La roue à freinage par rétropédalage. Pour un cycliste français, le point le plus gênant dans le rétropédalage est de ne pas pouvoir remonter sa pédale en arrière lorsqu’il veut redémarrer. Avec un freinage par rétropédalage, il faut prendre l’habitude de laisser sa manivelle de pédale parallèle au sol en roue libre. Mais le rétropédalage est très puissant. Macron devrait l’essayer.
Vouloir fixer la retraite à 64 ans pour tout le monde est en passe de capoter.
Notre député Raphael Schellenberger (LR) a déclaré ne pas vouloir voter la réforme des retraites sur RTL le matin même AVANT que le texte ne soit voté et finalement adopté artificiellement par l’article 49. alinéa 3 de la Constitution.
déclaration de Raphaël SchellenbergerDNA 17/03/2023
Rendons lui donc acte de ce courage politique!
Cela dit, les députés LR se sortent bien de ce bourbier puisqu’ils sont exonérés de devoir expliquer à leurs électeurs pourquoi et pour qui ils auraient voté.
L’affaire n’est pas pour autant clause ni sur le fond, ni sur la forme. Il y a aura encore des rebondissements.
Ce que beaucoup d’entre nous considèrent comme inéluctable, à savoir la nécessaire obligation de travailler plus, n’est en fait qu’une acceptation de porter atteinte à notre modèle social, sans contrepartie.
J’ai toujours prétendu que la pension de retraite ne pouvait être détachée des conditions de travail des uns et des autres et que seule une analyse fine, branche par branche, métier par métier, devait être engagée entre les organisations représentatives et non pas par l’Etat. Après tout, l’argent des retraites, c’est notre argent, pas celui de l’Etat.
On aurait pu à tout le moins envisager de cotiser un peu plus, employeurs et employés, afin d’améliorer les retraites des carrières hachées et de ceux qui ont commencé tôt dans la vie active ainsi qu’en appréciant finement la pénibilité des métiers.
Tout cela le gouvernement ne l’a pas entendu, il s’est entêté dans ses erreurs de parcours sur une base politique extrêmement fragile et impopulaire.
C’est le Président de tous les Français a t-on pour principe de dire. J’ajouterai de tous les Français et de personne. Notamment de ceux (16 millions) qui comme moi ne se sont pas reconnus dans le catalogue des deux postulants.
Peut-on parler de programme?
Non!
Pour qu’il y ait programme, il faut incarner une idée de la France et assigner un destin. Or ni l’un, ni l’autre n’ont cette posture. Il faut donc accepter ce fouillis , un fatras? de promesses électoralistes de bas niveau attrape et étouffe-tout et aussi continuer à voir s’étioler le Pays, ses valeurs républicaines, les fractures s’étendre entre ceux d’en haut et ceux d’en bas, ceux des métropoles et ceux des déserts ruraux, ceux du tout et ceux du rien.
A force de pousser les feux du mécontentement, la réaction populiste grignote peu à peu toutes les provinces espérant que la prochaine sera la bonne.
Le nouveau Président ne conteste pas la dislocation du Pays. Parler de rassemblement n’est plus à l’ordre du jour vu l’état de l’opinion qui en certains endroits est chauffée à blanc. Le pouvoir va devoir louvoyer « au pif » s’il veut éviter les écueils d’une démocratie branlante qui peine à éclaircir nos lendemains.
Avec mon vélo, je me suis entendu, nous n’irons pas voter. Oui je sais c’est facile de se défausser sur son vélo diront ceux qui croient encore à l’utilité d’un vote « plié » d’avance et dont l’orchestration a été écrite par toute la classe politique, gauche comprise.
Lui, c’est moi et moi c’est lui. Si mon vélo le dit, c’est qu’il a raison.
Heureusement, vu mon âge, je n’aurai plus à subir encore longtemps le sabir des politicards qui ne cessent de nous trahir depuis 1981: le tournant de la rigueur, le référendum de Maastricht, le traité de Lisbonne,…vous connaissez la suite.
Mais observons cependant les choses du moment
Si Le Pen, la fille, n’est rien d’autre qu’une imbécile incapable d’ânonner par cœur son bréviaire droitier en exploitante médiocre d’une affaire familiale, Macron n’est pas mieux: c’est un pur produit de la technocratie néo-libérale qui se contrefout de nous et qui ne se prive pas pour le dire et le répéter.
traversez la rue et vous trouverez du boulot
les ouvrières de Gad illettrées
emmerder les non-vaccinés
…
Il n’y a à rien à attendre demain de Macron qu’un autre extrémisme tout aussi dangereux que celui de Le Pen.
