Le confinement qu’on impose pour lutter contre la pandémie est-il la bonne solution?
Poser la question est déjà un acte révolutionnaire, subversif diront même les plus disciplinés aux mesures prises dans l’urgence par le gouvernement pour étaler le pic épidémique. Pour en faire une courbe en bouse de vache dont les écarts-type s’écartent le plus de la moyenne diraient les mathématiciens.
Décidé en urgence, le confinement de toute la population n’est qu’un aveu d’impuissance face à la pandémie.
Le confinement est l’aveu d’un échec collectif, du système et de chacun d’entre nous, estime Thierry Crouzet sur son blog.
confiné sur l’étang de Thau
Je ne suis pas loin de penser la même chose. Lorsqu’on voit l’incapacité des pouvoirs publics à faire appliquer la mesure de distanciation sociale de façon indifférenciée selon les populations, force est d’admettre que la solution trouvée est une raquette trouée. Nombre de gens passent au travers des mailles du filet avec insouciance tandis que d’autres s’infligent une discipline sans faille. Voici venir le week-end et parions que les gares, les aéroports, les autoroutes vont retrouver un public insensible au mot d’ordre et qui va faire « comme avant ».
Finalement, le confinement n’est rien d’autre qu’une technique moyenâgeuse employée contre la peste ou la peste.
Peut-on faire confiance à ceux qui décident pour nous?
Les aveux de nos ministres sont sidérants. Depuis dix ans, personne n’a pensé à assurer la logistique des masques respiratoires qui nous font tant défaut! Pourvu qu’EDF n’ait pas oublié de contrôler ses tuyaux de centrales nucléaires!
Avec ces États modernes, on n’est plus sûrs de rien.
Nous nous dirigeons vers un confinement long dont aucun expert n’est capable de préciser le terme, vers une grave crise économique qu’il faudra payer pendant une décennie et qui nous déresponsabilise totalement.
Ne fallait pas au contraire édicter des règles différenciées selon les lieux, les situations, les caractéristiques d’habitats, de quartier et de population, les moments de la journée?
Trop compliqué!
Au fil des jours, la désobéissance civile va nécessairement enfler et l’on ne pourra plus empêcher les gens de bouger. Alors le renforcement des mesures de confinement est à craindre et l’échec final patent.
J’ai un kilomètre pour fuir
refuge de montagne vosgienne
Nombre d’entre-nous, cyclistes des champs, pourrions prendre le maquis tôt le matin et nous réfugier dans le massif avec notre casse-croûte, puis rentrer à la nuit tombante. Aurions-nous causé un quelconque préjudice à quiconque quand d’autres se réfugient en famille à l’Ile de Ré?
Mon tour du Haut-Rhin à VTT se résume à un projet. La carte en relief devant moi me permet mentalement d’imaginer de beaux parcours. Mais le cœur n’y est pas.
Je ne sais plus. Je ne compte plus. La monotonie s’installe. Quel jour sommes-nous? jedredi? saterdi? je trébuche, je ne dors pas.
Cela n’a plus d’importance puisque tous les jours se ressemblent, l’un après l’autre. Nos opérateurs s’engagent, ils nous écrivent même pour nous dire qu’ils font tout pour que les réseaux, les serveurs tiennent.
La France est connectée, les yeux rivés sur les écrans. Face Time, WhatsApp, Skype abolissent les distances inter-personnelles.
Mais le cœur n’y est pas. Toute la journée d’hier, le groupe Facebook de mes confrères Centcolistes a tenté de contourner l’obstacle, celui du vélo interdit par les pouvoirs publics. Las, les grandes fédés ont sonné le glas: non, le vélo c’est pas possible!
Alors tous les projets de conquêtes de sommets s’éloignent.
La Fédération des Usagers de la Bicyclette ne dit rien. Le vélo n’est plus considéré par le pouvoir autrement que comme un objet de loisir. On retombe dans nos travers qui font dire à certains « peut-être que je pourrais faire du VTT en allant chez mon boulanger? »
Même sortir dans une rue vide nous semble interdit, aller acheter à manger aussi.
