Chronique de pandémie

Hier j’ai pris mon VTT pour contempler les hauteurs. Une forme de renaissance (Leimbach)

« le plus comme avant »

D’ici le 11 mai, jour de fin du confinement, il reste encore des précisions à obtenir sur la façon d’aborder la prochaine phase du « plus comme avant ». Ce sont nos gouvernants qui le disent « le plus comme avant » résonne comme un slogan de parti écolo qui aurait décidé de mettre au panier toutes nos habitudes de vie. Les bonnes et les moins bonnes.

Parquer les bagnoles à la périphérie des villes, mettre trois-quart des zincs à la casse et réapprendre à maîtriser notre outil de production en consommant d’abord nos produits locaux.

Réinventons notre modèle de vie

Ainsi on pourrait voir les constructeurs de vélos se réapproprier les fabrications importées de Taïwan ou de Chine, les manufactures de chaussures se réimplanter sur le territoire…et j’en passe beaucoup d’autres dans des domaines plus pointus.

Ne plus dépendre d’un marché mondial, c’est quasiment comme réapprendre à maîtriser des valeurs communes qui nous ont échappées au fil du temps. Saurons-nous tirer les enseignements de tous nos manquements et prendre en mains notre avenir sur une autre mode que celui de ces démocraties molles qui ont tout bradé de nos savoirs, de nos savoir-faire?

Les villes retrouvent subitement de l’intérêt pour le vélo. Comme c’est étrange!

Sans parler de communisme dont on a vu les ravages derrière le rideau de fer, il faudrait à tout le moins reprendre le pouvoir sur nos marchés et ne pas les déléguer à un mondialisme économique qui depuis des décennies pille la planète et dérègle ses équilibres.

Il faut non seulement rester à l’écoute mais prendre les affaires en mains plutôt que de les déléguer.

J’entends ceux qui parlent par ignorance ou par facilité de cette bêtise française, de son incohérence continuelle ou encore ceux qui pensent qu’on joue sur les peurs.

Je ne suis pas de ceux là. Va t-il falloir faire un ménage salutaire parmi nos politiques ? c’est sûr. Se débarrasser de tous ceux qui ont failli, menti, trahi? oui c’est nécessaire. Mais aussi réapprendre des choses simples du « vivre ensemble » que trop de nos congénères ne respectent pas, ne respectent plus.

D’ici le 11 mai, on ne sait pas si la vie va reprendre « comme avant ». J’ai des doutes. Vouloir qu’il en soit ainsi risquerait d’être dramatique car on n’a pas tué le virus. On en est peut-être encore loin.

Personnellement, je vais continuer mon propre confinement car je sais que je suis au rang de ceux qui présentent « des fragilités ». Il est donc inutile que je m’avance là où il y a du monde. Peu m’importe, ma campagne me suffit. Même si je ne méconnais pas les problèmes de proximité auxquels vont être confrontées nos générations actives ces jours prochains.

Chronique de pandémie

En chemin pour le musée Kröller Müller (Pays-Bas), un havre de paix

La nuit j’échafaude toutes sortes de plans

Des plans pour l’avenir. Des plans pour sortir? pas seulement. Des plans pour continuer à vivre. Surtout que nous, les « seniors », on n’a pas trop bonne presse face au corona!

On pense à la guerre mais nos contemporains n’en ont pas l’expérience. Sauf ceux qui ont livré les dernières batailles coloniales en Afrique du Nord et qui en sont sortis brisés par le racisme, le racisme ordinaire qu’on traine partout dans notre quotidien encore soixante après.

Le virus a déjà gagné la guerre puisqu’il occupe durablement notre quotidien, nos normes de vie, nos codes, celui de pouvoir nous déplacer à notre guise, d’aller au concert, boire un coup, aller au restaurant, ou tout simplement nous promener dans les parcs.

Comme le dit très bien ce matin le philosophe thannois Laurent Delabesse dans les DNA (29/04)

Notre espèce a un corps fait pour marcher 20 kilomètres par jour. Face au stress, notre corps est biologiquement programmé à déclencher des hormones pour combattre ou fuir. C’est une réaction archaïque : devant le danger notre organisme est fait pour courir.

Oui le confinement nous rend triste. Combien même nous disposons d’artifices à la maison, la musique, la lecture, la peinture, l’internet … quand d’autres n’ont rien que le désœuvrement, hélas.

Tout se complique à outrance

Notre grand timonier en second, Philippe, nous a concocté une sortie de crise qui ne convainc pas. Car tout se complique. « Je le dis aux Français, si les indicateurs ne sont pas au rendez-vous, nous ne déconfinerons pas le 11 mai, ou nous le ferons plus strictement » a t-il déclaré le 28 avril devant l’Assemblée Nationale.

Le Haut-Rhin sortira t-il du confinement le 11 mai? le rayon de 100 km toléré ne va t-il pas se réduire aux contours départementaux?

Des brigades de recherche à la place de StopCovid

C’est une France à plusieurs vitesses qui s’installe, loin des principes constitutionnel. Une France du pistage des « pestiférés » et la création de « brigades » dans chaque département pour identifier ces contacts chargées de reconstruire vos traces…mais aussi une France où les libertés ne seront pas les mêmes d’un territoire à l’autre et les déplacements subordonnés à des règles très encadrées.

Le Haut-Rhin, on s’en doute, ne sera pas parmi les premiers à bénéficier du dispositif de désencerclement. Les fameux 100 kilomètres risquent de rétrécir comme une peau de chagrin et de se limiter aux contours du département.

Alors oui, il faut en convenir, le virus a gagné. Il faut se rendre à l’évidence: des pans entiers de notre mode de vie vont s’effondrer en instaurant de la distance interpersonnelle partout.

Quand pourrons-nous à nouveau nous approcher les uns des autres, nous toucher ? Jusqu’à quand ces « gestes barrières » nous empêcheront-ils de faire monde ? (Laurent Delabesse)

On ne sait pas. On ne sait pas si cette méfiance à l’égard de l’autre est appelée à s’estomper. Des métiers vont disparaître, d’autres naîtront. Tous les métiers du spectacle vivants sont d’ores et déjà impactés par la crise, les métiers de bouche, les métiers du loisir, du tourisme. Jusqu’à quand? on ne sait pas.

La classe politique se cache

Ironie de l’histoire, les métiers de la couture font florès autour des masques qui nous manquent. Se présenter masquer, c’est perdre son identité, rendre le monde anonyme. Ces pertes de repères culturels, cette distanciation sanitaire nous ramènent à des réflexes primaires et archaïques. L’impuissance de la science est stupéfiante, davantage que l’impréparation de notre organisation politique. L’avez-vous remarqué? ne se succèdent dans les lucarnes que des professeurs unanimes dans leurs désaccords tandis que la classe politique a disparu depuis des semaines. La classe politique se cache. Elle a peur de ses lendemains.

La DGA en ligne de mire chez les couturières

La DGA (la Direction Générale de l’Armement) a déjà prévenu: les tissus employés doivent obtenir son agrément préalable. On tombe des nues!

Les petites couturières sont dans l’illégalité avec leur tissu non validé DGA

Jogging et masque?

Masques tissus Beaugency.fr

C’est la ruée dans les pharmacies pour obtenir son masque en tissu. On l’appelle le masque alternatif ou encore grand public.

C’est un masque anti-projections qui ne remplace pas un masque dit chirurgical ou un masque FFP2.

Il ne dispense pas non plus de respecter les distances entre les individus, les fameux gestes-barrières, qui doivent toujours être observées. Au moins un mètre pour se croiser et pour dépasser…à pied. Dans certains pays la distance est portée à deux mètres.

A vélo je ne sais encore pas. Il est vraisemblable qu’on va commencer à rouler seuls. Les rejets pulmonaires d’un sportif en action sont décuplés, il faut s’en souvenir. Si vous roulez dans un club sans connaître le statut sérologique de tous les participants, méfiance!

Le masque n’est plus efficace et doit être changé dès qu’il se retrouve « imbibé » de trop nombreuses sécrétions orales et nasales, ce qui arrive très vite quand on court. « Cela ne sert strictement à rien » professeur Stahl

Quand je suis en jogging, j’émets un nuage d’aérosols bien plus loin qu’à un mètre, peut-être jusqu’à dix mètres étant donné que l’on rejette 80 à 150 litres d’air par minute au lieu de 6 à 8 au repos. Il ne viendrait donc pas à l’idée de courir en groupe. C’est pourquoi, chaque fois que je dépasse quelqu’un ou que je croise quelqu’un, je change de trottoir en ville en m’assurant que je peux le faire sans me faire renverser. Sinon, je m’arrête. C’est la grande erreur d’avoir confiné les gens en ville plutôt que les avoir laissés courir dans de grands espaces dégagés.

L’important, c’est de ne pas envoyer des gouttelettes sur celui qu’on va aborder. Le masque alternatif est un masque anti-projections. Il vous empêche donc d’envoyer le nuage d’aérosols sur les autres…et il vous protège aussi si quelqu’un postillonne face à vous.

Même s’il n’est pas beau, votre masque artisanal peut être efficace. La densité minimale du tissu doit être de 120 fils pour 100 mm. Evidemment ce masque en coton devient vite une éponge si je le garde pendant une heure sur le nez et complique les efforts pulmonaires comme si vous grimpiez le Tourmalet. Ne vous aventurez-pas à commencer le jogging avec un masque sur le nez!

Fabriqué par vous-même, vous avez cousu un masque qui va limiter la transmission de vos postillons et améliorer vos gestes barrières en diminuant la transmission par contact main-bouche! Un masque en tissu c’est donc mieux que rien ! lire le dossier de Bérangère, ingénieure textile

Pensez-y en retirant le masque! Si vous avez croisé quelqu’un, il a pu infecter votre masque. Après avoir retiré le masque par les élastiques, il faut le mettre à laver à 60°C et se laver les mains avec du savon. Si vous retirez le masque pendant votre jogging, ayez une solution hydro-alcoolique avec vous pour vous frictionner les mains avant de vous toucher le visage, vous éponger, vous moucher.

A quoi bon, puisque je ne suis pas malade?

Vous pouvez être porteur du virus contagieux sans le savoir, sans symptômes et donc asymptomatique.

Un masque manufacturé selon la norme AFNOR par vous-même est valable. A la condition qu’en soufflant à travers le masque, vous ne puissiez pas éteindre la flamme d’un briquet.

J’ai fait le test avec mon masque en coton deux couches découpé dans un tee-shirt en coton.

En zone périurbaine, j’enfile le masque lorsque j’approche d’une personne et je le retire ensuite car sinon le masque en tissu va s’humidifier rapidement et perdre ses qualités respiratoires. En outre respirer avec un masque nécessite un effort pulmonaire plus important.