Le Canard Enchaîné
Une entreprise de démolition des acquis sociaux, des services publics, de l’hôpital, de l’école publique. Macron se comporte comme un gobe-tout des idées de ses opposants pour les recracher ensuite vidées de leur substance.
Oui, Macron incarne une politique de classe bourgeoise au détriment des libertés publiques et de la démocratie. C’est un homme dangereux qui n’hésite pas à envoyer sa police couper des mains et éborgner des manifestants au mépris des libertés publiques et syndicales et des oppositions.
Je ne peux pas voter Macron. Mon vélo non plus, lui qui a connu tant de promesses non tenues et de double langage qui chaque fois le pénalise sur la route au profit des bagnoles.
Mon vélo en a pris son parti. Il ira voter au premier tour pour le vélo. Pour la plupart des candidats, le vélo n’est rien qu’un objet sans intérêt alors que pour moi il est tout de ma représentation sociale et économique.
Au second tour comme de nombreux électeurs de gauche, je resterai chez moi. Je laisserai les qualifiés se mesurer entre eux face à ceux qui s’en revendiquent.
Lui aussi en a pris son parti, il a préféré se tairec’est dur de redevenir anonymeon dit qu’elle sera premier ministreretraité de la Poste
Pascal en 2016 me disait la chose suivante:
Personne ne nie que vous savez ce qu’appuyer sur des pédales veut dire. Pour le reste, votre culture politique est plutôt fantaisiste, de celle qui est dispensée au bon peuple par les médias. Craindre un duel « droite/extrême-droite » alors que ni l’un ni l’autre n’existe en France (hormis à la marge) est déjà comique mais que penser du fait que vous fustigiez la gauche qui « ruine les petits épargnants » alors que la valeur cardinale de ladite gauche est la privation de liberté et l’abolition de la propriété privée ? Une gauche décomplexée ne tolère pas l’épargne privée !
Craindre un duel « droite/extrême-droite » n’est-ce pas encore d’actualité? Evidemment sur l’échiquier politique on peut toujours juger Macron de socialiste et Marine Le Pen de communiste, c’est une question de curseur.
Il avait sa façon de voir les choses. Comme moi. Au moins nous sommes deux à avoir des convictions, parfois fluctuantes.
Aujourd’hui, c’est encore plus indigeste d’avaler les programmes qui comme chacun le sait n’engagent que ceux qui y croient.
Les commentateurs le répètent, désabusés, le vote se fera dans les isoloirs pour de nombreux électeurs perdus par absence de valeurs. Qu’est-ce que c’est aujourd’hui être de gauche ou de droite? on serait curieux de les entendre s’exprimer.
L’Ukraine? c’est encore loin dans les esprits tant qu’on n’a pas pris des débris de drones sur la tronche.
A propos de guerre, je m’interroge sur notre capacité à réagir si le cinglé de Poutine se mettait en tête de nous attaquer. J’ai de gros doutes. Notre défense est-elle opérationnelle? pourquoi l’Europe s’est-elle arrêtée au corps franco-allemand plutôt que de développer une véritable défense? Pourquoi les Allemands se sont-ils laissés piégés par les écolos qui ont fait fermer le nucléaire tout en se rendant dépendant au gaz russe?
Tous derrière Macron, c’est le mot d’ordre qui rassure. Quel autre candidat serait le plus à même de faire face? Se planquer derrière Macron, n’est-ce pas l’arbre qui cache la forêt et tous les pleutres qui s’abritent derrière?
Le prix des carburants, c’est la première illustration palpable des conséquences de la guerre déclenchée par Poutine.
On pourrait ajouter qu’à pied comme à vélo, la hausse est indolore. Ce matin j’ai parcouru le dernier kilomètre à pied pour atteindre mon colis livré dans le casier Amazon au supermarché Match. Moins loin que le centre-ville.
Pas de panique, le prix des carburants est appelé à redescendre, dit-on. Le contraire conduirait à la révolution. Aujourd’hui, cinq Gilets Jaunes se sont réinstallés au grand rond-point de Burnhaupt. A un mois des élections, nulle question que le désordre s’installe comme tentent de le faire les Corses.
Et donc en allant à pied ça ne m’a rien coûté en essence.
Pour l’heure, je balaie d’un revers de main tous ceux qui vitupèrent contre le commerce en ligne.
J’attends depuis longtemps qu’on me démontre que le commerce local a sa légitimité face à Amazon.
Aucune démonstration ne vient contre-argumenter le modèle de consommation proposé par Amazon.
La règle est simple, c’est celle de la concurrence voulue par le commerce mondial. Dès lors en simple citoyen, je m’y plie. Bon gré, mal gré.
Pourquoi aurais-je le moindre scrupule à ne pas défendre ceux qui se font appeler « petit commerce »? alors même qu’ils sont incapables de proposer une offre attractive à la fois sur le prix, sur la qualité et sur le service?