L’épidémie fait son chemin dans les esprits, nous devons rester claquemurés. Les PV des réfractaires au rester chez soi pleuvent. 135 euros. Est-ce que tout s’est arrêté? on ne sait pas; seules quelques images de grands boulevards vides apparaissent sur les écrans et les journalistes de plateau disparaissent en douce contaminés par leurs invités. Sur BFM, Hélène Lecomte n’est plus là, elle a reçu le médecin Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des Médecins, lui aussi atteint après être venu demander sans succès des masques pour lui et ses confrères.
Où sont passés nos masques?
L’avenir judiciaire de cette pandémie est déjà en marche. Des professions entières spoliées vont se rebeller quand le beau temps reviendra. Il faudra solder les comptes de ces milliers de PME vaincues par la faillite et poursuivre aussi tous ceux qui assurent mal leur rôle au niveau politique et administratif. L’affaire des masques qui n’arrivent pas chez les soignants illustre notre impréparation et comment une grande nation peut sombrer dans le tragique. Notre Président visite des Ehpad, des hôpitaux, mais il ne sait pas pourvoir en masques les médecins.
L’impôt Covid en marche
Il est manifeste que des impôts et taxes en tous genres vont fleurir au lendemain de l’épidémie pour solder les comptes de la nation. On n’ose pas encore y penser. Les retraités qui auront résisté seront aux premières loges pour payer l’impôt Covid, n’en doutons-pas!
La rue est vide. Mais les ados jouent au foot pendant des heures entre-eux sans nulle protection ni retenue. Les parents n’ont pas compris. Ils ne comprendront jamais. Beaucoup de nos compatriotes sont de ceux-là, inaccessibles à la compréhension de l’enjeu face à la maladie. Si on ne peut plus rien faire, à quoi bon! pensent-ils.
Mulhouse est marqué à jamais par la pandémie.
Depuis que Mulhouse a provoqué l’explosion épidémique dans le Grand Est, et pas seulement, on nous montre du doigt. Nous sommes les fauteurs du trouble. Hier soir, les équipes de télévision ont consacré une émission sur la 2 aux Urgences de l’hôpital Émile Muller et montré cette détresse des malades et des soignants. On nous dit « le pic n’est pas atteint », il tarde et les morts s’accumulent. La région parisienne s’attend aussi à voir les cas de Covid-19 se renforcer, cruelle perspective après ces images abondamment montrées de joggeurs le long des quais de Seine!
Ma liste de courses est là. Le pic n’est pas atteint et mon épouse diffère, temporise et concocte des recettes nouvelles avec les moyens du bord de façon admirative.
Si vous n’avez jamais essayé les tapis de course, mieux vaut aller d’abord dans une enseigne de fitness
Ne vous marrez-pas, je découvre ce qu’est le home-trainer sur cette vidéo. Oui, j’ai déjà vu des types pédaler sur un vélo dans la chambre, dans la cuisine, devant la télé au salon ou encore au garage.
Mais la simple idée qu’on puisse transformer son vélo en engin statique me semble être une hérésie. Ce n’est pas dans ma culture, je l’avoue. Cela dit le confinement s’annonce plus long que prévu initialement alors que de belles journées ensoleillées sont attendues.
Alors admettons: de nombreux confrères cyclo-sportifs pédalent pendant tout l’hiver sur ces engins. Ainsi dès les beaux jours, ils sortent déjà avec les mollets affutés. Soit!
Mais dans la période de confinement que nous vivons, le recours à ce genre d’exercice physique peut constituer une alternative, un dépannage.
J’ai parcouru le net…à part se faire livrer, impossible d’acheter ces matériels, l’attestation de déplacement dérogatoire ne le permet pas. (Décathlon est d’ailleurs fermé)
Home trainer connecté Tacx connecté (330€)
Mon confrère Xavier Lavenu est orfèvre en home-trainer. Il s’entraine devant un écran où défilent toutes sortes de circuits cyclistes plus ou moins pentus.
