Le pétrole alsacien

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Les Asaciens sont rassurés: il ne risque pas la pénurie
d’essence.

C’est en tous cas la thèse des journaux locaux.

Ravitaillée par pipe-line, trains et tankers venus de Rotterdam
par le Rhin, l’Alsace se sent à l’abri.

Le pipe qui vient de Feysin est déjà hors service.

Mais il reste les trains et les bateaux.

Pourtant, il suffirait que les agents EDF qui gèrent les écluses
du Rhin se mettent en grève et hop…plus de gaz-oil!

Une éventualité tout à fait farfelue. Sauf si la retraite des
électriciens à 55 ans pour les services dits actifs et à 60 ans
pour les sédentaires venait à être remise en question par le
Gouvernement…

 

Arrivée d’Istanbul

C’est au belvédère de l’Euro-Airport de Bâle-Mulhouse qu’on peut
voir de près les avions arriver et partir pour des contrées
lointaines sous l’oeil averti des spotters.

Cet avion arrive d’Istanbul et il y a fort à parier que les
passagers vont être un peu saisis par la température fraîche de
l’accueil (9°C)

De la friture sur la ligne

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Cette ligne là, les militants du rail voudraient bien la voir
prospérer.

C’est celle qui relie Mulhouse à Neuenburg en Allemagne.

Vu son faible trafic, on se demande comment elle peut être
encore en service.

Mis à part quelques convois de marchandises, le trafic voyageurs
y est inexistant. A quelques exceptions près où un TER  se
rend jusqu’à Müllheim.

 

Y’a comme un défaut…

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C’est à Kembs.

Pas de bol pour les cyclistes, mais on n’allait quand même pas
implanter les candélabres sur la route.

C’est vraiment pas de chance!

Profanation?

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Profanation?

On ne sait pas si le qualificatif est le bon…

Une plaque rappelant des combats de la dernière guerre sur une
pile du pont du Bouc, évidemment ça a de quoi irriter un
illettré.

C’est pourquoi, un ou des faibles d’esprit ont trouvé le moyen
de détruire cette plaque trop dérangeante à leur goût.

On achève bien les vieux…

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Les medias ont de la suite dans les idées.

En plein conflit sur les retraites, la question des vieux au
volant resurgit dans le débat.

Rien de tel que le bon vieux racisme inter-générationnel pour
attiser la haine entre les citoyens.

En cause,
l’Etat poursuivi
par une mère de famille pour n’avoir pas
imposé une visite médicale à un conducteur de 86 ans qui avait
renversé son enfant sur un passage protégé.

Pour autant, les vieux ne sont pas les conducteurs les plus
accidentogènes: les jeunes représentent environ 12% de la
population mais ils sont victimes de 25% environ du total des
accidents …

Cependant, comme pour les vieilles voitures, l’idée d’imposer un
contrôle médical aux personnes âgées fait son chemin, l’opinion
étant persuadée que les vieux au volant sont fauteurs de troubles:
pas assez rapides, manque de réflexes et d’impétuosité.

Jacques Prost, le spécialiste auto du journal « l’Alsace » du 15
octobre dans sa rubrique « pour mieux comprendre » nous
explique doctement que les conducteurs âgés de plus de 65 ans se
font moins tuer au volant qu’à pied ou à vélo.

C’est donc un moindre mal que de les laisser prendre leurs
voitures.

Les plus de 65 ans au volant représentent 18% des tués…alors
qu’ils sont 51% à être tués à pied et…37% sur leur vélo.

La solution, on la connait, mais personne n’ose la proposer;
c’est de doter les plus de 65 ans de VAB, des Véhicules Blindés de
l’Avant.

Au moins, ils se feront encore moins tuer dans notre monde de
brutes en allant acheter leur baguette de pain.

 

 

Automobilus erectus

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Les cyclistes le savent bien: nombre d’automobilistes
considèrent les cyclistes comme des gêneurs.

Ces petites choses insignifiantes qui occupent 50 cm de large
sur la chaussée sont une entrave exorbitante en regard du droit, de
plus en plus chèrement acquis, de circuler au volant d’un
véhicule.

C’est pourquoi, il convient de dissuader les cyclistes
d’emprunter ce mode de voyage en recourant au besoin à des
comportements dangereux à leur égard.

C’est aussi une évidence, but last not least, si la
voiture est un moyen de transport, c’est aussi une arme par
destination dont certains possesseurs n’hésitent pas à se
servir.