Ils ont près de quatre-vingts ans nos derniers combattants de la guerre d’Algérie.
Il ne reste plus parmi les plus jeunes à avoir combattu que les troupes de métier engagées sur les théâtres d’opérations extérieures.
Comme au Mali.
C’est dire que la guerre, c’est loin. Plus si loin puisque le dénommé Poutine vient nous rappeler que l’Europe pourtant si peu belliqueuse est capable demain de devoir affronter une nouvelle guerre qu’elle n’a pas demandée.
Pas une guerre froide, une guerre tout court. Avec des armes sophistiquées et un arsenal nucléaire sans commune mesure avec Nagasaki.
Nos diplomaties font de leur mieux pour enrayer un cataclysme dont on voit les effets en Ukraine, un peuple qui croyait pouvoir rejoindre notre modèle occidental, nos démocraties et qui déplait à Poutine.
Voici donc Macron promu chef de guerre
Inutile dans ces conditions de tenter d’inscrire une campagne présidentielle sereine et équitable dans l’histoire du moment. Macron, chef de guerre, ne peut qu’être réélu. Qui d’autre parmi les postulants, non aguerris, serait capable de prendre en charge une telle perspective visant à conduire une guerre. Certes Macron a déjà fait montre de son expérience dans le domaine civil en coupant quelques mains et en éborgnant des Gilets jaunes avec sa police. Et il a su amputer largement nos libertés publiques avec la pandémie. Il a donc quelques références pas très glorieuses.
La campagne est donc jouée d’avance. N’en parlons plus.
La guerre est-elle inéluctable?
C’est toute la question face au dictateur Poutine. Poutine va ravir l’Ukraine sans grande difficulté puisque personne n’ira se fourvoyer dans ce bourbier face à un arsenal russe colossal.
Nous sommes donc condamnés à attendre…mais attendre quoi?
Poutine pourrait être encouragé à poursuivre ses conquêtes si la mise au ban des nations de la Russie ne suffit pas.
Face à un agresseur, il n’y a pas d’autre alternative que de se protéger. Construire des digues ne suffira pas. Il faudra aussi réarmer nos démocraties trop peu préparées à affronter un ennemi à sa porte.
L’Europe communautaire n’a pas d’autre choix que de compter sur elle-même en améliorant sa défense commune et aussi en révisant son indépendance énergétique.
Je ne participerai pas au grand débat proposé par le Président Macron.
Pourquoi?
D’abord, il faut revenir un peu en arrière. Macron a été élu avec une majorité hétéroclite. Des Français de gauche, pas beaucoup, de droite plutôt et tous ceux qui par peur du FN ont voulu lui faire barrage.
Ne pas s’étonner aujourd’hui du désastre politique, social et économique dans lequel nous sommes. C’était à prévoir. Après s’être essuyé les pieds sur tous les corps intermédiaires, Macron est en face d’un champ de ruine de la représentation démocratique et la République est à bout.
A bout de tout puisque plus personne ne croit à ceux qui sont censés la représenter. Ce n’est donc pas Macron avec son débat truqué qui va changer quoi que ce soit à la donne.
Il faut quand même une bonne dose de culot pour oser récupérer la rancœur des Français après avoir asséné pendant dix-huit mois des petites phrases assassines à l’égard de ceux d’en bas, ceux de la France oubliée obligée de se signaler sur les ronds-points.
Débat truqué?
Oui, car dans cette effervescence qu’il tente de récupérer, Macron n’a pas compris qu’il n’est plus l’homme de la situation et qu’il a définitivement rompu la confiance. Ce qui est en cause c’est la démocratie de la République et particulièrement la façon dont nous sommes représentés. Il faut donc d’abord changer notre représentation, ses règles et ses méthodes avant d’entreprendre un grand rafistolage dont personne ne sait ce qu’il en adviendra.
Rafistolage?
Oui, car dans ce débat qui vise à rassembler tout et son contraire, on ne fait pas une politique. Personne ne pourra en faire la synthèse ni ne sait comment elle sera orientée et par quelle autorité. Questions tronquées et orientées, dans sa lettre le Président de la République a choisi de continuer sur sa lancée, celle d’un libéralisme mondialisé.
Vivre et travailler au pays! Certains s’en souviennent peut-être. Ce slogan dans notre France défigurée et martyrisée n’a jamais été autant d’actualité. Il est temps de rebâtir le Pays de nos propres mains.
C’est non!
Je ne participerai pas au grand débat proposé par le Président Macron.
Vélomaxou va t-il se convertir à la culture des fruits et légumes?…et devenir Jardimaxou?…
Les évènements qui se déroulent actuellement dans le Pays ne doivent pas nous faire prendre panique.
