Les potins du lundi


Noyau dur et fracture

En 2012, lors de mon séjour à Barcelonnette

Je ne sais toujours pas si j’irai en septembre rejoindre mes amis du Club des Cent Cols sur les bords de l’Ubaye à Barcelonnette. (Mon précédent séjour date de 2012) Le club fait comme si on allait enfin reprendre nos voyages. Alors on ouvre la location des chambres et les hébergements. Mais en septembre on peut craindre de nouvelles mesures d’isolement si le fameux variant Delta du Covid se répand.

le gouvernement s’attaque au noyau dur des réfractaires à la vaccination.

Parmi eux toute une galaxie de gens plus ou moins informés où se côtoient des objecteurs de conscience et des adeptes de théories complotistes et de rumeurs, sans oublier les craintifs qui préfèrent au vaccin, on l’imagine, prendre le risque de la maladie et d’une réanimation incertaine. En dresser la liste serait trop long. Mais dans le pays de Pasteur il faut le constater, les opposants aux vaccins forment une sorte de plafond de verre au-dessous duquel il serait illusoire d’atteindre une couverture vaccinale collective satisfaisante pour nous protéger du virus et de sa propagation. C’est la France.

la carte de l’obligation vaccinale

Dès lors, mais c’est déjà un peu tard, le gouvernement n’a plus que la carte de l’obligation vaccinale à jouer s’il veut éviter un nouveau confinement à la rentrée et alors même que plus d’un Français sur deux sera vacciné. (52% de vaccination dans le Grand Est-1ere dose au 30 juin).

Il commence par les soignants dont on dit que la moitié sont opposés. Le comble! On mesure ainsi le manque d’exemplarité crasse de ceux qui sont amenés à nous porter assistance autour de notre lit de malade. On se demande ce qu’on apprend dans les écoles de soignants…et pourquoi l’on tarde tant à être coercitif.

Dans ma profession du domaine électrique, il y avait des règles intangibles, des prescriptions, des modes opératoires, des conditions d’exécution du travail et des habilitations pour travailler. Y déroger, y contrevenir et c’était la porte. A l’hôpital non! Chacun fait comme il veut dans un cadre de prescription laissé à l’appréciation personnelle et alors même que d’autres vaccinations sont déjà obligatoires pour exercer.

Le premier écueil pour le pouvoir sera donc de se lancer dans la coercition avec le risque de voir se dresser en face un contre-pouvoir politique trop heureux de pouvoir en découdre avec ce libéralisme mou qui nous dirige.

Élément nouveau et parfaitement dilatoire, le Président des directeurs d’Ehpad avance l’argument de personnels sous-payés et méprisés par l’État pour expliquer le peu d’entrain à se faire vacciner. Ainsi donc infirmiers et assimilés feraient du réactif imbécile.

voir le pays entier se fracturer?

Mais l’autre danger sera celui de voir le pays entier se fracturer entre les pros et les anti-vaccins. Fracturé le pays? il l’est déjà sur de nombreux sujets de société où viennent se télescoper pêle-mêle les questions sécuritaires, l’immigration, l’intégration, la PMA, les théories du genre, l’anti-racisme,…qui sapent la République.

Étant vaccinés, comment accepter qu’on nous reconfine au nom des autres? ni les individus, ni les entreprises ne l’accepteront. Il faudra donc fatalement décider de mesures discriminatoires pour isoler les non-vaccinés capables de contracter la maladie et de la colporter. On sera alors dans un vieux schéma moyenâgeux où l’on assignait les lépreux à résidence à l’écart des villes.

La rentrée de septembre promet de belles empoignades.

Faut-il fonctionnariser les maires?

dans ma commune la seule borne de service aux camping-caristes est hors fonction jusqu’à fin juillet alors qu’elle vient d’être renouvelée

J’ai inventé ça dans un rêve. Fonctionnariser les maires.