Si vous voulez donner à votre masque une qualité chirurgicale qui filtre dans les deux sens le virus, il faut ajouter une troisième couche entre les deux couches de coton en aménageant une poche dans laquelle glisser une lingette dépoussiérante antistatique 100% polyester qui constitue la plupart des masques chirurgicaux.

Chronique de pandémie

J’ai sorti des cartons ma petite Genuis et j’ai cousu un masque.

En France, on nous ment. On nous félicite, on nous enguirlande, on nous gronde, on nous récompense, à l’instar de Macron dans ses interventions ; ou l’on nous tance ou nous insulte, comme le déplorable préfet de police de Paris, Didier Lallement.(L’historien Johann Chapoutot-Médiapart 24 avril)

Le pouvoir politique en France est faible, fragile, composé d’une génération jeune sans expérience et concentré sur la démolition de nos régimes de retraite quand soudain l’épidémie arrive…On connait la suite. L’affolement de nos élites et la découverte qu’on n’a rien pour faire face à la pandémie qui s’est installée.

Alors on confine à tout va!

Non je n’ai pas abandonné ma chronique aujourd’hui, mais je suis d’abord allé faire mon jogging.

Lorsque je reviens à la maison, je suis dans de meilleures dispositions mentales. Le confinement nous use. C’est un véritable démoralisateur de la population. Le pouvoir le sait mais il n’a rien d’autre à proposer à la place.

Je voudrais ce matin vous parler de notre privation de liberté et de la façon dont l’Etat en abuse.

Face à l’épidémie, on pouvait faire autrement. Mais on ne l’a pas fait. Les gens de la campagne paient un confinement qui n’est adapté qu’à la ville. Puisque l’état n’a ni masque, ni test, ni la capacité d’isoler les gens contagieux, alors on isole tout le monde depuis des semaines. Sauf quelques soldats de première ligne comme les soignants, les ambulanciers et les caissières de supermarchés.

Combien de temps ça va durer?

Un certain temps répondait l’adjudant!

Car le 11 mai, on imagine mal en quoi on pourrait trouver une issue à nos interdits d’aller et venir.

Pas très beau mais efficace. Quand j’arrive chez mon boulanger, je le porte à l’intérieur du magasin

J’ai sorti la machine à coudre Genius de son carton et je me suis remis aux masques. Cette fois je me suis inspiré du modèle AFNOR. Dans un vieux tee-shirt en coton, j’ai découpé deux carrés de 20×20 et j’ai commencé à coudre entre-elles les deux épaisseurs. J’ai cassé le fil cinq fois sur la machine alors j’ai terminé avec une aiguille et un dé à coudre pour pousser à travers les couches. Le petit fil de fer pour attacher les tomates fait un excellent pince-nez. Je l’ai cousu à l’intérieur pour qu’il ne bouge pas. Et j’ai trouvé dans la boite à couture, ô luxe suprême! un élastique revêtu de fil doré! Ce matin j’ai emporté le masque dans ma poche pour mon jogging. Quand j’apercevais un promeneur face à moi, j’enfilais la camisole faciale.

Il existe de dizaines de tutos sur YouTube pour fabriquer son masque anti-projections. Ce masque évite que vous projetiez des gouttelettes sur les gens que vous croisez. Il faut le laver (60°C-30minutes) au moins toutes les quatre heures et bien sûr avant s’il est mouillé par la transpiration.

Trois-Epis : la nature derrière les barrières

Une habitante, appréciant la course à pied, vit le confinement comme une « punition », d’autant que les chemins d’accès aux forêts sont barrés…(DNA 25 avril)

Alors la dame franchit la barrière et fait comme avant. Pour ceux qui ne connaissent pas les Trois-Epis nichés au-dessus de Turckeim, il s’agit d’un hameau situé à 700m d’altitude où l’on ne trouve que quelques habitants et un centre de soins de la MGEN…et une boulangerie appréciée des cyclos de passage.

Que répond le préfet à cette interdit absurde?

Que penseraient les habitants d’Ammerschwihr si on estimait qu’à quelques kilomètres du centre de leur village l’application de l’arrêté serait différente ? Et surtout comment appliqueraient-ils ce texte ? Le confinement représente pour l’instant le seul moyen d’éviter la propagation du virus.

Il s’agit donc d’une brimade, on confine même là où ce n’est pas nécessaire.

Comment dès lors aborder un déconfinement territoire par territoire comme le suggèrent certains élus locaux? On se dirige vers des débats sans fin pour savoir qui, quand et où demain le citoyen sera capable d’aller.

Attendez-vous à voir au cours des prochaines semaines d’âpres marchandages entre les tenants du tout répressif en haut de l’Etat et ceux qui sur le terrain veulent assouplir les règles.

Le train-train du rond-rond

Faut faire avec le confinement. Le train-train du rond-rond est parfois monotone. Je ne sais pas combien de temps on va devoir encore supporter ce manège.

Je n’ai jamais contrevenu à la règle du 1km/1 heure. Sauf si je suis déjà sorti plusieurs fois le même jour, ce qui est une entorse j’en conviens.

Mais le vélo, non! Je prends le vélo de ville et la trottinette pour rejoindre la boulangerie de temps à autre.

Ce matin j’ai croisé lors de mon jogging deux cyclistes sur route. Deux cyclotouristes camouflés équipés avec sacoches, j’en ai le sentiment. Mais pourquoi pas? Imaginez que vous habitez Leimbach ou Rammersmatt où il n’y a pas de commerces, rien ne vous interdit d’aller faire vos courses à vélo à Thann et d’en revenir ensuite. Si le confinement dure, on devrait tous aller habiter la campagne.

Cycliste entrant dans Vieux-Thann route de Roderen

Evidemment c’est tentant, mais il faut être suffisamment persuasif pour éviter une prune de 135 euros car ce matin les voitures de gendarmerie sont sur le pied de guerre pour chasser le touriste.

Chronique de pandémie

Masque pour cycliste en vente chez AliExpress

Entrevoir le déconfinement. C’est le sujet qui préoccupe tout le monde.

Je ne me vois pas recevoir des gens venant de loin, de la région parisienne ou du Grand Est, déclare un gérant de camping breton sur Franceinfo ce matin

Tout est dit.

Préférer l’Auvergne au Grand Est

Avant de partir en voyage, mieux vaut recouvrir cette partie de votre plaque d’immatriculation.
Préférer l’Auvergne au Grand Est

Nous entrons dans un climat de méfiance généralisée les uns vis à vis des autres. Les Alsaciens seront perçus comme des pestiférés demain dès qu’ils sortiront de leur champ géographique. Exporter l’épidémie loin de chez soi en profitant de la période estivale, c’est potentiellement un risque de faire naitre une deuxième vague de contamination.

Comme toutes les pandémies moyenâgeuses, le coronavirus entraine les mêmes réflexes de protection: se détourner de l’autre. C’est vrai pour les états qui ont fermé leurs frontières, ce sera vrai demain aussi pour les régions, pour les communes qui ne voudront pas recevoir chez elles des visiteurs suspectés d’être porteurs d’une maladie hautement contagieuse et parfois mortelle.

Vos papiers!

La distanciation sociale a instauré de nouvelles règles au vivre ensemble. Elles vont nous servir encore longtemps et modifier en profondeur notre rapport à l’autre. Pas seulement dans les couples qui pourront se suspecter de ramener à la maison un virus non désiré, c’est déjà le cas avec les soignants, mais aussi dans les réunions professionnelles, culturelles, cultuelles et sportives.

Belgique, le prince Philippe dans une famille musulmane il y a trois ans

Le Ramadan qui commence aujourd’hui 24 avril sera un test.

Dès lors on pourra imaginer que sortir de sa zone nécessiterait un certificat de non-contagiosité…en attendant une vaccination jusqu’alors improbable à court terme.

Le vaccin Covid-19 sera t-il obligatoire pour voyager?

Présenter son certificat de vaccination va devenir un sésame incontournable à l’avenir dès lors qu’on souhaitera s’inscrire à une manifestation sportive, à un voyage touristique, à un séjour en camping ou hôtelier.

Avant même d’envisager voyager, il faudra d’abord faire l’apprentissage de nouveaux protocoles de distanciation sociale avec des masques en toute circonstance dans l’espace public. Pas simple de vivre au quotidien avec un tel accessoire. Surtout à vélo.

En vente chez les buralistes dans les prochains jours, nous dit-on.

Merci la FFCT!

Martine Cano, la Présidente de la FFVélo (FFCT), avoue que sa fédération a relayé les décisions gouvernementales d’abandonner toute pratique du vélo loisir et de randonnée. Oubliant au passage tous ses licenciés individuels habitués à rouler seuls.

Pour la FFCT, c’est la Bérézina. Cette vidéo qui parait un mois après son mot d’ordre d’arrêter toute activité cycliste semble l’aveu que la boulette a fait des dégâts dans le clubs…et que les départs doivent être nombreux.

À vélo tout est plus beau ! dit la FFCT… surtout en pédalant derrière la porte du garage.

le calendrier de la FFCT en miettes, y compris la semaine fédérale de Valognes au mois d’août

Elle a mis du temps, Martine, pour dire qu’on lui avait fait avaler son casque en plastoque de présidente de la FFCT.

« Nous sommes fédération délégataire et il est normal qu’on relaie les décisions gouvernementales » déclare t-elle dans une vidéo le 22 avril.

Elle vient même d’écrire, mais un peu tard, à « la ministre des sports le 21 avril: la Fédération française de cyclotourisme a écrit à madame la Ministre des Sports, à messieurs les Ministres de la Santé et de l’Intérieur ainsi qu’au CNOSF et au conseiller sports auprès du Premier Ministre afin de plaider en faveur d’une reprise progressive et raisonnée de nos activités. »

Voila comment la FFCT a défendu le vélo et ses 120.000 adhérents. Sans combattre. Sans négocier le moindre espace de liberté afin de pouvoir rouler seul loin de la ville.

A la place, la FFCT a proposé un tout autre programme à ses membres:

« Vélomaison » pour continuer à pédaler, même dans la tête! dit la FFCT

Tous les cyclos à la maison avec E.T., c’est ce que préconise la FFCT

La Fédération française de cyclotourisme vous propose le programme Vélomaison pour continuer de pédaler, même dans la tête !

  • Des séances sur home trainer ou vélo d’appartement.
  • Des exercices de renforcement musculaire et d’étirement pour garder la forme avant de reprendre votre pratique dans quelques semaines, ou tout simplement pour lutter contre la sédentarité !
  • Des jeux sécurité à faire seul ou en famille avec les enfants.