Sauf si nous sommes des modérés effrayés par la perspective d’un soulèvement social.
Je ne suis pas un modéré, personne n’en doute. J’ai par exemple un profond mépris pour cette classe dirigeante néolibérale méprisante qui n’a de cesse de détruire notre modèle social.
Mais je sais que d’une manière ou d’une autre, nous allons manger du pain noir pendant quelques années quelle que soit l’option politique choisie, à savoir:
soit accepter les mesures de casse sociale de Macron et son corollaire l’asphyxie fiscale et l’explosion de la pauvreté et des précarités
soit accepter la faillite de l’État sous les coups de la révolte qui nous fera sortir de l’euro et reprendre notre monnaie dévaluée de 30 à 40%
Donc, préparez-vous à cultiver vos légumes pour manger car vous ne pourrez plus vous les payer.
Pas de panique: bien organisé et bien conduit, un potager de 100 m² en moyenne permet de récolter une bonne partie de l’année des légumes frais pour une famille de 4 personnes.
le cycliste en ville doit-il reculer face aux gilets jaunes?
Silence radio chez les cyclos urbains.
Ils s’étaient arc-boutés sur le Plan Climat, la taxe carbone, la hausse des carburants.
Tout allait dans leur sens avec la Macronie.
Ils se sentaient pousser des ailes sur leur vélo.
Patatras!
Voilà que tout ce merveilleux plan s’effondre à cause de ces enfoirés de gilets jaunes qui puent le gasoil.
Ils ne comprennent pas cet entêtement des bagnoleux de province à continuer à rouler en voiture.
Avec Macron, beaucoup de cyclistes-ayatollahs imaginaient qu’enfin on allait faire la peau au diesel qui irrite les bronches.
Coûte que coûte.
C’était un peu prématuré, nos jeunes têtes d’œufs de Bercy se sont plantés; ils ont tout simplement oublié que les dindons de la farce seraient les besogneux qui peinent à boucler les fins de mois.
Il est vrai que pour un cycliste en ville, les choses sont simples.
On fait des pistes cyclables partout et roulez jeunesse!
C’est évidemment réducteur, c’est oublier que le vélo en ville, c’est à peine 3% de la part modale et beaucoup moins dès lors que vous devez faire dix bornes pour rejoindre votre taf.
Macron et ses cyclos bobos vont devoir encore attendre un peu.
Macron excelle dans cet exercice qui consiste à réunir les grands de la planète pour faite la teuf.
Tous n’avaient pas l’air ravi.
Ils étaient prudish.
Ils faisaient plutôt des gueules d’enterrement.
Normal direz-vous pour un onze novembre.
Heureusement, le frichti attendait.
Manquait que Trump perdu dans Paname avec sa Cadillac au pétrole de schiste.
Il a peut-être couru après les femens…ou il a peut-être préféré prendre un bigmac dans son Air Force One…de crainte d’être empoisonné par un château Margaux…Pauvre Mélania! elle serre les dents, la vie ne doit pas être tous les jours facile.
Heureusement qu’elle a fait les grands magasins avec Brigitte; entre meufs, on s’entend bien.
Poutine était toujours aussi gonflé, il doit pas être en bonne santé cet homme là.
Peut-être un mal de dents?
Merkel pensait à ses courses de demain soir à l’Aldi.
Bref, c’était pas la joie.
Ce qui peut nous réjouir en revanche, c’est que notre Manu est revenu entier de son itinérance dans le Grand Est et le Grand Nord.
Un peu cabossé mais entier.
C’est ma tournée…
La tournée de bière des chtis a du lui remonter le moral, le pauvre, il en avait fort besoin.
Reste à trier le linge sale, Brigitte va s’en charger.
La bourde sur Pétain, le permis gratos,…c’est pour Bibi.
La hausse des carburants, c’est pas Bibi.
Les semaines se succèdent et se ressemblent.
L’heure est venue d’affronter les gilets jaunes.
Mon gilet jaune, je le porte déjà.
Pour ne pas me faire accrocher par une bagnole.
Le mouvement citoyen naissant dit « des gilets jaunes » qui doit trouver son point d’orgue le 17 novembre annonce une mobilisation populaire d’ampleur.
Cette Jacquerie est déconnectée des corps intermédiaires snobés par le pouvoir depuis des mois. On ne pourra donc pas reprocher aux syndicats de téléguider le mouvement.
Inédite la Jacquerie?
Non, on a eu « les gilets rouges » en Bretagne contre l’Ecotaxe.
On ne sait donc pas comment ces manifestations autogérées vont se dérouler, voire perdurer.