On n’a pas besoin de gens élus à grands frais par 20% des électeurs pour diriger une commune. Il suffit d’une compétence de directeur comme dans une grosse boite commerciale ou industrielle et de faire en sorte que le type (e) puisse être révoqué(e) s’il (si elle) ne fait pas l’affaire. Avec indemnités.

Ma commune de 8000 habitants est-elle bien gérée? qui ne se pose pas la question des communes où l’essentiel n’est pas fait ou laisse à désirer?

Faut-il mobiliser les citoyens pour obtenir in fine un conseil à faible compétence qui ne représente souvent que quelques notabilités peu tournées vers les nécessités de la communauté pourvu qu’on ne change rien à leurs habitudes.

Un fois les dépenses contraintes de la commune déduites, frais de personnel, remboursement d’emprunts, il reste peu d’argent pour les utilités de la ville:

  • les réfections de voirie
  • les bâtiments scolaires
  • les parcs et jardins
  • les dépenses liées à l’assainissement, à l’eau, à l’éclairage public
  • …et aussi les décisions qui relèvent de la défense de l’environnement comme privilégier le vélo en ville et les espaces piétons.

On pourrait presque dire que ce sont là-aussi des dépenses imposées. Pourtant nos maires oublient vite les promesses de campagne et le contrôle du travail bien fait sur le terrain.

En ce sens Macron a bien fait de supprimer la taxe d’habitation puisque, comme disait l’autre, « où passe le pognon? ». Il est permis de s’interroger lorsqu’on voit le délabrement de certains équipements publics.

Il faut donc gérer au plus juste pour dégager les axes prioritaires en fonction de choix assumés.

Il faut des indicateurs qualité, des aides à la décision et des contrôles internes ciblés pour mesurer l’efficience des communes. A commencer par les personnels et les cadres et mesurer le service rendu quotidiennement.

une demeure ancestrale (et classée) avec un oriel au centre-ville frappée d’un arrêté de péril et laissée à l’abandon. est-ce normal?

Pour ma ville, on peut s’interroger. Faut-il construire un giratoire ou entamer une rénovation urbaine du centre historique? voila par exemple une question où manifestement ma ville a pris de mauvaises options.

Car les maires n’ont souvent pas les moyens de faire des choix pertinents.

Faut-il entretenir à grands frais des massifs floraux sans s’interroger sur la priorité qu’on leur accorde? Une fois un massif floral en place, ce sont des centaines d’heures de travail engagées chaque année par le personnel communal et donc un service entier de personnels qui pèse sur la latitude d’action communale. Externalisons tout ce qui peut l’être en terme de masse salariale…mais ne laissons pas les décisions à d’autres.

Dans une ville touristique, accorde t-on assez de place à l’accueil des visiteurs et à leur bien-être?

Les promesses de campagne? rien que pour le vélo qui n’est pas énergivore en moyens, ma commune est incapable de mettre en œuvre son programme. Pourquoi?

C’est la paresse d’une fonction, l’absence de contrôle, qui font qu’une fois élu, le maire s’endort sur ses lauriers.

C’est pourquoi je pense qu’on devrait nommer à la place des petites communes jusqu’à 20.000 habitants par exemple des administrateurs civils dotés d’un brevet de compétences comme peut l’être le directeur des services techniques et surveillés par un conseil d’élus.

Alors j’entends ceux qui disent que la commune est le berceau de la nation. Oui et les intercommunalités? que sont-elles sinon une façon de détourner le maire de ses responsabilités sans le contrôle des citoyens?

Les déchets? ce n’est pas moi, c’est l’intercommunalité

le prix de l’eau? l’assainissement? ce n’est pas moi, c’est Véolia cet énorme trust qui avale tout cru les communes

L’éclairage public? ce n’est pas moi, c’est délégué

Les salles culturelles? ce n’est pas moi, c’est délégué

Et dans tout ce méli-mélo, c’est le citoyen qui casque.

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