
J’ai tenté.
Parfois vu de sa fenêtre le temps semble calme.
Dès que j’ai eu mis le nez dehors, j’ai été saisi par ce froid vif venu du nord.
Sur la piste d’Aspach, j’ai pris conscience que ça n’allait pas être simple.
Du verglas et des guiboles qui se sont mises à trembler sous l’effet du froid.
La neige fine était tombée durant la nuit, conjugaison d’un froid vif envoyé par Poutine et d’une masse d’air humide envoyée par Trump.
La météo aussi est binaire.
Comme moi!
Sur sol glissant, il faut une accoutumance pour comprendre comment se comporter.
Comme si l’on marchait sur des œufs.
Notez que j’ai pas essayé, car faudrait beaucoup d’œufs.
Alors disons une planche à clous.
Faisons tourner les roues sans à-coups et travailler ses trajectoires.
Sorti des sols revêtus, c’est différent.
Dans les chemins, les ornières, les flaques glacées disparaissent sous la neige.
Prendre la trace d’un 4×4 peut être un bon plan, mais il faut penser à en sortir quand la trace part dans une ornière et remonter en crête de chemin, souvent au milieu.
Sur les sentiers, prendre les pas du marcheur est aussi un truc qui marche.
Quand son pas tombe dans une ornière, vous quittez la trace du marcheur pour trouver mieux.
Ce matin peu de traces de cyclos.
Juste celle de celui qui est allé d’Aspach le Haut à Aspach Gare.
Je pense que ce devait être un jeune qui zigzaguait fortement pour s’amuser car je filais droit plus souvent que lui.
Dès que je suis rentré dans le bois du lac, j’ai été émerveillé par les arbres couverts de neige.
Mes cales ont tout de suite été bourrées de glace les rendant inutilisables.
Et mon câble de plateau a gelé.
J’ai changé de plateau d’un coup de talon pour éviter de descendre.
Quand on sollicite le petit plateau, on n’a pas le temps d’attendre, il le faut tout de suite.
Un coup de savate et il comprend.
Ya!ya!
Avec le manque de cale, je perds de la puissance car je passe sur la face caoutchouc de la pédale avec moins de bras de levier dans les jambes et un appui moins bon.
Sans cales en descente, on est vite désarçonné comme un cavalier.
En zone neigeuse, ce qui est sûr, c’est qu’on consomme beaucoup plus d’énergie pour les passages de petites congères.
Parcours en images…



























