J’ai fait « mon vélo » en soirée.
Hier soir, j’ai pris mon routier pour rejoindre la capitale mulhousienne.
A 19 heures, il fait bon. Je file même bon train le long de la Thur avant de bifurquer sur Wittelsheim et de rejoindre Pfastatt.
Après tout est question de flair. Je défie à quiconque de me dire quel est le meilleur chemin pour rejoindre à vélo la rue du Sauvage au centre de Mulhouse. Dans le passé j’ai révisé ce parcours avec mes amis du CADReS.
Il faut donc atteindre le fameux pont de Bourtzwiller qui enjambe l’A36 et qui fait tant causer les cyclistes…et ensuite se faufiler.
Une fois passé le pont de l’Ill, regardez où je passe…

J’emprunte un itinéraire fléché « centre historique ».
C’est tout simple et tout droit, c’est vite dit. Il faut compter avec les nombreuses intersections, une quinzaine (!), où vous risquez à tout moment la collision. ..et un chapeau de gendarme rue de l’Economie où l’on circule parmi les travaux. Donc avancer avec prudence.
Pour le retour de nuit, il faut être équipé en conséquence.
Lampes et gilet de sécurité. Avancer lentement pour quitter la ville car les jeunes riverains occupent souvent les rues. J’ai commis une erreur en prenant un sens interdit non autorisé aux vélos, la rue du Colombier et la voiture en face a été surprise…

Une fois hors l’agglo, tout va bien. La piste de la Thur est fraîche et déserte sauf sur la passerelle occupée par les jeunes du voisinage. Seules les pompes à maïs achèvent d’assécher la rivière et au passage je me prends une giboulée impromptue.
Il est indispensable d’avoir un bon phare qui éclaire toutes les aspérités du sol…et aussi les noctambules.
Cette piste de la Thur a mauvaise réputation la nuit, à tort ou à raison. Elle est pourtant indispensable en tant qu’itinéraire vélo.
Rouler de nuit implique la limitation d’éléments sensoriels indispensables à vélo comme la vue, on a moins de perspective et le ressenti de l’équilibre peut-être faussé par les aspérités du sol, le surgissement d’ombres parasites. Toujours se méfier du surgissement d’animaux sauvages.
A vingt-trois heures, je suis arrivé.