L’automobiliste, même lorsqu’il est aussi cycliste à ses heures
perdues, ne manque pas d’encourager à relèguer ses congénères sur
des pistes cyclables (de qualité souvent impropre), voire sur des
chemins muletiers.Blog de velomaxou : Vélomaxou, le blog d'un cyclo mulhousien, Automobilus erectus

Le nouveau slogan des automobilistes arrogants étant
« respectez-nous d’abord! on vous respectera ensuite! »

Dans l’esprit de l’automobiliste, le droit du cycliste serait
donc conditionnel et subsidiaire.

Si prompt à invoquer le non respect du Code le Route par le
cycliste et à se comporter en redresseur de torts, l’automobiliste
sait faire preuve d’indulgence à l’égard de sa caste en brûlant
stop, feux rouges, en « serrant » les cyclos contre les trottoirs ou
dans les giratoires…

C’est que devant la prolifération éhontée des cyclistes en ville
et sur les départementales, la gente automobile commence à se
sentir menacée…non seulement, « ils » ne font pas la queue dans les
embouteillages, mais en plus « ils » ont le droit de prendre les sens
interdits…et on ne peut leur retirer des points sur le
permis.

Le monde à l’envers!

Et en plus, « ils » se garent sans payer là où « ils » 
veulent!

Y’a franchement de l’abus! C’est de la concurrence déloyale.

Si on voulait tuer l’automobile, on ne s’y prendrait pas
mieux!

Ce phénomène de stigmatisation du cycliste n’est pas nouveau; il
est même une façon pour l’homo-automobilicus de marquer son
territoire et d’affirmer son machisme souvent inassouvi.Blog de velomaxou : Vélomaxou, le blog d'un cyclo mulhousien, Automobilus erectus

Il paie cher et il n’en pas pour son argent.

Il y a 50 ans déjà, au début des Trente Glorieuses, tous les
ingrédients de cette bêtise étaient déjà connus: comportement
violent, intimidation, usage de la force …la suite sous la plume
de Michel Haupais.

Rien à retirer, ni à ajouter!

Sauf peut-être « l’avertisseur de route »…

La technique est toujours la même: on lâche
sur la route un ou plusieurs cyclistes puis on ouvre la porte des
garages. Et la corrida commence.

Dès qu’il aperçoit un cycliste à l’horizon,
le monsieur-qui-n’aime pas ces gens là frétille d’aise: « un
cyclard…ça tombe bien, je commençais à m’ennuyer…cette route
droite et insipide…et cette aiguille bloquée à
cent.

Enfin du sport! »

A quoi va t-on jouer
aujourd’hui?

Au klaxon?

Le jeu consiste à s’approcher sans trop de
bruit du pédaleur, puis à vingt mètres de distance, à lui corner
aux oreilles une fois, deux, trois fois, avec le fol espoir qu’on
va le voir sauter de selle comme sous l’effet d’une charge de
chevrotine, puis s’affaler dans l’herbe.

Certains jouent du
rase-pédale.

C’est risqué pour la carosserie mais c’est
efficace, surtout en ville, le long des trottoirs. On peut aussi
employer la queue-de-poisson  et là, on joue gagnant presque à
coup sûr.

De plus les ennuis possibles sont réduits au
minimum. Si un cycliste vient heurter l’arrière d’un véhicule dont
le conducteur a employé cette méthode, on voit le monsieur sortir
de sa voiture dignement mais outragé (« par l’arrière, jeune
homme! »).

Il constate d’un doigt ganté autant que
possible, les traces laissées par la rencontre sur le pare-chocs ou
la carosserie et, sans regard pour cet imbécile de cyclard, qui se
rélève (ou pas), il tire de sa poche calepin et stylo, il s’informe
de l’identité de son adversaire, de l’adresse de son assureur et
glisse négligemment entre ses dents que l’article 10 du code de la
route enjoint à chaque usager d’avoir à être maître de sa vitesse
en toutes circonstances.

C’est très excitant comme
jeu!

En côte, il est de bonne guerre de chasser le
gibier au ralenti. On appelle ça le grignotage. Ce jeu amuse
beaucoup les enfants. Il consiste à rétrograder jusqu’à adopter
l’allure du cycliste, puis à le suivre à quelque distance. Le
pédaleur se montre rapidement inquiet. Il oscille des fesses sur la
selle, il appuie tant qu’il peut sur les pédales. Il fait des
grands gestes du bras (Passez…Passez!) mais on n’en fait rien. Si
l’on a la chance d’être tombé sur un type qui sait grimper en
danseuse, c’est un régal!

Au faîte de la côte, on agrémente l’action
d’un vigoureux coup d’avertisseur (de route, cela va de soi), et
l’on peut terminer sur une partie de rase-pédales.

(Michel Haupais, Le Cycle 1954 in Archives du
Vélo de Jacques Borgé et Nicolas Viasnoff- éd. Michèle
Trinckvel-1998)