Louis Nègre pourrait être le Monsieur Sécurité de notre club cycliste.
Celui qui rappelle sans cesse les règles à observer à vélo.
Il pourrait aussi faire un excellent professeur des règles de la morale laïque que tente de remettre au goût du jour notre Ministre de l’Éducation.
Qu’a donc fait Louis Nègre pour que ce matin Vélomaxou lui tisse des louanges?
Il a tout simplement osé faire ce que d’autres maires n’osent pas encore faire, à savoir réglementer la vitesse des cyclistes dans sa bonne ville de Cagnes-sur-Mer.
Pourquoi?
Tout simplement parce que les cyclistes roulent trop vite sur les pistes cyclables le long du bord de mer.
Tellement vite qu’il a décidé que 10km/h, c’était suffisant pour un vélo.
C’est à dire moins encore que dans les zones de rencontre où la vitesse est fixée à 20km/h.
On ne va pas chipoter, Louis Nègre a un argument massue pour justifier cette mesure et il l’exprime à sa manière « Ici, la limitation est de 10 km/h pour éviter un accident grave. Je n’ai pas envie qu’on emmène des fleurs au cimetière le jour où un cycliste lourd aura fait exploser un petit ou une personne âgée »…
« Un cycliste lourd », qu’est que ça peut bien être?
Un cycliste un peu « enrobé »? ou un cycliste qui ne comprend pas qu’en approchant un piéton, il doit prendre garde à ne pas le renverser?
En fait sans le dire, Louis Nègre s’adresse d’abord à tous ces cyclistes qui se considèrent sur une piste de vitesse et qui n’ont aucun égard pour leur environnement. Bref, ceux qui se comportent comme des automobilistes frôlant les vélos.
Ces cyclistes là vont donc devoir soit lever le pied soit rejoindre les embouteillages de la rue.
Ceux qui militent pour la création de pistes cyclables seront-ils amenés à réviser leur stratégie, une piste mixte limitée à 10km/h devenant vite impraticable pour la plupart des usagers cyclistes?
J’entends ceux de mes confrères qui pestent après les piétons sur les pistes cyclables le long du canal à Mulhouse; n’ont-ils pas le droit eux aussi de se promener en famille le dimanche?
Si chacun faisait preuve d’un peu de tolérance vis à vis de l’autre, on n’en serait pas là, c’est à dire à une prise de position imbécile par un Sénateur Maire qui tient à faire parler de lui.
C’est réussi.
velomaxou 
Bonjour Velomaxou. Même si certains cyclistes vont un peu trop vite sur les pistes cyclables et que les piétons marchent parfois au milieu de ces fameuses pistes, la décision de ce maire est une connerie pure ! Enfin, je trouve.
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Au delà de sa portée médiatique, la mesure ne recueillera pas beaucoup d’autres qualificatifs que celui d’une « connerie », effectivement.
Mais cette « connerie » pourrait en amener d’autres de la part de ceux qui usent de la loi de façon arbitrale voire caricaturale.
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Comment vérifier qu’on ne dépasse pas 10 km/h puisque les compteurs de vitesse ne sont pas obligatoires sur les vélos ???
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Vous avez raison, la question reste entière.
Y compris dans les zones de rencontre…et les zones 30 pour les plus rapides d’entre nous.
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Je sais que mon commentaire arrive plus d’un an après cet article mais je voudrais démontrer pourquoi cet arrêté peut être annulé.
Il faudrait un habitant, une association de cyclistes ou quelqu’un ayant commis l' »infraction » à Cagnes-sur-Mer se fasse verbaliser car je vois un vrai souci juridique souligné par les précédents commentaires : comment savoir si l’on a atteint la limite de 10 km/h, alors que la majorité des usagers n’ont pas de compteur de vitesse ?
Si j’étais dans l’un des deux cas, j’irais ensuite porter l’affaire devant le tribunal administratif de Nice pour faire annuler cet arrêté. Il n’y a pas besoin d’avocat lorsqu’il s’agit de demander l’annulation d’un arrêté municipal. Il suffit d’une lettre recommandée où vous essayez de trouver des points de droit en cause. Ensuite, il y a une personne neutre appelée le rapporteur public qui va dire ce qu’il en pense en termes juridiques au juge.
Il est vrai qu’un maire a le droit au nom de l’ordre public de prendre des arrêtés pour prendre des mesures pénales (tant qu’elles ne sont que des contraventions). Mais le Conseil d’Etat a déjà dit en 1933 que des mesures restrictives de liberté, en l’occurrence ici de modalités de circulation à bicyclette, prises pour protéger l’ordre public doivent être proportionnés.
Le maire a dit qu’il s’agit d’éviter les accidents avec des piétons ou des usagers de la piste en âge avancé. Donc, la condition d’ordre public, en l’espèce dans sa composante de sécurité publique, est respectée. Cependant, est-ce que la limitation de la vitesse à 10 km/h est une mesure proportionnée ? Il faut savoir que c’est la vitesse à laquelle les gens courent et puis le maire pouvait dans ses prérogatives prendre des arrêtés interdisant de dépasser ou renforcer la surveillance de la priorité aux piétons par exemple.
De plus, mis à part les bons vélos électriques, peu d’usagers ont un indicateur de vitesse sur leur guidon. Ceci fait que les usagers qui se feront verbalisés n’auront pas conscience de leur infraction, si bien que cet arrêté a davantage un aspect arbitraire plutôt que préventif pour le cycliste.
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