent Cols.

un col que je n’ai pas encore visité

Voici comment la requête est restituée sur ma carto BaseCamp de Garmin.

mes cols restants à grimper dans les Vosges (67 et 88)

Les cols sont figurent sur la carte dans un cadre de la forme FR-67-0453 (qui correspond au col du Banc du Forestier) situé l’ouest de Villé. A noter qu’Openrunner répertorie aussi les cols sur sa cartographie (route ou VTT)

Col du Banc du Forestier. Je vois que mes confrères m’ont déjà précédé (image Cent Cols)

Le travail sur écran consiste ensuite à tracer un parcours reliant plusieurs cols entre eux. Il faut tenir compte de la distance et du dénivelé et faire en sorte de tenir compte de sa capacité physique « à faire ». Il est évident qu’un compétiteur pourra avaler 50 à 60km et 2 à 3000 de dénivelée dans sa journée.

Pour ma part, je deviens décroissant et je me limite à 30 à 40km et 1000 mètres sans trop m’embarrasser du type de revêtement. J’ai des amis qui exploitent les images satellites pour savoir où ils vont mettre leurs roues. Moi non. Je descends du vélo, je pousse,…je porte.

tracer sur Openrunner permet de conserver et de partager ses projets

Si mon traçage apparaît trop difficile, je dois le reconsidérer

  • en diminuant le nombre de cols à grimper, ce qui revient parfois à abandonner son projet s’il manque d’homogénéité
  • en changeant le point de départ, en éliminant un aller-retour inutile
  • en fractionnant l’itinéraire en deux
Suivre une trace bien préparée sur son GPS, le secret d’un voyage réussi

In fine je ne me retrouve parfois qu’avec un seul col en aller-retour.

Donc un col pas très rentable si d’aventure il est éloigné et pas facile à grimper. Mais en contrepartie on peut avoir un beau paysage à l’aller comme au retour.

Ce travail est méticuleux, d’autant que je prends soin soin de passer par des points remarquables, des stèles, des ruines moyenâgeuses,…

Je télécharge mes parcours sur GPS, préalablement déposés sur Openrunner.

Et ensuite je peux partir en connaissance de cause. Si mon GPS venait à tomber en panne, je pourrais me secourir avec mon Iphone et Openrunner en faisant des points de relèvement périodiques.

Comment se servir d’un GPS? (suivre le lien)

Je vais donc ces prochains jours parcourir avec bonheur quelques cols vosgiens

  • Rotenberg
  • Petit Haut
  • Altenberg
  • Banc du Forestier
  • Roffling
  • Gruckert
  • Crax
  • Seelacker

J’avance lentement pour ne rentrer le soir épuisé.

Mes traçages prévisionnels Openrunner qu’on peut retrouver sous ces numéros

Ne pas se perdre à VTT (suivre ce lien)

marquer un point de situation peut vous permettre de noter un point remarquable et de le communiquer si nécessaire (le drapeau bleu ici porte le numéro 28 et vous pouvez y ajouter une note)

Lorsqu’on part seul, ce qui est souvent mon cas, déposer ses parcours en un lieu connu comme Openrunner. Si par malheur il vous arrive un incident, on pourra facilement vous retrouver.

Par exemple: Vous faites une chute à l’arrêt dans un dévers de sentier suite à une faute de décalage pied et vous disparaissez dans l’abîme. Ni vu, ni connu. On retrouve parfois des vététistes plusieurs jours après leur disparition. Comme ici

Tout un programme!