Je ne suis pas électrique
Le débat fait rage à Paris. Faut-il interdire la location de trottinettes électriques? La mairie de Paris s’implique en lançant un referendum là où l’on n’attendait pas un tel sujet.
Il est vrai que l’image de la Maire de Paris n’est pas au top, alors elle tente de rallier à sa cause anti-trottinette tous ceux qu’elle n’a cessé de décevoir à commencer par les automobilistes et les piétons.
Le referendum en France, on le sait, est hautement déconseillé à l’usage de la classe politique qui sait très bien que c’est le meilleur moyen pour le bas peuple de se défouler et de voter tout le contraire de la question.

Par exemple imagine t-on un referendum « pour ou contre la retraite à 64 ans? »
On connait déjà la réponse démocratique et elle n’est pas celle des politiques.
Sur un sujet comme les trottinettes électriques, tous les antis vont se venger et on sait d’ores et déjà que les trottinettes louées vont être interdites.
Les pépères et mémères à toutous sur les trottoirs, les cadres dynamiques bon chic, bon genre, les mobyletteurs, les scootéristes et l’immense cohorte des usagers bagnoleux et des transports urbains vont se faire une joie de dézinguer les trottinettes électriques. Je soupçonne même certains vélotafeurs d’aller voter contre pour se venger de la motricité éhontée de ces engins.
En fait vu de l’Alsace, on ne sait plus très bien pourquoi on en veut tant aux trottinettes.
Mais les écolos eux le savent, la trottinette électrique vide de sa substance les revendications anti-voitures et pro-transports urbains. Car cet engin diabolique se déjoue de tout et notamment des règles du savoir-vivre routier appelé code de la route. Il n’y a plus de conflits d’usage, il ne reste que des incivilités.
De mon coté, je me contenterai de compter les points, n’étant pas concerné par le sujet et continuant de pousser ma trottinette au pied. La venue de l’électricité sur des engins réputés fonctionner jusqu’alors à la force musculaire est un sujet de société qui va de pair avec un individualisme galopant et la sédentarité qui touche les jeunes générations en majorité.
J’imagine que l’imposition d’immatriculer les trottinettes avancées par certains hommes politiques rejaillira immanquablement sur le VAE.
Je ne suis pas plus électrisé pour mes vélos que pour ma trottinette, n’étant pas (encore) concerné par les pathologies qui empêchent de pédaler.
J’en serais presque déçu.