La loi d’Orientation des Mobilités a été votée. Elle est passée comme une lettre à la Poste grâce à LREM, le mouvement créé par Macron.
Dormons sur nos deux oreilles: rien de neuf à court terme. En province on va voir progresser bagnoles et camions et autobus.
Comme avant.
Les plus optimistes voient en filigrane la percée du vélo comme succédané à tous nos problèmes d’environnement. Bien sûr ceux là sont les seuls à le croire.
Non, ce qui fait sens, c’est d’affirmer qu’en 2040 la vente des automobiles fonctionnant aux produits pétroliers sera interdite.
Je ne serai vraisemblablement plus là pour en juger, mais j’imagine toutes ces vieilles guimbardes qu’on va devoir rafistoler comme à Cuba pour aller bosser.
Ou alors, on profitera du tracteur agricole comme en Roumanie pour se déplacer.
Oui, le gouvernement nous berce d’illusions avec ses bagnoles électriques.
Retour de bâton cruel pour la Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB).
Elle a cru bon vendre son Bicycode qui peine à convaincre au Ministère des Transports.
Aussi sec, Elisabeth Borne, la ministre, a inscrit l’obligation de pucer les vélos neufs dans sa loi d’orientation des mobilités (LOM)…avec l’idée d’y graver aussi les vélos anciens dans les deux ans.
Le Bicycode, c’est un gravage de votre bécane qui doit permettre (en principe) d’endiguer les vols de vélos. Surtout les vélos neufs qui freinent parait-il le développement du vélo en ville. A Strasbourg, on dit qu’un vélo neuf est volé dans les huit jours. Ce qui fait les choux gras d’un second marché lucratif sur les sites de vente internet (lire mon billet du 24 juillet 2014 à ce sujet )
Le problème c’est qu’aucune étude sérieuse ne vient démontrer l’efficacité du dispositif.
Pas de chance pour la FUB, les médias y ont vu une occasion de montrer du doigt une taxe de plus assimilable à une carte grise dont on s’acquitterait en achetant un vélo.
Aussitôt levée de boucliers chez les cyclistes (si,si, j’en connais qui « râlent ») et aussi ceux qui considèrent plus largement que l’overdose de taxes est atteinte à tous les niveaux avec la politique Macron.
Il est vrai que ce dispositif à fait tilt en particulier chez les automobilistes pour qui les prix de l’essence et les péages urbains envisagés ont clairement montré la volonté taxatrice du gouvernement tous azimuts.
En effet qui n’a pas un vélo au fond de son garage!
Une loi d’avril 1893 instaura une taxe annuelle sur les vélos en France ! Mise en application à compter du 1er juin 1893, cette loi fixait à 10 francs français la redevance pour la possession d’un « vélocipède ou appareil analogue ». (source)
Imaginons 25 millions de vélos à 10 euros la taxe vélo, ça fait tout de même 250 millions dans la poche de l’État impécunieux.
Du coté des cyclistes, ce qui fait le plus jaser, c’est qu’on puisse se retrouver dans un fichier national dont on ne sait pas à quoi il pourrait servir plus tard…
Dans le passé, il faut s’en souvenir, on a déjà taxé les vélos, mais aussi la possession de chiens et…de pianos au domicile.
Les pianos aussi…
La France tire sur les pianistes. L’impôt sur le piano a été promulgué en 1893 en France. Plusieurs raisons à cela : qui pouvait s’offrir un piano était plus à l’aise que la moyenne, les fraudeurs faciles à détecter… et l’instrument était assez répandu. A 10 francs par piano, l’impôt a rapporté 5 millions en 1893. Cet impôt sur le luxe a disparu au début du XXe siècle. (source)