Je ne regrette pas d’avoir quitté cette organisation qui s’est fait hara-kiri le 23 mars sans penser aux milliers de cyclistes qui sont plongés dans le désarroi.

Merci la FFCT!

Sausheim

Acrylique sur papier 24×32. Ces petites maisons alsaciennes sont les seules que possède Sausheim. Elles sont amoureusement entretenues par les propriétaires.

Reprendre ses pinceaux n’est pas facile. Voila dix jours que je n’y ai pas réussi. Il faut de la motivation. Comme pour le vélo.

J’ai habité près de vingt ans à Sausheim (Haut-Rhin) périphérie de Mulhouse.

J’ai emporté avec moi une malle en carton contenant toutes mes aquarelles indignes. Je veux dire les ratées, celles qu’on déchire, celles qu’on lave sous le robinet d’eau.

J’en ai extrait quelques unes avec tristesse car elles avaient ce petit manque de supplément d’âme permettant de les réhabiliter.

Alors j’ai commencé à en « reprendre » une à l’acrylique. L’acrylique c’est le cache sexe de l’aquarelle ratée.

Quand l’acrylique est aussi ratée, il n’y a plus d’espoir, c’est le traitement de la dernière chance.

Chronique de pandémie

Le confinement profite au marché du Home-Trainer et à Amazon

Je doute, tu doutes, il ou elle doute.

Nous sommes entrés en zone d’attente. L’attente de la sortie. Un peu comme ces prisonniers en fin de peine qui attendent de voir les portes du pénitencier s’ouvrir en grand.

Se faire des illusions n’est pas de circonstance car on sent que le pouvoir, les pouvoirs hésitent. Ils se concertent en douce, sans le dire, et doutent aussi sur les mesures à prendre. La France, son centralisme, a démontré son incapacité à circonstancier ses décisions. On a vu les dégâts d’une politique du tout ou rien. Tout s’est arrêté et fatalement plus rien ne marche. Les commerces, les coiffeurs, les jardineries, les écoles, les usines, les déchetteries, les transports aériens,…sans parler du monde des loisirs et du sport.

Car ils doutent eux-aussi sur la conduite à tenir pour sortir la France du marasme total dans lequel nous sommes plongés.

Le tiraillement, le déchirement entre les injonctions sanitaires et économiques est tel que tout le monde n’y comprend plus rien face à un Covid-19 invisible et saisissable.

André Comte-Sponville, le philosophe, s’insurge « Il n’est pas question que l’on nous enferme indéfiniment pour une maladie » et demande de « prendre davantage en compte la souffrance des gens confinés »(source)

Vu des médecins, l’argumentation philosophique n’est pas recevable, il faut arrêter la pandémie d’abord. A tout prix.

On va donc assouplir la contrainte puisqu’il faut l’admettre: le confinement a un effet limité difficile à démontrer. Éviter les rassemblements? oui! Maintenir la distanciation sociale? oui! Mettre des masques? oui, bien sûr…et continuer à se laver les mains.

La difficulté de la France est démographique. On a confiné sans aucun discernement des zones rurales immenses qui ne le méritaient pas . On a mis à genoux toute notre économie et notre chômage difficilement contenu va à présent exploser. Voila pour le bilan économique.

Le bilan sanitaire est celui que l’on sait: un désastre! Inutile d’y revenir. Il reste une inconnue: celle que l’opinion acceptera d’inscrire au passif de nos politiciens qui se sont succédé depuis 30 ou 40 ans et qui ont mis l’hôpital en grande difficulté.

Je suis assailli de promotions sur Facebook pour acheter un Home-Trainer. Ils doivent savoir là-haut que je suis un acheteur potentiel. Je résiste. A qui bon transformer un engin de mobilité, de liberté en outil statique et d’enfermement? C’est absurde.

Les masques arrivent…on les attend!

Un milliard de masques à récupérer en fin de vie, un beau challenge pour le marché de l’environnement

Je crains le pire. A t-on au moins prévu une filière de récupération et de décontamination des masques usagers suffisamment contraignante pour ne pas les retrouver au bord des routes ou dans les squares?

Notre route 66

Quel lecteur perspicace saura reconnaître les lieux?

Elle va devenir mythique, notre route 66, si elle ne l’est pas encore

Une fois passé le col de Bussang, nous voici dans le département des Vosges

C’est par là que l’exode devrait avoir lieu. Puisque fuir l’occupant a été déjà testé dans le passé, pourquoi ne pas récidiver face à l’ennemi invisible qui persiste à nous décimer.

Il ne faut pas croire à la décroissance du virus. Le jeune médecin et pasteur Jonathan Peterschmitt, membre de la Porte Ouverte, cette communauté évangélique qui a défrayé la chronique refuse qu’on stigmatise à outrance sa réunion évangélique…et indique que de nombreux enfants souffraient alors « d’une épidémie « grippale » inhabituelle [qui] circulait dans les milieux scolaires du secteur, augmentant l’absentéisme de manière très nette »

Puis en comparant la situation avec notre voisin allemand, le médecin s’étonne…

« Nous avons sensiblement le même niveau de contamination mais une mortalité 4 fois plus élevée. La différence se trouve peut-être, au moins en en partie, dans la différence de prise en charge des malades. La médecine de terrain est sinistrée, j’exerce dans un désert médical selon les critères de l’ARS et pourtant je ne suis qu’à 15 minutes de Mulhouse »(DNA 20 avril)





La RN 66 y mène

Oui, c’est par la RN66 que nous allons partir dès que l’occasion nous en sera donnée.

Le docteur Dominique Petit est venu de Cagnes-sur-Mer renforcer les soignants et que déclare t-il dans les DNA de ce matin? que la situation est désastreuse…

Cette route nationale 66 n’est pas difficile à vélo.

Avant le déclassement de 1972, elle possédait également un tronçon de Bar-le-Duc à Épinal ; de plus, certaines cartes du XIXe siècle attestent que le tronçon de l’actuelle route nationale 57 d’Épinal à Remiremont a appartenu un temps à la route nationale 66. (Wiki)

Je l’accommoderai à ma sauce. A partir d’Epinal elle devient la D166 jusqu’à Neufchâteau, puis la D966 jusqu’à Ligny-en-Barrois. 256km jusqu’à Bar-le-Duc.

Gondrecourt-le-Château

Le parcours est pittoresque et passe par Contrexéville, Neuchâteau, Domrémy-la-Pucelle. Les « Vouthon » sont des grimpées gratinées. Puis après Gondrecourt-le-Château, c’est relax le long de la vallée de l’Ornain jusqu’à Bar-le-Duc.

Ce matin j’ai donc préparé ma fuite par la RN66 déserte

Vieux-Thann RN66

Les potins du lundi de pandémie

Je t’aime maman

Même les blogs souffrent de la crise pandémique. Je joue franc-jeu avec mes lecteurs: l’audience de vélomaxou est en chute libre et je pourrai, moi aussi, déposer le bilan à court terme.

Encore un mois et j’en aurai terminé si le virus ne me croque pas avant.

Vélomaxou en chute libre

Avec 5400 vues en mars 2020, vélomaxou enregistre son plus mauvais score depuis 2012

Inutile de tergiverser, lorsqu’on sort de son domaine, on perd de l’audience. J’imagine que tous ceux qui parlent de sport ou de loisirs de plein air sont touchés par le confinement. Sauf peut-être les sports de méninges comme les échecs ou le sudoku.

Confinement oblige, il faut meubler le terrain, préparer la sortie de crise. Il est vrai que l’Etat n’a pas aidé le vélo dans sa gestion. Trop de têtes d’œufs assurément dans les ministères. Le vélo aurait pu être un allié de la distanciation sociale en évitant les transports en commun, éviter que les gens se concentrent dans les quartiers en ouvrant le champ libre aux pistes cyclables aux voies vertes. Non au lieu de ça, l’État a fait tout le contraire jusqu’à interdire toute randonnée aux marcheurs et cyclistes…et pire en pourchassant à motos les usagers des pistes cyclables ou en hélicoptère les vététistes dans les cols vosgiens. C’est la France des villes qui doit donner le la à la France profonde. Y compris dans les zones en désertification.

En France on arrête tout. Même le vélo!

Je le dis sans retenue, on a des nuls au pouvoir. Comme si la France était indécrottable vis à vis de ses voisins. Attendons de voir la suite avec le déconfinement et une probable différenciation selon l’âge et les territoires.

L’usage immodéré de la planète par l’humain

Las! Philippe, le premier ministre, vient nous annoncer que demain ne serait pas encore comme avant. Il a mis deux heures hier pour ne rien dire d’autre.Pour un gouvernement sans âme, sans imagination, il est difficile de changer de modèle. Le changement ne pourra donc venir que d’en bas.

J’imagine peu à peu le profil de mes prochaines années, les adaptations à mener pour tenir compte des dangers potentiels de la contamination. Une méfiance vis à vis de l’autre, une distance naturelle, l’absence d’effusions inopportunes, une retenue de nos enthousiasmes, la perte des valeurs collectives, un renoncement à la fraternité…

Puisqu’il faut l’admettre, le virus est inattaquable et vient sanctionner un usage immodéré de la planète par l’humain, cette exacerbation de nos modes de vie transcendée par le transhumanisme. Ceux qui tiraient le signal d’alarme sont restés inaudibles, on consomme trop, on tire trop sur le capital terrien, tous ces échanges mercantiles sont inutiles…Quand on va enfin venir à bout du pic, soyons-en sûr les transports aériens vont reprendre comme avant pour ne pas laisser pourrir les zincs sur le tarmac.

Pourtant le virus continue d’agiter la planète comme l’illustre l’Antonov 225 venu hier livrer à la France des masques depuis la Chine. Les Chinois sont encore nécessaires à notre survie puisqu’eux seuls sont capables de les produire en masse.

150 tonnes de masques venus de Chine et autant de CO2. Au moins!

Réinventer sa liberté

On ne sait pas encore si un vaccin pourra sauver la mise. En attendant il va falloir apprendre à vivre tout en se protégeant. Comme on a du le faire pour le SIDA.

Le coronavirus se transmet par les postillons et le contact de surfaces contaminées. C’est ce qu’on sait en attendant d’en savoir plus…

Il est manifeste que la population est exposée particulièrement là où il y a beaucoup de monde. Si on peut éviter de voir du monde, n’hésitons pas!

Pour mes vacances cet été, je vais choisir le camping le plus pourri de la France profonde. Celui où personne n’osera aller.

Chronique de pandémie

La Oldsmobile de 1938 conduite par Milly devait ressembler à celle-là

Faut pas dire j’aime pas avant d’avoir goûté! J’ai entendu cent fois cette phrase de mes parents devant mon assiette de petits pois.

