Mardi ordinaire

Col du Hundsrück. Grisaille et moutons qui nettoient le chaume. Deux molosses assurent la surveillance.

C’est ce qu’on peut appeler un mardi ordinaire. Un mardi moche. La météo annonçait de la pluie sur l’Alsace. Je ne l’ai pas attendue. Parce que si vous attendez la pluie et qu’elle n’arrive pas, vous êtes marron, c’est à dire dupé, berné, déçu et votre sortie est perdue. mais à ce jeu, on ne gagne pas à chaque fois car il arrive qu’on parte au sec et qu’on rentre mouillé.

Je suis parti vent dans le dos. Avec fainéantise, mon copain des mauvais jours. J’ai cherché à biaiser dès les premiers carrefours. Et je me suis dit « allons, un peu de courage! » C’est comme l’appétit, il vient en mangeant. Alors j’ai rallongé à Soppe pour aller jusqu’à Masevaux.

Enterrement à Masevaux, les cloches sonnent. Un lieut-colon de gendarmerie masque sur le nez dans l’assistance. Sûrement les obsèques d’un dignitaire…

A Masevaux, j’ai pris Schirm. Schirm était notre hantise dans les clubs. Si on avait monté le Schirm en club, on méritait le respect.

Finalement je suis incapable de dire si je monte le Schirm plutôt mieux qu’il y a vingt ans. Je devais affoler le cardio, sans aller plus vite pour autant. Comme je monte tout seul, pas facile à dire si je grimpe mieux ou plus mal.

Finalement ce Schirm ne me semble plus aussi redoutable. Je pense qu’il faut le monter « au mental », le dompter comme tous les cols, c’est à dire anticiper chaque variation de pente et découper le parcours en tronçons.

Lorsqu’on aperçoit le portique de poteaux EDF , c’est qu’on a bon!

La sortie de Bourbach s’étire en longueur…et après on a un passage à 7/8% avant d’atteindre la première boucle. Mais rien de tout cela ne me semble fastidieux. Quand les deux boucles sont passées, on n’a plus qu’à se laisser pousser jusqu’en haut de la ligne droite.

Ce qui est sûr, c’est qu’être « un local » vous avantage parce que vous savez toujours à l’avance ce qui vous attend.

Fatalement, les gens de mon âge, à moins d’être des athlètes bodybuildés, doivent composer. Ce sont des petits diesel qu’il ne faut pas malmener.

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On fait trois petits cols à chaque fois. Le Schirm, le Hundsruck,…le Diebold -Scherrer en prime.

Ma p’tite reine

Chanson écrite et interprétée par un régional de l’étape bien connu dans le monde de la musique à Mulhouse, j’ai nommé Jean-Louis Frick

Le Haag, réfection en vue

Le Haag, une épreuve pour ceux qui aime grimper à vélo

Ce matin dans la Presse locale (DNA 9 juin 2020), il y est question du Haag. Cette route qui relie Geishouse au col du Haag, non loin du Grand Ballon.

Le Tour de France 2021 y est envisagé et fatalement il faudra refaire cette route forestière en piteux état.

Les cyclistes locaux en seront ravis puisque les nids de poules nombreux les dissuadent d’emprunter ce parcours réputé pour être à l’abri des flux de circulation et en même temps très physique par sa pente.

la route du Haag en septembre 2019 lorsque je l’ai montée à VTT

En outre, la montée du Tour par Meerbachel pourrait voir aussi ce tronçon amélioré. L’inconnue reste le financement qui devrait être partagé entre Amaury-Sports et le Conseil Départemental du Haut-Rhin.

Gardons-nous de tout triomphalisme, dès qu’une route est refaite, elle attire un nouveau public, les motards et les automobilistes, puisqu’il n’est pas question d’en réserver l’usage aux mobilités douces et aux forestiers . Se croiser dans le Haag sera donc « sportif ».

On se souvient que c’est grâce au Rallye de France automobile que les pouvoirs locaux avaient renouvelé le revêtement de la montée au Col Amic en 2010.

Il faut donc admettre que la qualité de nos routes se détermine d’abord en fonction d’évènements sportifs nationaux avant même le besoin des usagers locaux.

Dans la même veine, on a eu droit en 2019 à la réfection de la route Joffre entre Bitschwiller-lès-Thann et Masevaux pour le Tour de France

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