Ce matin, je me lève tôt.
Comme à l’accoutumée.
Savourant à l’avance cette belle journée familiale de Noël qui s’annonce, je hume le temps par la fenêtre.
Il fait doux.
Sans faire de bruit pour ne pas réveiller la maisonnée qui dort encore, je saute sur mon coursier, mon sac sur le dos.
Combien de baguettes de pain?
Voyons, nous serons 6…,7…,8.
Huit, nous serons huit.
En plus, je prendrais quelques croissants; normal, c’est jour de fête.
Tiens, c’est étrange, pas de lumière chez le boulanger du bout de la rue de Sausheim…
Oui, tous les ans, l’Alsace nous refait le coup du Droit Local.
Droit local qui trouve son origine dans les lois antérieures comme le Concordat et maintenues par l’annexion de 1870 et aussi par des dispositions d’origine allemande applicables dans l’ensemble du « Reich », par exemple le Code local des Professions (loi du 26 juillet 1900) (source)
J’imagine ma dinde sans pain, mon morbier sec,…et mon petit-déjeuner sans croissant.
J’erre dans la rue.
Deux matous se battent sur la route; ils sont en boule eux aussi.
Je leur donne un coup de pied, ils renoncent à leurs étreintes endiablées, avec regrets.
Je pousse jusqu’à la rue des Flandres, sait-on jamais…
Fermé!
Je déambule dans le quartier Drouot…
Puis je file dans la rue de l’Ile Napoléon.
Une giboulée gratinée s’abat sur mon beau béret, heureusement j’ai une capuche.
Finalement, je vais aller à Bourtzwiller chez « Histoire de pains », une trotte!
« Histoire de pains » vend du pain quand les autres n’en vendent pas.
Allez savoir pourquoi!
J’aborde la rue Lefèbvre…
Miracle! un boulanger ouvert.
J’attache mon destrier; sait-on jamais par la nuit encore noire…
Le monsieur boulanger portant chechia est d’allure jeune. Ce qui est sûr c’est qu’il n’a pas pu connaître le régime concordataire du diocèse d’Alger en 1838.
Bref, il vend du pain. Et des croissants.
Cette histoire là me rappelle celle de Fernand Raynaud.
Je viens de Paris et là-bas, on vend du pain tous les jours.
Trois baguettes, deux croissants, quatre euros.
Je repars le cœur gai, mon sac à dos chargé.
Les chats ne se battent plus.
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Le boulanger est fermé, d’accord ça énerve, mais les chats y sont pour rien. Le coup de pied est ridicule.
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C’était pas un coup de pied méchant.
C’est juste pour éviter le coût du vétérinaire aux propriétaires un jour férié.
Comment veux-tu faire autrement?
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Quel ostracisme !
Dans un monde où chaque individu estime avoir le droit à compte d’argent de faire n’importe quelle c . . . . . , fut-ce au détriment de la planète et de la survie des générations futures, je ne comprends pas que l’on essaye d’interdire à deux innocents félidés de se livrer à un pugilat dès potron-minet !
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