
Fatalement, vu mon âge, je m’intéresse à l’hôpital puisque j’en serai peut-être prochainement pensionnaire pour une comorbidité ou une autre. Cette épidémie a révélé que la vieillesse fragilise les corps au-delà de nos croyances, celles du bien-être supposé du sport, du bien-manger, du bien-dormir. Non tout cela est finalement du pipeau puisque l’insidieux vient à la fin des gènes qui du jour au lendemain peuvent se mettre à muter dans le désordre et des défenses immunitaires qui s’étiolent.
L’image que me donne l’hôpital est celle des médias. On y voit des petits soldats blancs courir dans tous les sens toute la journée, un peu comme des abeilles dans une ruche.
Tout de suite mon œil encore exercé de la chronométrie des gestes en entreprise me laisse à penser que ces personnels passent un temps fou à marcher toute la journée (et la nuit) et à discuter dans les couloirs pour un rendement final – celui du soin au malade – fort peu efficient.
C’est évidemment un cliché.
Mais en même temps, on laisse entendre que l’hôpital est devenu une entreprise comme les autres avec ses dépenses et ses recettes qui doit obéir à une logique comptable, autrement dit capitaliste. Ces nouveaux capitalistes de l’hôpital semblent gérer leurs boites comme des branquignols et n’arrêtent pas de répéter qu’ils sont au bord de l’effondrement depuis des mois,…des années. Leur logique ne serait-elle donc pas la bonne?
Dans le système capitaliste, les premiers à trinquer sont les derniers de cordée. J’ai des doutes de vieux con. Ce personnel jeune et féminin est-il compétent? comment et pourquoi s’est-il investi dans le secteur de la santé réputé en faillite depuis cinquante ans et alors même que les conditions de travail et de salaire y sont déplorables? Il y a des signes qui ne trompent pas, lorsqu’une profession se féminise, elle se précarise en même temps. C’est le vieux cynisme du capitalisme: exploiter les faibles.
Durée de vie moyenne avant démission d’une infirmière: sept ans!
J’en conclu que les postulantes à la fonction ne sont pas informées de ce qui les attend ou alors on leur ment au recrutement.
Sur fond de campagne électorale et d’élection présidentielle, la santé va t-elle devenir un enjeu en tête des sondages d’opinion et faire reculer l’immigration au second plan, au grand dam de l’extrême-droite?
Les injonctions contradictoires des ministres Castex et Véran commencent à faire désordre dans la Macronie et pourraient rebattre les cartes parmi les préoccupations des Français.
Le pouvoir d’achat arrive largement en tête avec 45 % des voix devant la santé (30 % et en hausse de 12 points par rapport à 2017). Ensuite, viennent l’immigration (25 %), la sécurité et la lutte contre le terrorisme (24 %, -7 points par rapport à 2017) et l’environnement. Le chômage, qui caracolait en tête des préoccupations en 2017 a perdu 21 points et n’est une priorité « que » pour 13 % des Français.(La Montagne 14/12/21)
Notez que des immigrés, il va en falloir davantage encore pour remplacer les infirmières qui partent du jour au lendemain après avoir crié gare. Des Espagnoles, des Roumaines, des Marocaines, des Bulgares,…et beaucoup d’autres. C’est la seule variable pour sauver l’hôpital, et concomitamment baisser encore les salaires car jamais le pouvoir n’acceptera de payer une infirmière 3000 euros par mois.
Le salaire d’un infirmier en soins généraux dans la fonction publique hospitalière (après le Segur de la santé) est : après 1 an de carrière : 2 026 € net mensuel. après 5 ans de carrière : 2 207 € net mensuel. après 20 ans de carrière : 2 924 € net mensuel. (source)
Ne nous trompons pas: il est désormais convenu que la politique de Macron comme celle de la droite vise à privatiser la santé et à achever de démolir l’hôpital public et la sécurité sociale au profit du privé. Il faut s’en persuader puisque c’est dans la logique libérale.
Il ne me déplairait pas que la gauche s’empare à bras le corps du sujet mais elle a perdu ses valeurs et est devenue aphone à la suite de ses déconvenues d’appareils.
Attendons nous donc à être maltraités sur un brancard le long d’un couloir pendant des heures à la prochaine alerte.
Le pire est à venir.
D’après ce que vous dites, le salaire d’une infirmière débutante (1 an de carrière) serait de 32500 euros brut. C’est déjà fort respectable, non ? Une coquette somme à laquelle doivent s’ajouter de nombreuses primes… Ce ne sont que des infirmières, après tout, leur niveau de connaissances fondamentales est faible, c’est vraiment du basique.
En tout cas, les problèmes de l’hôpital ne viennent pas du salaire des infirmières…
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Ce que j’écris est sourcé. Vous recalculez un salaire brut annuel sur quelles bases? je l’ignore. Les primes? ne sont-elles pas le cache-misère d’une sous rémunération (10euros de plus pour un travail de nuit!)? Pour le reste, le faible niveau des connaissances fondamentales je vous laisse juge. Ce n’est pas ce qu’on demande à des gens chargés de nursing; ce qui compte ce sont des gestes, des techniques et des respects de procédures.
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Sachant que l’Etat vorace me pique 25% sur mon salaire (et il ne s’en contente de loin pas !), je divise le salaire net par .75 pour obtenir le brut.
Pour le reste, parler de sous-rémunération des infirmières, ça n’est pas sérieux. Vous devriez vous intéresser à ce que sont les salaires aujourd’hui des gens dans la vingtaine… qui, eux, n’ont pas la sécurité de l’emploi !
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