
Les trottinettes qui nous trottent dans la tête
Les trottinettes vont-elles nous rendre fous?
Les réseaux sociaux et la presse se défoulent sur les trottinettes et les trottinetteurs. Il est vrai que les accidents dramatiques se multiplient. En quelques mois le phénomène trottinette a pris le pouvoir dans nos roues (lapsus révélateur), dans nos rues, et alors même que le vélo et ses escadrilles militantes peinent lamentablement à atteindre 3% de part modale en ville depuis des décennies.
De quoi rendre fou effectivement. Le grand engouement pour la trottinette, disons le crument, c’est l’absence de tout effort physique pour se déplacer. Pas de pédalage, ça avance tout seul, aucune contrainte. Tous les utilisateurs se défient des codes et des dangers. L’Etat dans sa grande incapacité a ouvert les vannes en grand au mercantilisme sans aucun relais militant capable de réguler le phénomène…et alors que certains pays comme l’Allemagne se montrent beaucoup plus sévères à l’égard de l’usage de la trottinette.
Et maintenant, que l’Etat se débrouille avec le grand n’importe quoi qu’il a laissé se développer!
Est-ce l’été indien?
La définition est hasardeuse, mais je l’emploie tout de même pour désigner cette extraordinaire température qui fait qu’aujourd’hui encore, je me promène à vélo jambes nues. Le thermomètre affiche encore 21 degrés à 16 heures.
Oui ce dérèglement, s’il est problématique pour l’avenir, laisse une place de choix à la pratique du vélo, le vélo de ville et le vélo des champs. Profitons-en!
On ne saurait pour autant ne pas s’inquiéter pour la suite, celle des générations futures qui s’acheminent vers un cataclysme « en mode doux », c’est à dire que ce dérèglement avance à bas bruit et touche une à une des habitudes de nos modes de vie sans qu’on s’en aperçoive.
Les bassines qui nous bassinent

Prenons l’exemple des fameuses bassines agricoles, ces immenses réservoirs d’eau qu’ambitionnent d’édifier çà et là des agriculteurs fortunés qui tentent d’éviter l’infortune du changement climatique.
Imaginez que vous savez qu’au bout de votre trajectoire, il ya un mur brutal mais vous accélérez quand même. C’est ce que font les cultivateurs, ils savent que leurs cultures vont manquer d’eau, alors ils pompent allègrement dans la nappe phréatique pour continuer à arroser à leur guise.

Remarquez que l’agriculture telle qu’on la pratique chez nous ressemble à une contre-culture: les paysans font tout ce qui contraire à la défense de notre environnement. L’autre exemple, c’est la bio-énergie pour produire du bio-gaz: rien de tout cela n’est écolo, on va encourager la culture de fourrage, du maïs, du colza, pour engraisser des bestiaux et produire du fumier en masse transporté sur des camions vers des stations de bio-gaz produisant du méthane qui aggrave la détérioration de la couche d’ozone.
Les cyclistes à la peine

Figurez-vous que je m’aperçois qu’un promoteur, Jean Robert Laloi de Sportour, n’a rien trouvé de mieux que d’organiser une croisière méditerranéenne sur le Costa Smeralda pour des cyclistes capables d’investir entre 1100 et 1500 euros les cinq jours. On fait une halte à Barcelone, à Palma, à Malaga, à Palerme, à Civitavecchia, on sort les vélos aux escales et on rentre à Marseille.
Associer vélo et bateau de croisière en pleine disette énergétique, quelque part j’ai mal à mes valeurs. Mais d’autres manifestement vivent hors sol!