La contestation, on la connait, elle vient de cette transition à marche forcée qu’impose la hausse des coûts de l’énergie et à laquelle les Français n’ont pas été préparés.
Manu s’est entraîné avec son voyage mémoriel, le mouvement du 17 novembre va être vite expédié.
B0, le premier panneau de circulation routière a été celui d’interdire la circulation. Étrange, non!
Le cycliste que je suis s’interroge.
Je n’ai pas toujours les réponses à mes questions, mais penser, dit-on, rend moins idiot.
Pourquoi le peuple de France s’offusque t-il tant face à cette hausse des carburants que tous les experts jugent ni plus ni moins élevée que nos pays voisins?
Selon Macron, taxer le carburant, c’est mieux que taxer le travail
Oui mais pour aller travailler il faut une voiture à beaucoup d’entre-nous…et taxer le carburant, c’est taxer indirectement le salaire et pas le patron.
Au surplus, on nous démontre à présent par A plus B que le litre d’essence n’est pas plus cher qu’il y a 40 ans si on le compare au revenu de l’heure de Smic.
Alors?
Alors ce qui irrite, c’est cette défiance de l’État qui entend restreindre nos capacités à nous déplacer en voiture en nous taxant toujours davantage.
Car, reconnaissons le, au prix du brut de pétrole s’ajoutent des rentrées fiscales vertigineuses; à un point tel que le gouvernement est incapable de modérer sa voracité.
les taxes sur les carburants représentent à elles-seules plus de la moitié du prix et rapportent près de 30 milliards à l’Etat
En créant un chèque énergie, on va donc tenter de faire taire la contestation en instituant une charge supplémentaire aux autres citoyens puisqu’il n’est pas question de faire payer l’entreprise.
Il y a une injustice à cette fiscalité, on ne le dira jamais assez, elle pénalise ceux pour qui la voiture est la seule façon de se rendre au travail ou de travailler.
Les provinciaux des grandes banlieues qui ont à souffrir des carences du transport public observent ce mouvement des gilets jaunes avec circonspection, beaucoup ne le comprenant pas.
Lorsque le conflit des gilets rouges s’est ouvert en Bretagne contre l’Ecotaxe, les Alsaciens non plus n’ont pas compris, eux qui s’attendaient à voir enfin réduite la pollution de la plaine d’Alsace par les camions.
Reste le covoiturage, la mobylette ou le vélo…
Tous ces palliatifs mériteraient mieux que des encouragements et un grand travail d’explication qui jusqu’alors n’a pas eu lieu et tarde à venir.
La population n’est pas encore mûre pour comprendre la nécessité de restreindre la voiture dans nos usages…d’autant que les alternatives sont loin de convaincre.
Retour de bâton cruel pour la Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB).
Elle a cru bon vendre son Bicycode qui peine à convaincre au Ministère des Transports.
Aussi sec, Elisabeth Borne, la ministre, a inscrit l’obligation de pucer les vélos neufs dans sa loi d’orientation des mobilités (LOM)…avec l’idée d’y graver aussi les vélos anciens dans les deux ans.
Le Bicycode, c’est un gravage de votre bécane qui doit permettre (en principe) d’endiguer les vols de vélos. Surtout les vélos neufs qui freinent parait-il le développement du vélo en ville. A Strasbourg, on dit qu’un vélo neuf est volé dans les huit jours. Ce qui fait les choux gras d’un second marché lucratif sur les sites de vente internet (lire mon billet du 24 juillet 2014 à ce sujet )
Le problème c’est qu’aucune étude sérieuse ne vient démontrer l’efficacité du dispositif.
Pas de chance pour la FUB, les médias y ont vu une occasion de montrer du doigt une taxe de plus assimilable à une carte grise dont on s’acquitterait en achetant un vélo.
Aussitôt levée de boucliers chez les cyclistes (si,si, j’en connais qui « râlent ») et aussi ceux qui considèrent plus largement que l’overdose de taxes est atteinte à tous les niveaux avec la politique Macron.
Il est vrai que ce dispositif à fait tilt en particulier chez les automobilistes pour qui les prix de l’essence et les péages urbains envisagés ont clairement montré la volonté taxatrice du gouvernement tous azimuts.
En effet qui n’a pas un vélo au fond de son garage!
Une loi d’avril 1893 instaura une taxe annuelle sur les vélos en France ! Mise en application à compter du 1er juin 1893, cette loi fixait à 10 francs français la redevance pour la possession d’un « vélocipède ou appareil analogue ». (source)
Imaginons 25 millions de vélos à 10 euros la taxe vélo, ça fait tout de même 250 millions dans la poche de l’État impécunieux.
