Vent+rafales= équation insoluble

Aujourd’hui, Vélomaxou a eu le temps de faire des
mathématiques.

Mais ses opérations mentales n’ont pas toutes abouties…

Revenant de Strasbourg, il a fallu affronter un « tout petit
vent » de face (plein sud) de 18 km/h en moyenne, selon la météo
locale avec des rafales atteignant 36km/h.

Les rafales de vent sont les plus « casse-pattes ». Elles vous
déséquilibrent le rythme de pédalage et vous cassent les
trajectoires, ce qui rend illusoire toutes les tentatives de
s’appliquer à tenir une vitesse « honorable ».

Il me souvient que du coté des Saintes-Maries de la Mer, il y a
très longtemps, un copain de route m’avouait que « face au vent, on
ne gagne jamais ». Il avait raison. Le cycliste doit faire preuve
d’humilité face au « zef » méchant. Et ne pas tenter de le braver
avec des « mises en danseuse » répétitives et sans espoir!

Maxou a donc du faire preuve de modestie pour revenir de
Strasbourg aujourd’hui.

Pour les mathématiciens, ce site nous apprend qu’un cycliste qui roule face au
vent doit produire le même effort que s’il roulait à la vitesse du
cycliste plus la vitesse du vent…Ainsi donc, avec ma petite
moyenne de 20.4km/h et ce vent moyen de 18km/h, j’aurais donc roulé
à 38km/h pendant 5 heures?

Je veux bien le croire, car je suis arrivé à Mulhouse avec les
jambes en compote et plus déconfit que si j’avais monté trois fois
le Nufelenpass!

Arrêtons de plaisanter!

Il faut admettre que cette plaine alsacienne est propice aux
vents de secteur sud et à des effets de Venturi et qu’on n’y trouve
peu de choses pour s’abriter quand on est tout seul, cela va de
soi!

Bon! heureusement, j’ai quand même réussi aujourd’hui à longer
le canal du Rhin au Rhône pendant 29 km soit 4km au-delà de
Boofzheim. Une piste piègeuse par l’accumulation de feuilles
recouvrant les racines de platanes.

Après quelques zigs et quelques zags pour rejoindre Marckolsheim
autour de la D468, je constatais avec effarement que mes kilomètres
prenaient de « l’embonpoint », tout simplement parce que des édiles
zélés croient bien faire en nous dirigeant vers des itinéraires
cyclables qui ont l’inconvénient d’allonger le parcours.

C’est ainsi que j’ai obliqué vers Bindernheim et Wittisheim.

Idem à Kuenheim où les vélos sont déviés le long du canal, tant
et si bien qu’on aboutit non loin du port du Rhin et qu’on galère
en sépuisant autour de Neuf Brisach pour enfin trouver la route
d’Heiteren.

Résultat de ces écarts de route: 106km à l’aller et 115 au
retour.

Qu’est-ce qu’on est content de pouvoir s’engouffrer dans la
forêt de la Hardt au sortir de Fessenheim et jusqu’à
Baldersheim!

Et merci au gardien du silo de Fessenheim qui a aimablement
rempli ma gourde avec l’eau de son puit, s’il vous plait!

Place à présent aux images les plus intéressantes de l’épreuve
du jour: celles des trente premiers kilomètres depuis
Strasbourg…le long du canal.

115km-5h40