Wotan semble s’agiter dans tous les sens avec ses branches en forme de moignons. Il gueule à la cantonade, c’est sûr
Mieux Wotan que jamais!
Un calembour comme ça, je ne m’en croyais pas capable un vendredi matin
Lorsqu’on monte là-haut au-dessus de Thann, on s’arrête au pic rocheux surmonté d’un chêne mort appelé Wotan. Vraisemblablement en relation avec le dieu de la mythologie germanique du temps de l’Alsace allemande.
Le pauvre chêne est terriblement décati au fil du temps, au point qu’il se pare d’une gangue minérale du même ton que la pierre. C’est sa manière à lui de défier le temps et de paraître immortel.
Jeremy préfère être sur le vélo, mais on voulait voir les cascades de l’ErzenbachOn va faire mentir l’ami Pierre Brunner, on montera ici avec nos VTTDes grands boulevards pentushttps://www.openrunner.com/r/12557549Thann d’en haut Sous le regard du chêne WotanPour nous, il est temps d’entamer la descente. Direction BitschwillerC’est assez physique pour moi
Après la pluie du matin, temps inespéré cet après-midi.
Je remonte la vallée avec l’idée d’explorer des sentiers inconnus. A Willer-sur-Thur, je trouve une rue qui grimpe à l’Obersaege…embranchement que je rate. Je poursuis et je me trouve sur la route de Goldbach. Je ne vais quand même pas prendre la route à VTT, ce serait une faute de goût.
La Reine d’Or le long de l’Altenbachrunz
Je grimpe un chemin parallèle qui s’appelle le chemin de la Goutte, le long de l’Altenbachrunz. Ce n’est pas trop difficile. J’aboutis à Altenbach chez Madame Sans Gène.
Stèle de Paul Acher. Journaliste, il a collaboré au Gaulois, à L’Écho de Paris et à La Revue des Deux Mondes, à l’Illustration, à la Revue de Paris et à la Revue critique des idées et des livres.
Le 27 juin 1915 il est tué dans un accident automobile en service commandé, près du front de Thann. extrait de « les exilés » de Paul AckerAltenbach, un petit privilège au pied du Grand Ballon
Et après que faire?
Comme j’ai vu que l’ancienne colo de la Goldenmatt a été restaurée en maison de vacances, je grimpe par là. Par le hameau Aloyse Merklin, puis j’arrive au nouveau relais téléphonique. De beaux points de vue.
après Aloyse Merklin, je grimpe à la Goldenmatt
Arrivent face à moi deux promeneurs…mon attention est tout de suite attirée par les deux accompagnateurs qui suivent: deux dromadaires des Andes. Je veux dire de jeunes lamas qui se précipitent vers moi…n’ayez-pas peur me disent les promeneurs…ils vont juste vous sentir…effectivement le premier lama arrive à la hauteur, ses grandes dents sont juste au bout de mon nez…il me renifle et continue de suivre ses patrons…le second arrive et fait de même. Ouf!
Freundstein en face, dams le coin en bas à gauche Blanschen, écart de Goldbach
Dans le parc au-dessous de la Goldenmatt, les vaches. Elles squattent le chemin et n’ont pas l’intention d’en bouger.
J’arrive à Goldenmatt
La Goldenmatt encore en travaux. La charpente métallique n’est pas du meilleur effet.
Je descends à l’Amic, remonte à Freundstein…puis je tente de contourner le chaume du Molkenrain.
A l’Amic, je prends la routeMe voici rendu à Freundstein, en face la Goldenmatt que je viens de quitter
la dernière grimpée au Molkenrain avant la descente
Ma dernière grimpée après Freundstein est pénible. Je dois aller jusqu’à la cote 1028 avant de plonger dans la vallée.
Je dois aller jusqu’à la cote 1028 avant de plonger dans la vallée. Je ne bluffe pas: je marche. Je suis un bon marcheur à vélo! L’effet de l’âge me pénalise sans doute…
En fait de plongée, pour rejoindre Turenne, c’est plutôt casse-gueule, roches glissantes et randonneur qui montent. Bref je descends à pied. Après Turenne, ça roule, mais revers de la médaille, je grelotte dans l’ombre. Je croise un runner en short et mini teeshirt qui manifestement n’a pas froid.
après Turenne, l’abir du Becherkopf
Au chêne Wotan, la photo finish.
La photo finish. Thann en bas. Une fois descendu, sous les gants, j’ai les doigts blancs et mon uniforme de vététiste est repeint.
Aujourd’hui, j’ai essayé une voie médiane (33km, 900m)
Neuf kilomètres de grimpée depuis le km 5 jusqu’au km 14 et 700 de dénivelée, ce qui fait une pente moyenne de presque 8%.
Elle passe par le camp Turenne. Mais auparavant je monte par Bitschwiller jusqu’à la place Grumbach, le col de Grumbach, le chêne Wotan, l’abri du Baecherkopf avant d’atteindre Camp Turenne.
Le randonneur est-il hôte ou otage du paysan et de ses produits frelatés et des forestiers qui détériorent tout sur leurs passages? C’est irritant cette mise en garde du Club Vosgien. (chêne Wotan)
Le camp Turenne ou Thomannsplatz . Il existait de nombreux camps pour abriter les troupes françaises en 1915 sur ce versant de la montagne. Plus d’informations ici. Au camp Turenne, un monument a été édifié en mémoire des soldats inhumés.
Ensuite je prends le GR5 étroit et caillouteux sur un kilomètre environ qui mène au chalet refuge AN.
Je pédale jusqu’à Camp Turenne et ensuite à partir du camp Turenne, je pousse. Trop dur pour moi! Mais d’autres grimpent sur le vélo.
Au refuge des Amis de la Nature du Molkenrain, c’est jour d’affluence.
refuge AN Molkenrain
Je redescends par la route jusqu’au col de Herrenfluh et je longe la courbe de niveau 900m jusqu’à la gorge de l’Erzenbach qui me permet de descendre à Steinbach.