Alors oui, je viens d’avaler un « Marc Levy », Une autre idée du bonheur (Pocket). Je ne suis pas adepte de ce genre de lecture, le thriller. Mais confinement oblige, on se rabat sur ce qu’on a. Moins indigeste que mes petits pois toutefois.

Depuis janvier 2017, des histoires de Marc Levy sont proposées, illustrées, chez McDonald’s dans leurs menus Happy Meals (Wiki)

A la réflexion, le titre est bien choisi, il me rapproche de ce que nous vivons avec notre enfermement conditionnel du au Covid. L’héroïne se barre de trente ans de geôles amerloques et traverse l’Amérique par la route 66, un Marshal à ses trousses.

Ma route 66, je l’ai aussi ici qui passe à Thann.

Ma route 66 pourrait servir à ma fuite prochaine

La route 66, celle qui passe à Thann, est aujourd’hui devenue ma ligne de démarcation; je ne dois pas la franchir pendant la pandémie. Sinon je sors de mon rond. La franchir pourrait conduire à aggraver notre cas, mon cas.

Hier je me suis limité à marcher à l’ouest de la ville. Je le dis à ma femme, c’est la coronavirée du jour. Les couples arpentent les rues de leur quartier, échangent des regards tout en gardant leurs distances. Le Thannois est discipliné. On change de trottoir pour se croiser. On parle à voie basse et l’on devine derrière les haies résidentielles toutes ces familles confinées qui s’abandonnent à un farniente pré-estival.

Corona et corona

Il y a corona et corona. Toute la France ne vit pas la pandémie de la mème manière. C’est cette carte parue ce matin dans le journal local qui nous le révèle. Habiter à Guéret ou à Mende n’a rien à voir avec Mulhouse ou Colmar. Une pandémie? où ça? Il est clair que si l’on impose les mêmes règles de confinement dans ces régions, elles doivent être difficiles à accepter.

L’épidémie est en fait limitée au Grand Est et à l’Ile de France. Raoult n’a pas eu le terrain d’expérimentation capable de démontrer l’inutilité de son traitement. Tant pis pour lui!

Vous reprendrez bien un petit cluster…

Après un coup pareil, il est clair que l’Alsace aura perdu tout attrait pour quelques temps. Attrait économique, professionnel et touristique. Combien même cela serait immérité. J’ai mon idée sur la question. Les clusters ne sont pas neutres dans mon jugement.

  • le cluster du Haut-Rhin est né au Rassemblement évangélique de la Porte Ouverte (quel nom prédestiné!)
  • le cluster de l’Ile de France est né à la base militaire de Creil dans l’Oise où des militaires contaminés lors d’un voyage à Wuhan ont été relâchés sans contrôle.
  • Et nos chers soldats viennent de récidiver avec le porte-avions nucléaire « Charles de Gaulle » où la moitié des marins sont positifs au Covid-19! La Grande Muette jure qu’elle va tout dire…mon œil!

Je vous le dis tout net: j’accepte très mal le déclin de notre pays, son absence de discernement, ses mesures arbitraires sur les populations et in fine tous ces échecs cumulés, ces crispations inutiles.

4000 morts en Allemagne – 18000 morts en France selon l’infographie de Franceinfo du 17 avril

Cet interne est venu à Strasbourg épauler les équipes de réanimation. On lui a trouvé un logement où dormir quelques heures…

J’avais une voisine un peu bruyante et j’ai mis un petit mot à l’entrée, un mot très gentil et pas du tout agressif pour dire : “pitié, si vous pouviez arrêter, je travaille en réanimation, il faut que je dorme, je suis épuisé”. Cela a provoqué un élan de solidarité impressionnant de tous les voisins. On m’a laissé des chocolats à Pâques, j’ai eu des mots pour me proposer de faire mes courses.


Au fond de lui-même, il a de l’amertune…

Moi je suis à Bac+8, je ne compte pas mes heures, et je suis payé 1 450 euros par mois. En Allemagne, un interne touche 3 000 euros.(Médiapart)

Tout est dit!

Chronique de pandémie

Vivre avec le passé (Vizille 2015)

Notre capital vélo est foutu

En ce temps là, j’avais gravi la Croix de Fer avec Jean. Pente régulière mais longue et harassante avec la chaleur.

J’ai regardé ce que disent mes confrères cyclistes hébergés sur les réseaux sociaux, sur les sites de cyclisme. Ils parlent tous pour la plupart des années passées, du bon temps, des cols gravis. Chacun y a va de sa petite larme à l’œil. Le sites cyclistes sont devenus un Tränenpalast, un Palais des Larmes, comme le mur de Berlin qu’on édifiait à la hâte. Sans parler de ceux qui se désolent de ne pas savoir quand ils pourront remonter sur leur vélo ailleurs que dans le garage sur le home-trainer.

TdF 2020

Ce n’est pas une vie, disent-ils en cœur. Pourtant des cyclistes qui vont pouvoir remonter sur leurs vélos, j’en connais, ce sont ceux du Tour de France. Un Tour de France confiné au sud de la France avec une petite incartade à la Planche-des-Belles-Filles dans le sud du massif vosgien juste avant de rentrer à Paris sur les Champs Elysées.

L’incertitude sur l’avenir de la pandémie est telle qu’on se demande comment Amaury Sport et l’UCI ont pu obtenir une telle dérogation à la fin de l’été et alors même que tous les experts es coronavirus conviennent de reconnaître qu’ils ne maîtrisent pas la suite de l’épidémie. Rassembler des milliers de personnes de toutes provenances dans la caravane du Tour et d’autres foules au bord des routes, ce serait donc possible?

Vache ou salope?

J’ai entendu deux professeurs imminents hier déclarer que ce virus est une « vacherie », selon l’un, tandis que l’autre jugeait que c’était « une saloperie ». Notez bien que les qualificatifs sont tous deux aussi insidieux et de surcroît féminins alors que le virus est plutôt du genre masculin.

Donc on ne sait toujours rien de l’avenir. Jour après jour, on convient que la date de déconfinement du 11 mai est un leurre fixé par le gouvernement à l’aveuglette. La liste des conditions à réunir pour ouvrir droit à la délivrance de « la permission de sortie » s’allonge un peu plus chaque jour.

Du biopouvoir à la biopolitique

Nous sommes entrés dans l’ère du biopouvoir. C’est la médecine qui dirige le pays et les hommes. Nul n’est besoin d’être de gauche, de droite ou du centre pour conduire la République en Marche, ce sont les médecins-professeurs qui ont pris le pouvoir.

Le Nouveau Monde-Corona succède à la République en Marche

Macron et son nouveau-monde ont fait la place au monde-corona. Ne pas s’y tromper, le monde-corona va transformer en profondeur notre rapport à l’autre. Terminé le vivre- ensemble, la fête des voisins et les cohabitations harmonieuses, finies les associations! Même les couples se déchirent dans la violence tellement le confinement les insupporte. Finalement il n’y aurait plus que l’enfant à naître qui se calfeutrerait harmonieusement neuf mois en symbiose étroite avec sa mère.

Les professeurs nous obligent

Ils disent le droit. C’est un monde professoral qui gouverne le pays. Loin du peuple. Les député acquiescent, eux qui peinent à se réunir en assemblée de crainte d’être coronavirés. Sans parler des maires dont plusieurs sont décédés. Le professeurs ont dit « on n’y comprend rien », ils vacillent sur leurs certitudes épidémiologiques. Le corona est un machin vicieux qui oblige à réviser ses bases.

Vous n’êtes pas obligés de me croire. Voici ce que j’entends dire actuellement sur les chaînes d’infos en continu par des experts médicaux…

  • Non les anticorps protecteurs ne protègent pas tout le monde une fois qu’on a eu la maladie, ils seraient trop faibles.
  • Non les tests ne sont pas infaillibles, on peut-être négatif un jour et positif le lendemain. Les tests PCR (par le nez) peuvent être négatifs et le virus déjà dans vos poumons
  • Les enfants ne seraient pas propagateurs de la maladie autant qu’on l’a cru.
  • Les masques inutiles jusqu’alors vont devenir obligatoires si on relâche tout le monde.
  • On ne sait pas si la deuxième vague de contamination redoutée ne va pas être un tsunami qui va faire s’effondrer l’édifice fragile de nos hôpitaux.
  • En l’absence de traitement évitant que le virus bouffe vos poumons, on est réduit à l’impuissance, c’est à dire injecter de l’air sur des moribonds. In fine la moitié des patients en réanimation meurent…et ceux qui en réchappent ont perdu le sens de la verticalité, ont souvent été trachéotomisés et sont à la merci d’une rechute.

Alors quand est-ce qu’on sort?

J’ai compris qu’il fallait s’adapter à un nouveau nouveau-monde, le monde-corona. Un monde à géométrie variable ou à géographie variable si vous préférez.

Ceux qu’on va mettre en première ligne, les gagne-petit du système, les ratisseurs de virus

Ceux qui vont travailler à la maison

Et tous les autres qui ne servent à rien qu’on va confiner a vitam æternam.

Inventer une nouvelle vie dans un monde monde-corona, on s’y essaie. Les vacances à la maison, la tente dans le jardin, la vie familiale à distance par skype interposé, le ravitaillement drive express, l’heure du seigneur à la télé,…tout est à réinventer. J’ai déjà un petit bungalow dans mon jardin si par malheur je devenais contagieux, je pourrais me confiner encore mieux et accroître ma distanciation sociale. J’envisage même d’y adjoindre un petit sas pour recevoir ma nourriture.

Vous avez demandé la vie normale, ne quittez-pas!

Les seniors de plus de 65 ans selon le professeur Delfraissy, grand ordonnateur du monde corona, seront confinés au moins jusqu’à mi-2021, le temps qu’on trouve le moyen de nous remettre dans le circuit normal de la vie sans crainte.

CADRES Mulhouse

Du vélo avec Loisir Rixheim

2012

Le pain

La solution : faire du vélo avec son attestation pour aller acheter des biens de 1ère nécessité, et en profiter pour pédaler un peu fort. Dans ce cas, on peut s’éloigner à plus d’1km de son domicile dans la mesure où les seuls commerçants disponibles sont à 2km (Christine Corbin)

Christine Corbin a raison. On a trouvé une échappatoire à l’absurdité ambiante. Ce matin à six heures, j’ai enfourché ma bécane et je suis parti. Profitant de la fermeture de mon boulanger de quartier, j’ai rejoint le centre-ville.

Je suis donc sorti par nécessité de mon rond de confinement muni de mon attestation K2.