Du coté des cyclistes, ce qui fait le plus jaser, c’est qu’on puisse se retrouver dans un fichier national dont on ne sait pas à quoi il pourrait servir plus tard…
Dans le passé, il faut s’en souvenir, on a déjà taxé les vélos, mais aussi la possession de chiens et…de pianos au domicile.
Les pianos aussi…
La France tire sur les pianistes. L’impôt sur le piano a été promulgué en 1893 en France. Plusieurs raisons à cela : qui pouvait s’offrir un piano était plus à l’aise que la moyenne, les fraudeurs faciles à détecter… et l’instrument était assez répandu. A 10 francs par piano, l’impôt a rapporté 5 millions en 1893. Cet impôt sur le luxe a disparu au début du XXe siècle. (source)
La Belgique nous montre la voie royale, Macron s’en inspire (dessin de Kroll)
On fait beaucoup de bruit pour pas grand-chose.
Depuis que nos ministres ont compris qu’ils étaient révocables sans préavis, certains préfèrent s’en aller avant d’attendre la sentence.
C’est le cas pour les deux derniers, Nicolas Hulot et Gérard Collomb qui sont partis en cassant la vaisselle encore intacte.
D’autres s’y sont essayés avant eux comme François Bayrou et Laura Flessel…et aussi Richard Ferrand, ministre lui aussi éphémère, devenu depuis Président de l’Assemblée Nationale.
J’en oublie peut-être et mes lecteurs sauront me le rappeler.
Oui, j’ai oublié Marielle de Sarnez, la copine politique à Bayrou…et aussi Sylvie Goulard.
J’en ai le vertige!
Au total, Macron aura donc usé sept ministres.
Attendons la suite…
Ainsi donc, ministre est devenu une fonction périlleuse qui peut vous conduire au purgatoire dès le moindre écart de conduite.
Sans indemnités?
J’en doute…il faudrait interroger Pôle Emploi pour recenser tous ces intérimaires de la politique dont on dit que certains n’ont rien à faire dans leur ministère et s’ennuient à mourir.
Achevons de plaisanter pour constater combien le job de ministre est devenu dérisoire, pour ne pas dire ringard…à un point tel qu’on a du mal à trouver des candidats pour remplacer les démissionnaires.
C’est que ministre est devenu un job éminemment casse-gueule tellement la France est ingérable.
Ministre de gauche et de droite semble être le meilleur moyen d’aller dans les décors.
C’est pourtant notre Maître des Horloges qui entend gouverner au centre…un centre fortement excentré à droite qui ne convient pas à tout le monde.
La formule semble faire « pschitt! » comme aurait dit l’autre.
Les ministres techniques (ou technos?) ont un avantage, ils récitent leur bréviaire libéral sans se soucier de rien. Ce sont évidemment des pyromanes capables de mettre le feu à l’État puisqu’ils ignorent tout de notre histoire républicaine, de nos dogmes et des institutions.
A force de s’essuyer les pieds sur les forces vives populaires, la riposte risque d’être cruelle aux prochaines élections européennes, puis aux municipales
N’exagérons-rien: la Belgique tiraillée entre sa droite flamande et sa démocratie wallonne a réussi à tenir…541 jours sans gouvernement.
Après ces considérations sur l’exercice du pouvoir d’en- haut, parler du bas serait presque trivial.
Ma photo de la future prison est un peu ratée, mais on voit pourtant en haut à gauche trois cyclistes se diriger vers les travaux sur la piste de l’étang de Reiningue
Voici donc les travaux de notre grande prison de Mulhouse entamée le long de la route de Thann, après bien des tergiversations, sur de bonnes terres agricoles et alors même que le bassin potassique regorge de friches inutilisées et infertiles.
Pour voir comment elle sera belle, l’entreprise qui terrasse, l’a délimitée avec un filet rouge.
Y’a comme un défaut puisque la piste cyclable qui conduit à l’étang de Reiningue passe à l’intérieur.
Les cyclistes attendront donc quelques années avant de pouvoir retrouver leur itinéraire habituel.
Comme en s’en doute, pas l’ombre d’un itinéraire provisoire en attendant.
Encore une fois, cela démontre la haute considération de nos pouvoirs à l’égard du vélo.
C’est un billet du 13 novembre 2017 qui redevient d’actualité tant les médias s’intéressent au sujet des retraites.
Je le republie avec délectation.
Malgré moi, Macron a réussi à devenir mon président. Le président des riches.
Je l’ignorais, maintenant je le sais, je suis riche.
Plus riche que riche? je ne sais pas, mais ce que je sais, c’est que je ne suis pas encore assez riche pour m’exonérer de mes devoirs comme d’autres le font dans les Paradise Papers.
Je suis donc un riche couillon qu’on peut encore taxer sans vergogne pour renflouer les caisses sans fond de l’Etat.
