Il est là qui nous nargue toute l’année de l’autre coté de la frontière.
On part à son assaut chaque année.
Comme pour bien lui montrer qu’il ne nous fait pas (encore) peur.
Le Blauen ou Hochblauen est une montagne du Sud de la Forêt-Noire qui culmine à 1 165 mètres d’altitude.
Tutoyer la montagne est une familiarité dont les cyclistes sont friands.
Méfions-nous toutefois de nos excès d’assurance!
Un aller-retour me suffira, car après j’ai ma dose…je veux parler de ma dose de fatigue et de suffisance, bien entendu.
Inutile de jouer à la glandouille comme hier: faut grimper!
Chose étonnante: quand j’arrête de pédaler, le vélo s’arrête aussi sans qu’on lui demande!…la preuve que je n’ai pas avec moi le dopage technologique qui plane dans les discussions.
Coté biscuit, j’ai mangé trois biscottes revêtues de confiture avant le départ à huit heures.
Oui, je sais, y’a des types qui grimpent ça sur la plaque sans difficulté.
Moi pas!
A Neuenburg, un type pressé me dépasse…il avait lui aussi rendez-vous avec le Blauen.
Il m’a croisé dans la descente alors que je n’étais pas encore arrivé à l’embranchement du relais de TV.
C’est dire s’il montait vite…et si je montais lentement!
Dans cette montée du Blauen, c’est huit kilomètres sans rien à voir d’autre que la route encadrée de hauts bois.
Sauf avant le carrefour de l’émetteur où l’on a un point de vue dégagé sur la plaine d’Alsace
En bas au carrefour, 490m…en haut à l’arrivée 1140 m soit 650 m de grimpée continue.
Pente moyenne: 8%
Tout se passera bien.
Les trois derniers kilomètres vers l’émetteur ne sont pas moins pentus.
L’auberge a été rénovée et à fière allure.
Sa terrasse est accueillante.
Les travailleurs sont là… »on a encore les finitions… » me précisent-ils (des Turcs venus de France)
En beaucoup moins de temps, je suis rendu à Müllheim.
Puis Neuenburg et Chalampé.
Sur la route du retour le maïs est arrosé abondamment.
On peut encore rejoindre le Blauen par Wies et Stockmatt : plus dur que par Marzell !
Quand je monte par Marzell, j’aime bien à Malsburg prendre à droite vers Lütschenbach et Kaltenbach puis rejoindre Marzell : c’est moins monotone que par la grande route !
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Que de bons souvenirs ! J’ai dormi pendant 10 mois aux pieds du Blauen il y a un peu moins de 20 ans.
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