En 1914, mon grand-père prisonnier en Allemagne parlait souvent du pain KK, le Kriegskartoffelbrot, pain de pomme de terre, surnommé caca par les Français. Nous sommes aussi dans le registre des K

Thann centre-ville, son boulanger, ses nids de poule

L’air était vivifiant, le Rangen à peine éclairé par le soleil levant. Une promeneuse de chien, un joggeur. On se fait discret dans le petit matin.

Mon masque en Sopalin

masque anti-projections en Sopalin deux couches

Important: le masque en papier présenté ne vous protège pas des virus, il vous évite d’être contaminant. Il est donc anti-projections.

Facile à construire, pas cher et confortable, le masque en Sopalin double couche s’avère être le plus simple à mettre en œuvre quand on a rien d’autre pour éviter de contaminer son entourage si vous êtes porteur du virus sans le savoir.

Deux couches de Sopalin, du ruban adhésif et deux élastiques.

Seul défaut, c’est un usage unique, non réutilisable…

Se laver les mains avant de mettre le masque et après l’avoir jeté dans une poubelle de déchets non valorisables. Ne pas réutiliser! C’est juste bon pour faire les courses.

A Lidl, les clients entrent 10 par 10

Autre solution le filtre Melitta…

Les conseils de Laure Granger, ingénieure textile

Voir aussi ce site qui décrit des masques tissus et papier

Voir aussi le masque à Vélomaxou en tissu

A voir chez Vélosophe

Bois+toile 18 kg

Chronique de pandémie

On fait tout pour nous mettre des bâtons dans les roues.

Pas seulement dans les roues de nos vélos qui sont confinés depuis des semaines dans leur garage.

Hier je suis allé au Drive. La peur de prendre un PV puisqu’un commandant de gendarmerie a décidé un jour de mars d’interdire aux Thannois d’aller faire leurs courses à Cernay ou à Bunrhaupt. Trop loin selon lui. Or à Cernay on peut profiter du Drive qui n’existe pas à Thann. Le Drive vous évite d’avoir « à faire les rayons », à tripoter les marchandises.

J’ai bien tenté les paniers de légumes livrés à la maison mais aucun maraîcher sur Thann. On a fait la vie dure aux marchés et tous ces métiers de vente directe du producteur au consommateur sont maintenant arrêtés avec les produits qui dépérissent dans leurs jardins.

Au Drive, huit voitures devant les bornes interactives. On scanne et on attend au volant le coffre grand ouvert…la plupart des conductrices portent un masque. Les jeunes filles qui arrivent avec nos marchandises n’en portent pas. Une fois le coffre chargé par l’opératrice, on peut venir fermer sa malle et partir.

Cette mécanique a atteint le paroxysme de la déshumanisation. Nous sommes robotisés.

la pitance d’une semaine en décontamination pendant trois heures dans le garage

Réa

La réa, c’est comme ça qu’on dit dans le milieu, c’est là où l’on va finir par aller si plus rien ne marche dans votre corps chargé de virus.

Pas drôle du tout comme on l’imagine. On doit vous arracher vos vêtements à la hâte et nu comme un ver vous êtes sur le champ opératoire anesthésié pour ne pas voir et ne pas ressentir la suite.

A partir de là, vous êtes devenu une grosse saucisse qu’on retourne comme sur un barbecue après vous avoir enfoncé de force dans les poumons un gros tuyau d’air comprimé à l’aide d’une cuillère dont les modèles les plus sophistiqués possèdent sur le manche une caméra vidéo. Sans parler du reste, les cathéters, le tensiomètre, la pince de VO2 et j’imagine la sonde urinaire dans l’urètre. Toutes les deux ou trois heures on vient vous retourner avec ce bazar comme une crêpe. Vous êtes devenu une chose à coté d’autres choses. En Grand Est ils sont mille comme ça actuellement à endurer cette torture pendant des jours et des jours. Certes on en réchappe. Pas tous, car on se garde de nous dire quel est le taux de réussite d’un tel traitement sur des patients à la comorbidité sévère. Ni sans savoir les séquelles à court ou long terme…

On ne saura pas quel est le statut de toutes ces personnes qu’un ballet d’ambulances débarque aux urgences, quelle est leur histoire? comment ont-elles été infectées? avaient-elles des prédispositions à la maladie? ont-elles pris des risques imposés ou inutiles? Oui on sait que des personnages publics son atteints de par leurs fonctions qui les exposent davantage. Mais tous les autres?…

On sait juste que les hommes sont majoritaires et peut-être moins attentifs aux risques de la contamination que les femmes.

Hier à la télé un couple de Ranspch, village de ma vallée, témoigne. Ils sont sortis vainqueurs tous les deux. Ils racontent pour dire qu’ils ont été parfaitement soignés et heureux de revivre. Mais à aucun moment on ne saura comment ils ont pu être infectés; le savent-ils eux-mêmes? ou n’osent-ils pas avancer publiquement une explication à la TV?

Serrer le garrot

Le gouvernement fait tout pour serrer un peu plus le garrot de nos libertés individuelles. C’est son seul curseur pour ralentir la contamination et son avancée vers la conquête de l’ouest. Alors il serre, il serre toujours un peu plus. Durcissant les peines jusqu’à la prison pour les récidivistes contraventionnels. A l’approche des vacances de Pâques, toutes les polices vont traquer les candidats aux bords de mer. Les loueurs sont invités à ne pas louer. Les entrées d’autoroute sont sous contrôle. On va traquer les Français mieux que les clandestins qui franchissent les frontières.

Comme la génération du net s’en plaignait, le Ministère de l’Intérieur va sortir son appli informatisée pour les attestations de déplacement dérogatoire…

Le gendarme lira votre QR-code à travers la vitre de votre voiture et votre attestation sera accessible sur son téléphone. Voila une occasion de plus d’être fliqué intelligemment.

« Il faudra préciser votre heure de sortie, mais l’heure à laquelle vous avez édité le document sera accessible aux policiers. Cela évitera que des personnes remplissent l’attestation uniquement à la vue d’un contrôle de police, a-t-il détaillé dans les colonnes du Parisien. Et grâce au QR code, les policiers et les gendarmes n’auront pas besoin de prendre le téléphone en main, il leur suffira de scanner l’écran. » (Franceinfo)

Des voisins discrets

Mes voisins sont discrets. D’habitude, j’ai coutume de considérer qu’à partir de huit heures le matin, je suis le gardien des lieux. Tout mon quartier se vide étant seul parmi quelques rares retraités plus éloignés dans la rue.

Mais aujourd’hui que tout le monde est là, confiné, rien n’a changé. Mes voisins son terrés dans leur maison. Ils sortent un peu dans le jardin puis rentrent à nouveau chez eux. On ne les entend pas. Les consignes de distanciation sociale sont observées à la lettre. Mais hier, surprise! ma voisine fait son jogging autour de la maison…elle m’a avoué avoir parcouru un kilomètre. Tous les dix pas, il faut tourner à quatre-vingt dix degrés. Les joggeurs savent que tourner en courant est fatigant, c’est comme la torsion du corps pour regarder derrière soi avant de traverser la rue, ça fait mal.

Oui, j’ai des voisins discrets. Peut-être est-ce une caractéristique alsacienne ou celle des gens de l’Est? Personne ici, quel que soit son statut social, ne fait en sorte d’aller vers l’autre. C’est une sorte de retenue qui peut déranger et qui me met mal à l’aise. En m’installant, j’avais tenté d’apporter de l’aide en prêtant un outil de jardinage, mais on me l’a poliment refusé. Peut-être par crainte d’être redevable?… Alors j’ai choisi de faire comme tout le monde. Rester discret.

Je confine, tu confines, il ou elle confine

L’histoire se chargera d’écrire tous les scénarios de cette pandémie. Le chroniqueur modeste que je suis retient deux choses face à l’urgence de la situation.

D’abord que la médecine ne sait rien et ne peut rien face au virus: elle est démunie et n’a rien d’autre à proposer que d’insuffler de l’air dans des poumons bouffés par le virus.

Ensuite que les organisations étatiques qui gouvernent les humains n’ont qu’un mot à la bouche « restez chez vous! ». Normal, elles ont tout oublié de leur devoir de protection des citoyens, les masques, les lits d’hôpitaux, les gels, les blouses, les gants,…

Je ne sais pas si c’est mieux chez nos voisins Suisses, eux qui disposent d’abris anti-atomiques en masse dans leurs jardins depuis la guerre froide.

Avec ça démerdez-vous!

Trump attend beaucoup le retour des cloches pour sortir son pays de la pandémie. Ses téléévangélistes aussi. (cloche de Fessenheim)

Oui, il y a quelques idiots comme Trump qui attendent le retour des cloches de Pâques pour la rédemption. Mais chez nous, dans notre démocratie qui se veut protectrice, on découvre jour après jour, qu’on n’a rien prévu du tout et qu’on a abandonné des pans entiers de notre protection élémentaire au marché chinois. Ce n’est pas grave, Macron va faire un virage de 180° sur l’aile, ouvrir des lits, former des infirmières, hausser de deux crans le niveau de salaire des professionnels de santé et sera réélu haut la main en 2022.

En attendant nous sommes condamnés à subir le confinement encore quelques semaines et la remise en route de l’économie, des écoles va se faire dans un bazar indescriptible.

Comptez vos sous! l’Etat glouton va en avoir besoin après tant de ratages.

Au 2 avril, le Haut-Rhin compte 418 décès à l’hôpital. Hors Ehpad.

Seuls les chiffres des morts enregistrés illustrent l’évolution de la pandémie. Car les cas positifs sont détectés inégalement d’un pays à l’autre, vu qu’en Allemagne on teste à grand échelle et en France seulement à partir de symptômes. Malgré le confinement instauré depuis bientôt deux semaines, on voit que la France suit la courbe de l’Italie

Le vélo de ville, oui!

La culture vélo est à la peine en France. Les Pays Nordiques ont compris l’intérêt du vélo en ville pour participer au désengorgement du trafic routier ainsi qu’à la baisse de la pollution.

Le vélo est d’autant plus encouragé chez nos voisins qu’il participe à l’évitement des transports en commun et donc aux risques de contamination

Mais chez nous de nombreux cyclistes rapportent avoir été verbalisés par les forces de l’ordre et dissuadés par les municipalités.

A Carquefou (Loire-Atlantique), au bord de l’Erdre, la gendarmerie a verbalisé un homme qui utilisait un vélo pour se rendre chez son médecin, à l’occasion d’une visite trimestrielle, rapporte le quotidien Ouest-France. « C’est considéré comme du sport », argumentent les forces de l’ordre. A Brest, les pouvoirs publics estiment qu’il faut encourager les déplacements en voiture, car le vélo « donnerait de mauvaises idées à ceux qui ne travaillent pas », rapporte un témoin. (Le Monde 25 mars)

Alors enfin le Ministère des Transports tente de rectifier le tir…

« L’usage du vélo est autorisé, sous réserve que l’utilisateur soit porteur de l’attestation dûment renseignée, pour les déplacements entre domicile et travail, pour effectuer des achats de première nécessité, pour motif de santé, motif familial impérieux, convocation judiciaire, achat de fournitures ou participation à une mission d’intérêt général. » (Ministère des Transports)

C’est désespérant. D’autant que chez de nombreux confrères cyclo-sportifs, le vélo de ville ça n’existe pas.