Car figurez-vous que par un tour de passe-passe bercynéen, j’ai été versé à mon insu dans les 20% de ceux qui continueront à contribuer à la fameuse taxe d’habitation.
Je suis fier, je devrais être fier, et mon consentement à cet impôt doit être total depuis que j’ai appris que seulement deux sur dix d’entre-nous ont l’honneur suprême et le privilège de figurer parmi les bons cotisants au bien-être de la République.
Mais ce n’est pas tout, l’informatique est diabolique.
En même temps qu’elle permet aux heureux patrons de calculer d’un clic le coût d’un licenciement, elle permet aussi de savoir combien les bienfaiteurs de la taxe d’habitation vont devoir, en plus, casquer au titre de la CSG nouvelle réservée aux chers retraités.
Comme vous pouvez l’imaginer, je n’ai pas une grande expérience de l’auto.
Celle que je pouvais avoir il y a trente ou quarante ans, je l’ai perdue.
Je suis plus souvent sur mon vélo que dans mon auto.
Alors au volant de temps à autre, je m’applique.
Je m’applique à respecter tous ces interdits et toutes ces limitations de vitesse qui font qu’un trajet automobile est devenu un concours de saut d’obstacles pour tenter d’arriver du point A au point B sans déclencher ces automates qui flashent les bords de route.
Samedi, un voyage familial de 100 km, à peine.
Au moins cinq radars, soit un tous les 20 kilomètres dans cette jungle de limitations qui font que de 110, on passe à 90, puis à 70, puis à 50, puis à 80, puis à nouveau à 70 avant de repasser à 90!…sans parler des zones 30 en ville!
J’aborde donc le radar de la RN66 confiant, un œil sur le compteur qui marque 88 km/h et l’autre sur la lucarne du cyclope.
Flash!
J’ai voulu refaire le film à l’envers pour savoir ce qui n’avait pas marché dans ma stratégie préventive.
Inutile, m’a dit ma femme, depuis la dernière fois c’est passé à 80!
J’attends donc ma prune.
Encore un argument pour déboulonner Macron et ses radars aux prochaines élections.
C’est certainement ce que pense Macron de l’affaire Benalla.
Les Français se détournent de la politique d’autant mieux qu’ils sont en vacances et encore tout ébaubis de se retrouver champions du monde de football sans avoir rien fait. Comme un enrichissement sans cause ou l’héritage d’une vieille tante éloignée.
Cette victoire là aurait pu tout aussi bien tomber sur un peuple sud-américain ou sur un pays de l’est en recherche d’enthousiasme.
Non, c’est sur la France que c’est tombé.
Coup de bol pour Macron qui vient de se payer une longue grève SNCF et qui voit cumuler toutes sortes de mécontentements de l’opinion, hausses de la CSG, du coût des carburants, du gaz de ville, suppression des minimas sociaux, suppressions des emplois aidés, accroissement de la répression routière…et réforme douloureuse des retraites à venir.
« Réforme » est un signifiant de langage. Droite et gauche se l’approprient par commodité. Derrière le mot réforme, il y a les non-dits: une privatisation généralisée des grandes conquêtes sociales.
Pas de bol non plus, malgré les cadeaux aux plus riches, l’emploi ne repart pas.
A cela est venue s’ajouter une déconvenue, l’incroyable révélation: le Nouveau Monde de Macron est pire que le Vieux.
D’abord les supercheries de langage; celui qui s’affichait comme un homme de culture s’est mis à descendre dans l’arène médiatique, comme Sarkosy, et à traiter les Français d’idiots, d’analphabètes, de gens de rien qui coûtent, de surcroît, un pognon de dingue.
Le dernier exemple en date a été celui « du premier de cordée » déjà employé en 2017.
C’est pas le premier de cordée qui tirent les autres sur la corde (17 juillet 2018)
Les Français comprendront d’eux-mêmes.
Sur le plan des affaires, la République exemplaire commence à montrer des cafouillages calamiteux.
Moi d’abord, les autres après, c’est plutôt cette devise qui conviendrait et que le bas peuple traduit par TPMG
Il y a eu l’épisode Alexis Kohler avec la compagnie MSG, les emplois fictifs du Modem et la démission de Bayrou et de Sylvie Goulard, deux poids lourds du gouvernement, la mise sur la touche de Richard Ferran après son affaire immobilière qui lui vaut une mise en examen, et tout dernièrement l’affaire Benalla.
C’est l’affaire Benalla qui est la plus symptomatique de la déliquescence de l’Etat.
Perdre de vue à ce point au plus haut niveau de l’Etat les règles qui fondent l’Etat de droit est pour le moins affligeant
Nous en sommes revenus au niveau d’une république bananière et de ses barbouzes.
