La gravelmania va t-elle tuer le gravel?


Un sentier comme celui-là, croyez-moi, ce n’est pas fait pour du gravel (Image Gravel Bike France)

Je pose la question sans y répondre.

En 2019 , il y a trois ans déjà, je m’interrogeais, faut-il s’équiper Gravel?

…et je disais ceci:

Friand de vélo route et VTT, vous êtes sûrement comme moi: ne peut-on pas trouver un juste milieu entre l’un et l’autre?

C’est à dire avoir un cheval roulant capable de faire le bourrin dans les sentiers vosgiens?

Vous le voyez, je faisais des efforts pour me convaincre comme ces fans de nouveautés qui bavent devant un nouveau truc qui vient de sortir.

le gravel polonais NS Rag+2

Trois ans plus tard, où en sommes-nous?

Où sont les Gravel? je ne les vois pas. En Alsace, je ne vois pas de phénomène majeur. Au contraire, je constate chaque jour que le schisme entre routiers et vététistes reste immuable. Chacun reste dans sa cour. Je fais même du VTT avec des amis qui n’imaginent pas devenir routiers. La fracture est culturelle.

Oui, j’ai vu un jour un type sur un gravel dans un chemin de l’Oberwald de Bretschwiller, mais le chemin était sec et sans ornières.

Sinon des routiers qui optent pour le gravel? et des vététistes qui passent au gravel?…je n’en vois pas.

L’explication tient en quelques mots: le gravel n’est pas adapté à nos chemins du massif vosgien et l’on peine à convaincre les pratiquants routiers ou vététistes à rejoindre cette pratique.

Tout au plus pourrait-on l’admettre pour plus de confort routier sur nos vicinales parsemées de nids de poules.

Pour me stimuler, je me suis abonné au groupe Facebook Gravel Bike France, mais rien n’y fait, je ne suis toujours pas convaincu…

Sur les hauteurs de Vic la Gardiole, un chemin acceptable pour le gravel

Thierry Crouzet qui pourtant ne manque pas de pistes adaptées au Gravel sur le littoral languedocien en est revenu lui-même: il préfère son VTT.

J’en ai ma dose des gravels à très gros pneus qui, par rapport aux VTT semi-rigides, ont pour seul différentiel d’être moins confortables (il n’y a pas plus de 600 g d’écart entre une fourche rigide carbone et une hydraulique performante). 

Alors que faut-il en penser? je ne ferme pas la porte au gravel mais je crains qu’avec l’âge, j’abandonne définitivement cette option.

En outre, il existe un autre explication qu’on n’ose évoquer, celle du marketing qui vient troubler le jeu. Je l’ai constaté, les fabricants développent des modèles « baroudeurs » dans l’air du temps, une forme de vélo nature souvent usurpée qui finit par être contre-productive.

La preuve, je commence à douter de la pertinence du produit. Ce que Thierry Crouzet résume ainsi

Je n’en peux plus de la mode gravel, des évènements gravel, des rapaces qui veulent faire du fric avec cette pratique. Tout ce marketing et ce business autour du gravel me sortent par les yeux

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