Chronique de pandémie

A votre santé! Manifestement, il nous nargue

Ils ne savent pas, je ne sais pas, personne ne sait.

Les sachants ne savent pas. Ils ne savent pas ni quand s’arrêtera cette pandémie, ni pourquoi elle se développe, ni quel traitement utiliser. Ils ne savent rien et par voie de conséquence ils sont contestés, voire contredits. L’épisode chloroquine en est l’illustration.

C’est une pandémie qui ressemble effectivement à une guerre. Or la guerre, très peu parmi nous l’ont connue.

L’annonce que le confinement durera au moins six semaines a fait l’effet d’un électrochoc dans les esprits.Les commentateurs l’ont souligné: c’est surtout « au moins » qui est intimidant car l’attaque adverse loin de marquer le pas progresse et déjoue les plans de nos généraux-épidémiologistes. Comme la ligne Maginot!

Au front, à Strasbourg, on organise un train à grande vitesse pour rapatrier trente malades sur nos arrières. En Nouvelle Aquitaine, les locaux sont déjà impactés par les Parisiens ayant cru bénéficier d’une ligne de démarcation dans la propagation du virus.

Je tente de dépeindre les choses telles que je les ressens à travers l’information distillée tout le long du quotidien de notre inaction.

Partout sont rapportés les effets délétères sur la population de ce confinement qu’on dit insuffisamment observé. Ma rigueur réglementaire à tracer ma zone de confinement d’un kilomètre méthodiquement parait bien dérisoire face à l’arsenal policier qui veut nous tenir enfermés, coûte que coûte.

Merci de nous avoir accordés un kilomètre autour de chez nous pendant une heure. Merci encore, vous êtes trop bons! L’indifférenciation de la distanciation sociale conduit à l’inanité. Ces mesures semblent parfaitement illustrer la méconnaissance, la compréhension de ce qu’est un territoire rural, avec ses bois, ses champs, ses landes. Pour les épidémiologistes la France est une ville qu’il faut nécessairement quadriller pour mieux enfermer le virus à l’intérieur.

Géolocaliser le citoyen infecté

Géolocaliser le citoyen, on y arrive puisqu’on en parle. Pister les porteurs de la maladie et suivre tous leurs contacts potentiellement infectés avec un bracelet électronique comme pour les prisonniers, c’est possible. L’application est prête, il n’y manque plus que le feu vert de l’État. Cette info a fait tilt, j’ai tout de suite pensé aux lépreux qu’on obligeait à se déplacer avec une sonnette à la main aux abords des habitations, puis plus tard aux Juifs avec l’étoile jaune.

Classer ses pin’s?

Enfin la FUB s’est fait entendre. Olivier Schneider, président de la Fédération des Usagers de la Bicyclette a obtenu que la maréchaussée ne confonde pas vélo des champs et vélo des villes; on ne devrait plus être verbalisé pour se rendre au travail ou faire ses courses à vélo. Non, les mentalités n’évoluent pas: le vélo est toujours considéré comme un outil de loisir à un point tel que certaines autorités locales en viennent à fermer les pistes cyclables.

Une baguette de pain chaque jour?

Une baquette de pain chaque jour? Non, c’est dorénavant interdit. La nécessité de manger du pain frais est contestée par les policiers, il faut acheter au moins trois baguettes à la fois pour moins sortir de chez soi. Ces petites « crasses zélées » ne peuvent qu’aggraver la défiance qui se fait jour ça et là.

Six semaines, ça change tout. Impuissants, on assiste aux cohortes de chiffres morbides des dépêches.Nos vieux commencent à morfler, c’est effrayant. Ils tombent comme des mouches par dizaines dans les Ehpad, ces unités (de fin) de vie où le confinement est dévastateur. Les experts s’attendent à cent mille morts!

En zone d’attente, tous les sportifs piaffent d’impatience dans leurs jardins ou sur leurs balcons. Ils vont piaffer encore longtemps. Corrélativement, les esprits s’échauffent sur les réseaux sociaux entre ceux qui, pris d’un peur panique, rabâchent à l’envi « restez chez vous! » et tous les autres qui ont le malheur de réfléchir et qui cherchent entre les lignes des injonctions arbitraires un espace ténu de liberté.

Chacun s’évite

Dans le logis, chacun s’évite, scrute l’autre…as-tu bien dormi?as-tu mal à la tête? pourquoi tu tousses? on se tient à un mètre l’un de l’autre devant la télé. On ne sait jamais. Il en faut au moins un qui reste pour les formalités.

Pire scénario pour celui ou celle qui vit seul! Ma mère est dans ce cas. Elle ne sait pas tout heureusement. On ne lui dit pas.

Il faudra ensuite entreprendre de guérir les maladies mentales consécutives à cet enfermement.

Ceux qui ont Facebook peuvent m’y suivre. On a du temps.

Confiné à l'Ile de Ré

Confiné à l’ile de Ré tout le week-end

Le confinement qu’on impose pour lutter contre la pandémie est-il la bonne solution?

Poser la question est déjà un acte révolutionnaire, subversif diront même les plus disciplinés aux mesures prises dans l’urgence par le gouvernement pour étaler le pic épidémique. Pour en faire une courbe en bouse de vache dont les écarts-type s’écartent le plus de la moyenne diraient les mathématiciens.

Décidé en urgence, le confinement de toute la population n’est qu’un aveu d’impuissance face à la pandémie.

Le confinement est l’aveu d’un échec collectif, du système et de chacun d’entre nous, estime Thierry Crouzet sur son blog.

confiné sur l’étang de Thau

Je ne suis pas loin de penser la même chose. Lorsqu’on voit l’incapacité des pouvoirs publics à faire appliquer la mesure de distanciation sociale de façon indifférenciée selon les populations, force est d’admettre que la solution trouvée est une raquette trouée. Nombre de gens passent au travers des mailles du filet avec insouciance tandis que d’autres s’infligent une discipline sans faille. Voici venir le week-end et parions que les gares, les aéroports, les autoroutes vont retrouver un public insensible au mot d’ordre et qui va faire « comme avant ».

Finalement, le confinement n’est rien d’autre qu’une technique moyenâgeuse employée contre la peste ou la peste.

Peut-on faire confiance à ceux qui décident pour nous?

Les aveux de nos ministres sont sidérants. Depuis dix ans, personne n’a pensé à assurer la logistique des masques respiratoires qui nous font tant défaut! Pourvu qu’EDF n’ait pas oublié de contrôler ses tuyaux de centrales nucléaires!

Avec ces États modernes, on n’est plus sûrs de rien.

Nous nous dirigeons vers un confinement long dont aucun expert n’est capable de préciser le terme, vers une grave crise économique qu’il faudra payer pendant une décennie et qui nous déresponsabilise totalement.

Ne fallait pas au contraire édicter des règles différenciées selon les lieux, les situations, les caractéristiques d’habitats, de quartier et de population, les moments de la journée?

Trop compliqué!

Au fil des jours, la désobéissance civile va nécessairement enfler et l’on ne pourra plus empêcher les gens de bouger. Alors le renforcement des mesures de confinement est à craindre et l’échec final patent.

J’ai un kilomètre pour fuir

refuge de montagne vosgienne

Nombre d’entre-nous, cyclistes des champs, pourrions prendre le maquis tôt le matin et nous réfugier dans le massif avec notre casse-croûte, puis rentrer à la nuit tombante. Aurions-nous causé un quelconque préjudice à quiconque quand d’autres se réfugient en famille à l’Ile de Ré?

Le sport confiné à la maison

Si vous n’avez jamais essayé les tapis de course, mieux vaut aller d’abord dans une enseigne de fitness

Ne vous marrez-pas, je découvre ce qu’est le home-trainer sur cette vidéo. Oui, j’ai déjà vu des types pédaler sur un vélo dans la chambre, dans la cuisine, devant la télé au salon ou encore au garage.

Mais la simple idée qu’on puisse transformer son vélo en engin statique me semble être une hérésie. Ce n’est pas dans ma culture, je l’avoue. Cela dit le confinement s’annonce plus long que prévu initialement alors que de belles journées ensoleillées sont attendues.

Alors admettons: de nombreux confrères cyclo-sportifs pédalent pendant tout l’hiver sur ces engins. Ainsi dès les beaux jours, ils sortent déjà avec les mollets affutés. Soit!

Mais dans la période de confinement que nous vivons, le recours à ce genre d’exercice physique peut constituer une alternative, un dépannage.

J’ai parcouru le net…à part se faire livrer, impossible d’acheter ces matériels, l’attestation de déplacement dérogatoire ne le permet pas. (Décathlon est d’ailleurs fermé)

Home trainer connecté Tacx connecté (330€)

Mon confrère Xavier Lavenu est orfèvre en home-trainer. Il s’entraine devant un écran où défilent toutes sortes de circuits cyclistes plus ou moins pentus.

Je suis sur home-trainer, un des derniers interactifs, un abonnement 15 € /mois chez Zwift (cher pour ce que c’est mais bon ….), ça m’évite de pédaler en regardant un mur, ça m’a couté cher au départ, pas le H.T. mais un ordi gamer avec W10 un écran 19 pouces sur la sortie HDMI, un tapis pour recevoir la sueur, des cales pour machines à laver(sous le trainer : vibrations), une ceinture cardio, pas inutile car je peux la coupler avec le Dakota qui me suit dans mes voyages, il me faudra être prêt pour les 340 km en 3 jours de l’Ardéchoise, je me suis farci 2 montées à l’Alpe de zwift. Je serais mieux dehors à faire mon circuit de 80 km avec 2 raidards à 20% ou un 150 km aller-retour pour visiter le FR-89….

Bref, vous l’avez compris outre le vélo et le home-trainer, il faut ajouter tout un bazar pour grimper virtuellement le Tourmalet

Zwift, application pour Home-trainer

L’application Zwift, je suis allé voir c’est quoi…je n’invente rien même les dames sont spécialistes du sujet. Voici Zwift expliqué par le site « elles font du vélo.com »

C’est un jeu d’entrainement connecté puissant et interactif, qui fonctionne comme un réseau social.