Ceux qui parlent d’une affaire d’Etat sortent chaque jour renforcés devant le mutisme du chef de l’Etat.
Attendons de voir qui seront les fusibles où se mêlent, pour l’heure, hauts fonctionnaires, policiers, ministres et…le Président lui-même.
Pour une République irréprochable, on pouvait espérer mieux.
En substance, nous parlons de Macron et de sa politique.
Je n’en fais pas une fixation car comme pour ses prédécesseurs, j’avais constaté leur incapacité à gouverner ce Pays.
Selon les experts, la France serait plus sensible que ses voisins aux questions socio-économiques. Par exemple, les Allemands se montreraient plus dociles aux phénomènes d’appauvrissement et aux boulots mal payés. Les lois Hartz IV sont passées par là. En France les lois El Khomri et la loi travail n’auraient pas encore fait toutes leurs preuves en terme de réussite. Alors la France ronchonne.
Pour Macron la dégringolade est encore plus rapide. Le taux des mécontents de son action s’envole à 59% (+5) en juin.
Présenté comme un grand bourgeois formé aux belles lettres, il s’avère être en privé d’une vulgarité comparable à Sarkozy.
Sa dernière saillie sur le pognon de dingue dépensé pour les minimas sociauxen est l’illustration.
D’aucuns s’ingénient à espérer une victoire des Bleus au Mondial.
Comme quoi, pour nos contemporains, la politique c’est bien une foutaise. Comme si des footeux qui tapent dans un ballon allaient redonner du tonus au pays!
Il nous avait prévenu, la France d’avant c’est fini.
Vous allez voir ce que vous allez voir.
Effectivement on a vu.
La loi travail en premier, cette loi qui devait relancer le travail.
Pas l’ombre d’un frémissement de reprise.
Mais restons zen: l’emploi en France est rare depuis longtemps.
Depuis Giscard, c’est à dire depuis des temps immémoriaux pour la plupart d’entre-nous.
Exit la loi travail, passons à la SNCF.
Il fallait faire la peau aux cheminots, c’est fait.
Maintenant les trains vont pouvoir rouler et arriver à l’heure.
Attendons de voir!…
Pour l’heure, les grands gagnants sont les bus Macron, cette hérésie environnementale qui consiste à utiliser la route et des engins diesel à la place des trains.
Le 80 km/h.
Une mesure imbécile, je n’ai pas peur de le dire.
Quand le tabac fait 75000 morts, on tente d’en éviter 300 sur la route sans aucune preuve que la mesure sera bénéfique. Va t-on changer les comportements? non!
C’est sur le chapitre des retraites qu’on attend à présent Macron.
Un sujet explosif après la hausse de la CSG de 1.7%.
Sous prétexte d’harmoniser les régimes, le gouvernement se prépare en fait à amputer les acquis des retraités et des veuves qui bénéficient d’une pension de réversion.
Je ne souhaite qu’une chose à cette politique de gribouille, c’est qu’elle échoue le plus tôt possible et qu’on passe à autre chose.
Nuit d’effroi au beffroi
Thann et sa Collégiale
En bon citoyen, je me suis rendu samedi soir à la Crémation des Trois Sapins de Thann.
Thann en allemand, c’est le sapin.
La crémation de ces sapins, c’est un peu comme les feux de la Saint Jean, mais je n’en connais pas toute l’histoire moyenâgeuse.
Je tente d’approcher le centre ville au milieu d’un amoncellement de bagnoles.
Puis, le contenu de mon vélo est inspecté au sas d’entrée.
Je le cadenasse et je tente de me frayer à pied un chemin parmi la foule.
Bières et merguez à gogo. Les familles s’impatientent.
La grand messe est diffusée sur écrans géants.
Les ados grimpent sur les parapets pour mieux voir.
Je baigne dans les vapeurs de saucisses pendant que le clergé officie.
Il y aura me dit-on des évocations historiques sur le parvis.
Je n’en vois rien.
A 23 heures, les pompiers testent leur dispositif anti-incendie.
On va mettre le feu aux sapins au pied de la Collégiale.
Pourvu qu’elle ne brûle pas!
Les trois sapins s’embrasent et dégagent une imposante volute de fumée.
Les escarbilles volent au-dessus des toits…tandis que les lances à incendie dessinent un rideau d’eau pour protéger la population agglutinée autour de la place.
J’en ai assez vu.
A 23h30, les détonations du feu d’artifice retentissent.
Aujourd’hui, notre président Macron accompagné de son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier inaugurait l’historial du Vieil Armand encore appelé ici le Hartmannswillerkopf. Continuer à lire … « Le tourisme mémorial »