Thann-Wattwiller à VTT

Au-dessus de Vieux-Thann ce matin, l’atmosphère est encore chargée d’eau

Aujourd’hui, Thann-Wattwiller avec Jeremy.

Je butte toujours sur ce km 4 qui nous oblige à grimper à pied pour « être raccord » avec la cote 425. C’est dommage car ce parcours que j’ai conçu est beau; il chemine en surplomb du vignoble depuis Vieux-Thann jusqu’à Wattwiller.

Faut reconnaître que les gens du cru ont bien verrouillé les accès entre le km4 et le km5, vignerons et habitants

Quand j’ai « un invité » avec moi, ça ne fait pas « pro » de devoir progresser sur 400 mètres dans une ruine de sentier. Peut-être que le Club Vosgien pourrait intervenir avec une brigade de pelleteurs?… Non, là, j’ai dit une connerie.

Après les tombereaux d’eau tombés la veille sur le massif, lumière extraordinaire
J’aime assez cette progression mi-brume, mi-soleil
Instant fugace entre deux buissons qu’il faut saisir dans l’objectif sans s’arrêter
Jeremy est en grande forme ce matin
Désolé pour ce tronçon spongieux au km4
Beaucoup parmi beaucoup nous ne connaissent pas la cote 425. C’est l’occasion d’une balade à pied ou à VTT
C’est assez fabuleux cette lumière bleue sur Cernay et ce ciel déchiré
La Thur sauvage ne s’est pas privée de déborder vers les haras. Nous en sommes quitte pour un bain de pied

Ce parcours fait 20/22 km https://www.openrunner.com/r/9159336

Mais pas trop, avec Jeremy

Quand on part avec un compagnon qui souhaite rejoindre le club, mieux vaut connaître son parcours, ses difficultés pour paraître digne de confiance.Ne pas décourager le nouveau-venu.

Ce matin le club Etoile 78 de Vieux-Thann reçoit un p’tit nouveau, Jeremy. Ce sera du veuteuteu.

Alors on prend un itinéraire à la fois concret et …substantiel, mais pas trop. C’est tout un art d’accueillir un nouveau venu. Donner le sentiment qu’on n’est pas un bleu…mais pas trop. Évidemment, certains postulants cavalent devant dès la première bosse…et je rentre « sur les ridelles ».

Avec Jeremy, non.

Il s’est comporté bien sage dans ma roue…mais pas trop. On a accumulé toute de suite des bosses bien grasses où l’on devait à la fois presser sur les pédales…mais pas trop, pour ne pas perdre la crête du chemin et sombrer dans les ornières marécageuses.

Tu vois la côte en face de nous…il faut mettre tous ses pignons et pédaler le plus haut qu’on pourra…à vélo, s’assigner toujours un objectif de progrès.

Oui, je sais. Jeremy, bon prince a même proposé de rentrer « plus court » lorsqu’il a vu le travail à fournir et constaté qu’il devait aller puiser des ressources inhabituelles au fond de lui-même. Alors je lui laissé entendre que oui, on allait rentrer ensemble « plus court »…mais pas trop. J’ai menti… mais…..

La dernière côte sera de grimper par à Michelbach la route de Guewenheim. Je lui ai dit à Jeremy, ça monte encore un peu…mais pas trop. Alors il a fait contre mauvaise fortune bon cœur Jeremy, et il a gravi la dernière montée « à sa main ». Chaque début d’année je vois des routiers s’étonner de faire du sur-place dans ce passage à la sortie de Michelbach.

Puis alors qu’on se laissait couler dans le chemin, il s’est enquis de savoir si je roulais beaucoup et combien. Oui, lui ai-je répondu, beaucoup… mais pas trop. Il a semblé rassuré. Je lui expliqué que dans la discipline, il existe des boules de muscles capables de plier les manivelles et d’autres, comme moi, qui font du mieux qu’ils peuvent en intégrant le fil du temps qui passe…mais pas trop. Puis le reste n’était plus que du cheminement à plat et on s’est arrêtés pour discuter avec les uns et les autres promeneurs rencontrés. Des aérostiers attendant leur remorque, des pêcheurs amorçant leur poisson, un marcheur et ses deux chiens éblouis par notre attention à l’égard du single, c’est la première fois que je vois ça, des vététistes aussi prévenants.

A la revoyure? Marché conclu!

https://www.openrunner.com/r/10611427

Je suis donc revenu à mon terroir après une absence d’une dizaine de jours. Le temps de rompre un peu avec le rythme quasi-circadien qui occupe mon univers cyclopédique. Mes lecteurs fidèles peuvent donc être rassurés. Ils m’ont manqué.