Si comme moi, vous êtes indifférente aux jeux vidéos (consoles ou en ligne), l’univers de Zwift vous surprendra, car il est radicalement différent de ces derniers. Certes c’est un univers virtuel, mais basé sur un environnement et des performances réalistes, où les cyclistes qui s’y retrouvent fournissent un effort physique réel.

Pour les marcheurs aussi

Mon ami Pierre qui piétine chez lui sera peut-être tenté par un tapis roulant de marche?

Pour les marcheurs tapis de marche Walk500 en vente chez Décathlon (300€)

Existe aussi pour la course à pied

Tapis de course T520B en vente chez Décathlon (400€)

Et si vous n’avez pas de tunes?

Il vous reste la gym devant l’ordi avec cette vidéo. Et quand vous en aurez marre, arrêter-vous, et regardez les dames

Chronique épidémique

Beau temps en Alsace. Je pars courir une heure.

Le quotidien est rythmé de nouvelles toutes plus surprenantes les unes que les autres.

C’est l’actualité qui veut ça. D’abord mon maire m’écrit. C’est urgent car il fait distribuer son courrier par des vaguemestres plus rapides que la Poste.

Il en a gros sur la patate mon maire, apparemment. Je lis…

Blessé et meurtri par des attaques très personnelles, je suis resté debout.

Il a l’air un peu KO debout, mon maire. C’est pas juste et en même temps, il est solide le maire sortant, il est resté debout. Nous à vélo aussi on a la trouille quand un chien nous menace d’attraper notre mollet. L’essentiel, pour nous aussi, c’est de rester sur le vélo sans se prendre une gamelle.

Je ne sais pas si ces courriers d’escarmouches de campagne électorale apportent un supplément de voix dans la balance; car en même temps aussi, ceux qui détestent le maire sortant jubilent du tour pris par les évènements.

Moi, je reste neutre, je ne connais ni l’un, ni l’autre des belligérants. D’autant que je n’ai pas eu la chance d’être invité lors de mon installation dans la commune. Un loupé, certainement. Comme mon inscription sur les listes électorales qui est restée coincée dans une file informatique communale en 2017.

Les deux listes sont équivalentes, je l’ai déjà dit. Conservatrices bon teint et pas vélorutionnaires pour deux sous. Donc si je ne suis pas content, j’ai ka déménager.

Tout va très bien, Madame la marquise

Le PDG Macron a causé dans les lucarnes. Il a arrêté la France. Mais pas les élections. Gérard (Larcher) lui a bigophonné que s’il faisait ça, c’était encore un casus belli. Comme avec Benalla.

La France à l’arrêt. Les mômes en raffolent. Blanquer a dit « faut travailler à la maison! ».

Pas du tout disent les gamins, ma maison n’est pas une école. L’école est un sanctuaire, la maison non. D’abord les parents sont nombreux à comprendre que dalle au contenu des manuels (Macron).

Macron a d’abord dit « à tous les Français » de limiter « au strict nécessaire » leurs déplacements, en privilégiant le télétravail

Mais avec le télétravail, impossible de voter en ligne pour les Municipales. C’est trop moderne.

« Il est important en ce moment, en suivant l’avis des scientifiques comme nous venons de le faire, d’assurer la continuité de notre vie démocratique et de nos institutions » a t-il poursuivi.

Sous-entendu, il n’y aura pas de coronavirus dans les salles de vote.

Le test de Cooper

Je ne me laisse pas influencer ni par Macron, ni par mon maire sortant.

Pas de miracle, pour aller plus vite, faut accélérer. C’est au prix d’un cardio qui grimpe trop. Je le sais.Je vais donc jouer sur le facteur poids pour rejoindre les standards de la spécialité

J’ai chaussé mes pompes de sept lieues et j’ai fait huit bornes (pas myriamétriques les bornes)

Le test de Cooper permet empiriquement de connaître votre VO2max, autrement dit la vitesse maximale à laquelle vous pouvez courir pendant douze minutes…sans mourir asphyxié. Sinon, c’est pas du jeu!

Bon alors? t’as fait combien Maxou?

Je dépouille…j’ai démarré le chronomètre au coin des transports Blondel à la ZI de Vieux-Thann et au bout de douze minutes, j’avais franchi le pont de la Thur au pied du Rangen…

1,700km en 12 minutes. Peut mieux faire!

soit 1700 mètres.

Je suis classé selon les sites « faible » ou « 16/100 » ou encore « moyen » pour me faire plaisir.

classé moyen chez les plus de 50 ans pour 1700m parcouru en 12 minutes

N’en parlons-plus!

Je suis tout de même content de ma performance du jour, j’ai réussi à parcourir 8 km en une heure, soit deux fois plus vite qu’à pied.

Comment perdre du poids?

Une pomme de 210gr, c’est 109 kcalories, 10 gr de glucides, 4 gr de protéines et…0 lipides

7 kg400!

C’est ma victoire rapide de ce matin. Depuis que le 2 janvier dernier dans un sursaut salutaire j’ai décidé de frapper un grand coup en direction de mon surpoids endémique, (c’est souvent au lendemain d’une période de fêtes qu’on prend conscience qu’il faut arrêter la bouffe). Voici que ce matin j’atteins le score honorable de moins sept kilos et 400 grammes. Un peu plus de deux mois pour réapprendre, jour après jour, à maîtriser le contenu de mon assiette. On pourra penser ce qu’on veut des régimes amaigrissants. Le mien n’est pas punitif: je mange « comme avant » mais en surveillant les calories avalées et un bon ratio glucides /protéines /lipides. Moi par exemple je suis plutôt « lipidique » et c’est sur ce chapitre que je suis le plus vigilant. Cependant ne pas pavoiser trop vite, mon IMC est encore à 26,5 et je suis toujours en surpoids. Pour ne plus l’être je dois atteindre un IMC de 25 soit perdre encore…4kg!

En 2018, j’avais déjà écrit un billet sur « comment maigrir? ». J’ai effectivement perdu du poids, mais je l’ai repris ensuite.

Pourquoi? tout simplement parce que j’ai perdu les bonnes habitudes prises.

En 2018, j’avais réussi à maigrir de 8,7 kg

Pas de miracle: la balance est notre juge de paix, vous pouvez faire 7000 à 8000 km de vélos par an et rester en surpoids. Les « maigres » se marrent toujours de voir dans quel marasme sont plongés « les gros ». Beaucoup d’entre-eux ont un métabolisme qui les rend imperméables au surpoids. Moi non!

Quand vous grignotez des chips, du chocolat, que vous vous habituez aux rasades de whisky, que vous reprenez deux fois du fromage et que vous sombrez dans un méga-couscous ou pire une choucroute au riesling, il est clair que vous allez rapidement faire exploser le compteur de la balance et zigzaguer pour grimper le Hundsrück.

On se demande parfois comment ils font ces beaux éphèbes bodybuildés qui vous narguent sur leur vélo. Certains sont naturellement destinés à rester maigres. D’autres moins mais ils se « surveillent », ils savent comment ne pas tomber dans le piège de la malbouffe ou tout simplement échapper à la sensation de faim permanente souvent liée à un mauvais état-d’être ce que d’autres nomment le stress. Pour ces sportifs là, on ne peut pas invoquer la sédentarité, la sédentarité qui conduit souvent à notre mal moderne, l’obésité.

J’ai passé l’âge d’être l’éphèbe boybuildé que je n’ai jamais été. Mais je me surveille sur la balance car notre surpoids est un ennemi du sport. Sur le vélo, au jogging et dans de nombreuses autres disciplines.

Je l’ai déjà écrit, faire du sport ne m’a jamais fait maigrir. En revanche, moins manger oui.

Si je dis moins manger, c’est aussi corrélativement mieux manger et éviter les cochonneries.

Quel est mon truc pour maigrir?

D’abord j’ai choisi une application qui s’appelle Yazio et qui se charge sur son smartphone. Yazio ne vous prescrit pas un régime, c’est un compteur de tout ce que vous ingurgitez au cours de la journée et qui vous permet de surveiller les limites à ne pas dépasser.

L’autre outil de mesure, c’est la balance. Chaque met est pesé et saisi dans l’application au cours du repas. C’est le coté fastidieux de l’exercice mais avec un plus: vous mangez moins vite et vous savourez d’autant plus ce qu’il y a dans votre assiette qu’il y en a moins.

J’adore la pizza

J’adore la pizza comme beaucoup d’entre-nous. Mais une pizza de 400 gr au fromage représente pas moins de 1180 kcalories! Autant dire que si vous avalez les 400gr de pizza vous avez crevé largement le plafond du repas.

Il existe des règles à s’assigner pour maigrir…

On trouve à présent dans le commerce des balances impédancemètriques d’un prix accessible qui vous calculent automatiquement votre Indice de Masse Corporelle, votre masse musculaire et votre masse grasse.

D’abord ne pas manger plus que votre corps ne l’exige. Un type comme moi de 77 kg ne doit pas avaler plus de 1645 kcal dans la journée surtout s’il reste planté devant son ordinateur et la répartition type glucide/protéine/ lipide est de 50%/20%/30%.

Vous l’avez compris, pas question de s’empiffrer avec un Cochonou ou un Munster, même fermier!

50/20/30, c’est traduit en kilocalories pour mes 77 kg: 820 kcal de glucides, 330 kcal de protéines et 490 kcal de lipides.

  • glucides, c’est pâtes, pommes de terre, fruits, légumes, sucre, coca-cola, vins, bières (glucides lent et rapide confondus)
  • protéines, c’est la viande principalement et les laitages
  • lipides, c’est les graisses, l’huile, le beurre et toutes les graisses contenues dans les viandes et les fromages, viennoiseries, gâteaux, tartes

Entendons-nous bien: il ne faut pas entreprendre de régime drastique si l’on est porteur d’une pathologie sans l’avis d’un médecin.

Coronavirus, la pétoche

Il avait examiné le vieux et maintenant il était assis au milieu de cette salle à manger misérable. Oui, il avait peur. Il savait que dans les faubourgs même une dizaine de malades l’attendraient, le lendemain matin, courbés sur leurs bubons. Dans deux ou trois cas seulement, l’incision des bubons avait amené un mieux. Mais pour la plupart, ce serait l’hôpital et il savait ce que l’hôpital voulait dire pour les pauvres. « je ne veux pas qu’il serve à leurs expériences », lui avait dit la femme d’un des malades. Il ne servirait pas leurs expériences, il mourrait et c’était tout. Les mesures arrêtées étaient insuffisantes, cela était bien clair . (La peste Albert Camus, Le Livre de Poche)

Si le Coronavirus vous fout la pétoche, relisez « la peste » de Camus.

