Si les cyclistes se défient des bouchons, ils n’en subissent pas moins la pollution.
5000 camions traversent chaque jour le massif vosgien.
Continuer à lire … « Les camions bloqués dans les cols vosgiens le 4 novembre »
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L’Alsace, on le sait est un région de grand transit international routier.
Si la plaine alsacienne souffre de nuisances endémiques , les vallées vosgiennes n’en sont pas moins atteintes par le même mal.
Aujourd’hui, le col de Bussang sera barré par des manifestants locaux accompagnés des maires de la vallée de la Thur.
Une manifestation de plus dont on n’attend rien. Tout juste destinée à rassurer les administrés sur les bonnes intentions de leurs élus.
Un col sympa à monter à vélo quand il n’y a pas de voitures et de camions. Continuer à lire … « L’Alsace des camions »
vélomaxou
Les camions sont encore dans l’actualité.
Il est question de les taxer tant leur prolifération pose
problème. Une taxation selon le principe « pollueur-payeur » à
hauteur des nuisances causées par chaque véhicule et sa
spécificité.
L’Alsace n’est pas épargnée par les transports inter-frontaliers
et internationaux. Insérée dans les mouvements de marchandises
nord-sud de l’Europe, l’Alsace subit de plein fouet les
conséquences du trafic routier.
Pollution atmosphérique, bruit et saturation des routes.Surtout
depuis que l’Allemagne taxe les camions sur l’autoroute de l’autre
coté du Rhin.
Devant cette perspective inéluctable de taxation, la profession
se rebiffe, arguant du fait qu’elle est devenue un acteur
incontournable dans l’économie des Pays…et qu’elle a les moyens
de peser sur les décisions.
Face au libéralisme qui laisse le champ libre à n’importe qui de
transporter quoi, n’importe où avec des camions, il n’y a donc plus
que cette solution capable d’enrayer le phénomène.
L’autre modèle de développement, que certains trouvent utopique,
serait par exemple de consommer des concombres cultivés en
Allemagne et non pas venant d’Espagne…et d’éviter d’engraisser
des porces hollandais en Italie pour les réimporter ensuite.
Mais les mécanismes de consommation de masse ont rendu le marché
fou et insensible à ces règles de bons sens.
Alors, il ne reste plus qu’à espérer que la taxation et la
hausse du prix des produits concomittante fassent réfléchir les
acheteurs avant d’acheter.
On les voit très bien, au loin, ces trains de camions qui
traversent l’Alsace.
Nuit et jour, la transhumance est infinie.
Même que les routiers sympas nous envoient des petits coups de
klaxon amicaux sur la départementale qui longe l’autoroute.
Distraction anodine pour ces voyageurs venus de contrées
éloignées.
Les usagers vont s’en souvenir de cette journée du 12 avril où
un camion s’est couché en travers de
l’autoroute.
Un phénomène banal?
Oui, certes. Les accidents de camions sont légion sur cette
portion qui relie Mulhouse à Strasbourg et qui fait la jonction
entre le sud et le nord de l’Europe. Une autoroute trés prisée
depuis que les voisins allemands ont institué la LKW-Maut sur leur autoroute.
Mais celui d’aujourd’hui a été particulièrement mal vécu
puisqu’il a fallu pas moins de la journée pour libérer le passage
de cette citerne de bitume renversée en travers de la chaussée.
Des dizaines de kilomètres de bouchons rendant tout trafic
routier impraticable 12 heures durant.
Les commentaires de ceux qui se sont retrouvés prisonniers vont
déjà bon train.
Tous les « y’a ka, faut kon » se mettent en devoir de
soigner définitivement le mal.
Pourtant, en fond de soi, chacun comprend bien qu’il n’est pas
si facile d’enrayer le phénomène du tout voiture et du
tout camion auquel nous participons directement ou
indirectement.
On aurait bien pu mettre en cause, à la rigueur, ces
transporteurs venus des pays de l’est qui imposent des conditions
de travail stakhanovistes à leurs chauffeurs…Non, ce n’était pas
le cas.
La société Ludwiller dont le chauffeur a
perdu le contrôle de son camion ce matin est une société régionale
implantée en Alsace depuis 1925. Son coeur de métier, c’est le
transport de l’énergie (sous-entendu des produits issus de
l’industrie pétrolière).
On ne saurait d’ailleurs mettre en cause le professionnalisme de
cette société qui décline parfaitement sur son site internet sa raison d’être et sa
fierté:
* réactivité
* qualité
* compétence
* proximité
* qualité de service (entreprise familiale à taille
humaine)
Alors, il faudra bien chercher autre chose qu’un bouc émissaire
venu de Tchéquie ou de Slovaquie pour extirper le mal de nos
transports.
autoport de
Sausheim-vélomaxou
Où sont-ils le dimanche lorsque la circulation est
interdite?
Ils sont là!
A l’autoport de Sausheim.
Jusqu’à 240 camions qui attendent le droit de pouvoir reprendre
la route.
Cortège immuable de travailleurs des temps modernes, anonymes,
devenus intermittents de la route malgré eux.
Des avaleurs de bitume confinés dans un parc de mastodontes
inertes, alignés impeccablement sur la ligne de départ, prêts au
grand rush du lundi matin.
Eux et leurs camions ne font qu’un. Une forme d’asservissement
qui attache l’homme à sa machine.
Réunis autour d’un maigre réchaud à mille lieues de leurs
domiciles, à l’écart du regard des autochtones, ils ressemblent à
des réfugiés.
Lituaniens, Tchèques, Polonais, Portugais, Espagnols,…ils se
rassemblent par opportunités linguistiques pour tenir
conciliabules, puis conviennent de mener des raids conviviaux au
Carrefour tout proche en empruntant un chemin invisible le
long du pont routier qui franchit l’autoroute.
Histoire de se fondre dans le temple du consumérisme et de
retrouver l’illusion d’une humanité.