Avant de me mettre au tubeless, j’ai hésité…
J’avais l’expérience du pneu avec chambre sur mon routier, puis sur mon premier VTT.
En cas de crevaison, on a les réflexes habituels, démonter, changer de chambre après avoir examiné le pneu, remonter, regonfler,…
Je ne vais pas faire un dessin.
Tout le monde sait faire ça.
L’idée des promoteurs du pneu sans chambre, c’est de considérer qu’il est increvable.
En théorie oui, puisque le liquide anti-crevaison qui circule à l’intérieur bouche les fuites.
En pratique, c’est moins vrai, un gros trou, un manque de liquide et la fuite est bien là.
Quand je suis parti en Corse avec mon nouveau VTT tout neuf, mon vélociste m’a encouragé à monter des pneus sans chambre.
Je ne l’ai pas regretté: sur 10 crevaisons au club, neuf étaient sur des pneus à chambre.
C’est que les épines du maquis corses ont le sang chaud, une fois qu’elles ont pénétré dans le pneu, la crevaison est assurée.
Sauf sur le tubeless où le liquide entoure le corps étranger et vient reconstruite l’étanchéité.
(Je ne sais pas combien avaient des pneus tubeless, mais mon vélociste me dit que ses acheteurs se partagent à 50/50…)
J’ai maintenant 2500 km de recul pour juger de l’intérêt et des inconvénients du pneu tubeless.
Ma conclusion est qu’il ne faut pas en avoir peur.
Au pire, ce qui peut nous arriver c’est de déchirer le pneu; dans ces conditions, le résultat est le même qu’avec un pneu avec chambre: vous rentrez à pied si vous n’avez pas un pneu de rechange avec vous, avec un bémol toutefois, un pneu sans chambre est difficile à remonter en dehors de l’atelier car il faut de la pression pour coller les flasques, de l’eau savonneuse…et de l’huile de coude!
Cela dit, le pneu tubeless se comporte bien en terrain difficile, pas de pincement de chambre possible, fonctionne même avec de la basse pression, c’est à dire avec de légères fuites qui s’obturent en roulant.
On peut le laisser fuir doucement s’il est crevé et rentrer quand même chez soi.
Actuellement, j’ai cinq fuites sur mon Panaracer qui a 1500 km.
Trois sont en voie d’obturation.
Je laisse fuir les deux autres!
Je n’ai pas envie de retirer les épines qui sont coincées dedans.
J’ai l’ai gorgé de liquide anti-crevaison et le débit de fuite est contenu.
Pour encore diminuer le débit de fuite et ne pas trop perdre de liquide, je mets du la super glue dessus.
Ce pneu fera encore bien 500 km avant que je me résolve à en changer.
Avoir une chambre sur soi si votre tubeless fuit malgré tout?
Oui, mais méfiance!
J’ai remonté une chambre après une grosse fuite.
Arrivé chez moi, j’avais deux trous dans la chambre: les épines que je n’ai pas vues ni senties avec le doigt à l’intérieur de mon tubeless.
Cela dit, il y a des spécialistes à ce sujet sur le net beaucoup plus compétents que moi.
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Une réflexion sur « VTT, doit-on avoir peur du tubeless? »