Fin janvier, la version de poche Folio a ainsi culminé avec 1.700 exemplaires vendus en une semaine. Fin février, le boom des ventes se poursuivait, mais de façon moins spectaculaire, avec plus de 800 exemplaires écoulés en une semaine.(FranceInfo)

Les potins du lundi

Le Covid-19 ressemble beaucoup à ça à condition de l’agrandir. La nature est une merveille avec tout ses petits champignons qui gravitent autour d’un noyau

Comment ne pas évoquer le Coronavirus!

La gravité de la situation est telle que le gouvernement entreprend de mettre en question nos habitudes de vie. Notre droit d’aller et venir n’est pas remis en question, pas encore, mais on comprend qu’il faut éviter de se déplacer « pour rien » et là où ce n’est pas nécessaire. Les manifestations artistiques, sportives qui sont pour la plupart annulées ou les déplacements professionnels qu’on peut différer.

Il faut raison garder

Éviter de serrer la main à quiconque, faire preuve d’attention dans les magasins, les transports et se laver les mains plusieurs fois par jour, ce n’est pas compliqué.

On oublie la peur de la grippe. Et pourtant bien qu’on dispose d’un vaccin, on atteint parfois mille morts par semaine! Personne ne semble s’en émouvoir davantage.

Demain peut-être le Coronavirus m’aura t-il attrapé sans que je sache comment…c’est un risque que nous courons tous. Ne prenons donc pas de risques inutiles.

La nuit du 29 janvier

C’est en s’abritant derrière ce paravent viral du coronavirus que le 49.3 a été décrété pour nous faire avaler de force une réforme indigeste des retraites.

Contre la démocratie et avec un coup de force constitutionnel hérité en 58, vieux de plus d’un demi-siècle.

Dès lors comprenons que plus rien ne s’opposera au pouvoir de la rue.

Municipales

Elles approchent sans grande passion. Le métier, c’en est un, ne passionne plus. Nombre de communes peinent à rassembler une liste. Être maire revient aujourd’hui à assumer des affaires courantes mais souvent contradictoires. On se demande s’il ne faudrait pas tout simplement nommer des fonctionnaires à la tête des communes chargés d’appliquer les règles des extra-communalités mieux équipées pour piloter de façon rationnelle le fonctionnement et les investissements.

Si on se penchait sur la réalité des coûts de fonctionnement, on serait effarés d’y voir le gaspillage accumulé et le manque de conduite des équipages qui virevoltent le jour durant on se sait où au frais du contribuable.

Vu du quidam de base, la commune apparaît bien peu performante. Je me trompe. Sûrement. Mais alors je demande à voir.

Courir

C’est un verbe du troisième groupe qui me rebute. Les potaches non plus, ils préfèrent runner et sont plus à l’aise.

D’abord « je cours ». Avec un « s » alors que je suis tout seul. Ensuite j’ai mal au dos. Pas vous? Encore eût-il fallu que vous eussiez couru pour connaître le mal de dos! Reviendra le temps où je courrai à nouveau, quand je pourrai prendre les chemins moins durs que le tarmac. Pour l’heure trop de gadoue, je vais saloper mes Hoka toutes neuves.

Hier, j’ai interviewé (au RG, y disent interrogé) un joggeur une fois arrivé à sa hauteur.

  • « Vous roulez à combien?
  • !!!
  • « J’ai voulu dire combien vous consommez au mille?
  • !!!
  • « Encore tout faux! »
  • Je veux dire « quel temps mettez-vous au mille mètres? »
  • Je débute…six minutes…

Moi je suis à 8minutes 30. La vieillesse. Sans doute!

Lomoberet me l’a cent fois répété:

Si tu ne réussis pas à courir en aisance respiratoire plus de 20 minutes, alors, le mieux est de passer à la marche rapide.
Le rythme cardiaque monte aussi très haut en marche athlétique, mais il est plus facile de ralentir pour le faire redescendre (ou le garder à un niveau prédéfini) sans pour autant passer un mode « déshonorant ».

Puis en marchant autour du lac, un autre joggeur m’a dépassé. Je lui ai emboité le pas pour en savoir un peu plus…

  • Alors, vous faites combien au cent?…je veux dire au mille?
  • !!! jamais entendu parler de ça! pourtant je cours (avec un seul r) depuis trente ans… (avec deux r, j’aurais pas pu le suivre)

…alors, j’ai poursuivi à son coté jusqu’à bout du lac, engoncé dans ma parka et mes merdouilles électroniques qui faisaient bling-bling comme Sarko…

  • finalement, vous ne vous débrouillez pas mal pour un débutant.

J’étais rasséréné. Comme Albert Schweitzer ou quelque chose comme ça.

Wolfersdorf

aquarelle 40×30

Pour un vrai réseau cyclable à Thann

On a bien le droit de rêver.

A quelques jours des élections municipales, il est de bon ton de rappeler que nous sommes loin du but en matière de mobilités douces. Les élections auront lieu le 15 mars (sauf Coronavirus). Il n’y aura qu’un tour.

A Thann, deux listes s’affrontent

  • Thann Nouveaux Horizons, conduite par le maire sortant Romain Luttringer
  • Thann Demain avec Vous, conduite par le premier adjoint sortant Gilbert Stoeckel

Ces deux listes se gardent bien de revenir sur leur passé lorsqu’elles étaient aux affaires et préfèrent nous faire de nouvelles promesses. C’est commode.

Entre nous, que les deux premiers sortants s’opposent est déjà un signe de désaveu sur la bonne conduite des affaires passées. Le constat est là: la plupart des artères de la ville sont en miettes…et rien n’a été fait pour promouvoir de façon concrète les déplacements doux.

Inutile de dire que se déplacer à vélo dans Thann est une gageure. Aucun axe de la ville n’est en état d’accueillir les cyclistes de façon sécurisée. Et aucune traversée n’est aménagée pour franchir la route nationale qui partage la ville en deux.

Force est d’admettre qu’en dépit des graves problèmes d’environnement de la vallée, le Thannois n’est pas spécialement revendicatif…et on y voit peu de cyclistes se hasarder à faire ses courses à vélo dans le centre-ville. Et pour cause!

Les candidats ne se précipitent pas sur le sujet, on les comprend.

Pour le maire sortant, on nous promet le programme minimum…

Avec Romain Lutringer, on peine à sortir de la théorie…

le programme de Thann Nouveaux Horizons se cantonne à de vagues promesses sans consistance

Pour la liste du premier adjoint Gilbert Stoeckel, on a un peu bossé la question…ça fait plus pros!

Multiplier les garages à vélos sécurisés

Mieux signaler la priorité aux piétons et cyclistes dans les zones 20 et 30

Instaurer des samedis « piétons »

Faciliter les déplacements en mode doux à pied ou à vélo, pour accéder au centre-ville, aux commerces, aux services publics

Matérialiser des itinéraires cyclables visibles

Multiplier les animations avec les écoles et tous les citoyens désireux de s’engager pour des déplacements plus doux et une ville plus respectueuse des cyclistes et des piétons

Le 16 janvier, j’écrivais un billet intitulé Thann pour le vélo?

Voici selon moi les principales actions à mener à Thann pour promouvoir le vélo…

  • d’abord faire respecter la zone 20 au centre-ville dont les automobilistes se contre-foutent (beaucoup ignorent ce qu’est une zone 20)
  • généraliser les double-sens cyclables qui facilitent les déplacements aux vélos
  • définir des axes prioritaires cyclables et protégés
  • sécuriser les abords de la route nationale 66 et ses traversées face au lycée professionnel, face à la Poste notamment.
  • jalonner les itinéraires cyclables et notamment la Voie Verte le long de la Thur

Pour un vrai réseau cyclable à Thann

Pour un vrai réseau cyclable à Thann selon Vélomaxou

A Thann l’artère commerciale qui subsiste devrait être piétonne depuis longtemps. Or elle ne l’est pas. Pourquoi? Rien ne le justifie.

La rue Humberger le long de la ligne de chemin de fer doit être réservée aux riverains et cyclistes c’est une voie parallèle à la RN qui ne peut en aucun cas servir de voie de délestage.

Les accès à la gare centrale, à la Poste avec traversée de la RN doivent être aménagés jusqu’à la route d’Aspach

Le faubourg des Vosges est à l’abandon pour les vélos, il faut le réhabiliter

La Voie Verte est complètement délabrée et donne une image détestable aux cyclotouristes de passage.

La rue de la Paix, la rue Jean de Flory doivent être sécurisées aux carrefours nombreux

Étrangement la rue Moschenross qui mène au lycée et au collège est interdite à la circulation des vélos. Pourquoi?

Tout cela donne un goût d’à peu-près qui montre qu’on n’a pas de vrais cyclistes à la ville et aux services techniques.

Tour du Haut-Rhin à VTT (THRVTT), les étapes

J’ai révisé les cinq étapes de mon prochain tour du Haut-Rhin à VTT (THRVTT) pour tenir compte des kilométrages, des dénivelés et rendre chaque journée plus homogène.

DépartArrivéekmD
MasevauxCol de Bussang361350
Col de BussangCol du Bonhomme

total
19
35
54
893
772
1665
Col du BonhommeVogelgrun841344
VogelgrunFerrette97928
FerretteMasevaux621002
  333 km6289 mètres

Etape 1: Masevaux-col de Bussang 36km/1350m

De Masevaux à col de Bussang

Etape 2: col de Bussang – col du Bonhomme 54km/1665m

De col de Bussang à Grand Ventron
de Grand Ventron à col du Bonhomme

Etape 3: col du Bonhomme – Vogelgrün 84km/1344m

de col du Bonhomme à col de Schlingoutte
De col de Schlingoutte à Vogelgrun

Etape 4: De Vogelgrun à Ferrette 97km/928m (l’arrivée à Kiffis a été déplacée à Ferrette)

De Vogelgrun à Kiffis

Etape 5: de Ferrette à Masevaux – 62km/1002m (le départ à Kiffis a été déplacé à Ferrette)

De Kiffis à Masevaux

Il me reste à parcourir l’itinéraire sur Google Earth afin de débusquer finement les difficultés rencontrées…

…en attendant voici les parcours Openrunner qui ont été révisés le 3 juillet 2020

  • Masevaux-Col de Bussang

https://www.openrunner.com/r/11600002

  • Col de Bussang-col du Bonhomme
  • partie 1

https://www.openrunner.com/r/11600317

  • partie 2

https://www.openrunner.com/r/11600066

  • Col du Bonhomme-Vogelgrun

https://www.openrunner.com/r/11600304

  • Vogelgrun-Ferrette

https://www.openrunner.com/r/11600074

  • Ferrette-Masevaux

https://www.openrunner.com/r/11600083

Pour revoir l’article de présentation de ce tour du Haut-Rhin à VTT (cliquer ici)