Je suis sur home-trainer, un des derniers interactifs, un abonnement 15 € /mois chez Zwift (cher pour ce que c’est mais bon ….), ça m’évite de pédaler en regardant un mur, ça m’a couté cher au départ, pas le H.T. mais un ordi gamer avec W10 un écran 19 pouces sur la sortie HDMI, un tapis pour recevoir la sueur, des cales pour machines à laver(sous le trainer : vibrations), une ceinture cardio, pas inutile car je peux la coupler avec le Dakota qui me suit dans mes voyages, il me faudra être prêt pour les 340 km en 3 jours de l’Ardéchoise, je me suis farci 2 montées à l’Alpe de zwift. Je serais mieux dehors à faire mon circuit de 80 km avec 2 raidards à 20% ou un 150 km aller-retour pour visiter le FR-89….
Bref, vous l’avez compris outre le vélo et le home-trainer, il faut ajouter tout un bazar pour grimper virtuellement le Tourmalet
Zwift, application pour Home-trainer
L’application Zwift, je suis allé voir c’est quoi…je n’invente rien même les dames sont spécialistes du sujet. Voici Zwift expliqué par le site « elles font du vélo.com »
C’est un jeu d’entrainement connecté puissant et interactif, qui fonctionne comme un réseau social.
Si comme moi, vous êtes indifférente aux jeux vidéos (consoles ou en ligne), l’univers de Zwift vous surprendra, car il est radicalement différent de ces derniers. Certes c’est un univers virtuel, mais basé sur un environnement et des performances réalistes, où les cyclistes qui s’y retrouvent fournissent un effort physique réel.
Pour les marcheurs aussi
Mon ami Pierre qui piétine chez lui sera peut-être tenté par un tapis roulant de marche?
Pour les marcheurs tapis de marche Walk500 en vente chez Décathlon (300€)
Existe aussi pour la course à pied
Tapis de course T520B en vente chez Décathlon (400€)
Et si vous n’avez pas de tunes?
Il vous reste la gym devant l’ordi avec cette vidéo. Et quand vous en aurez marre, arrêter-vous, et regardez les dames
Nous sommes quel jour déjà?..Je ne sais plus, je ne compte plus. Hier, c’était notre deuxième jour de confinement. Logiquement nous entamons le troisième aujourd’hui. C’est curieux ce rapport au temps qui passe et qui m’étreint. Il me revient une anecdote tragique…
Ce jour là mes deux amis s’accrochent à vélo. Ils tombent lourdement. L’un d’eux est groggy. On l’appuie contre un panneau routier le temps qu’il revienne à lui…Et sa première question sera « quel jour sommes-nous? »
« Le désert des Tartares » est un peu en moi. On voudrait savoir, mais on ne sait pas. Combien de temps va durer cette mise en quarantaine qui ne dit pas son nom et que va t-il advenir?
Dino Buzzati n’avait pas la télévision, ni le commandant Drogo. Impossible de voir l’ennemi arriver. Nous, l’ennemi est là, il nous occupe, mais on ne le voit pas. Pendus aux chaines d’infos en continu, il ne nous reste qu’à jongler de l’une à l’autre pour obtenir des nouvelles du front.
La polémique enfle
Les ministres réunis en conclave permanent décident de l’état d’urgence sanitaire comme pour nous faire comprendre qu’on va accroitre les décisions de sauvegarde du corps social. Comme s’il existait encore des grades de restriction non utilisés. Mais les médecins généraux en chef, en première ligne du savoir, se succèdent devant les lucarnes digitales pour dire qu’ils ne savent pas ou pour dire qu’ils manquent de tout comme dans une économie de guerre où tout fatalement manque, les masques, les blouses, les charlottes, c’est joli charlotte, ça fait vieille France,..et les fameux respirateurs pour sauver les plus atteints. Alors pour impressionner, on transporte six malades dans un Airbus 330 de Mulhouse à Istres et quatre autres en hélico évacués dans le Grand Est. Vive l’armée! Vive la France!
La polémique à propos des masques enfle. C’est normal, les gens ont peur. Les masques manquent, alors on les réserve aux soignants. Le directeur de la santé persiste à dire que les masques sont inutiles pour se déplacer dans les magasins. Mais les caissières se supermarchés? les policiers chargés des contrôles dans la rue? La stratégie des coréens portant tous le masque est dans tous les esprits.
L’ignoble épisode Buzyn ou la politique de crottoir
Des craquements sinistres dans l’unanimité politique se font jour. Ceux qui étaient sûrs du maintien des élections municipales ne le sont plus. Ceux-là qui ont envoyés un électeur sur deux dans les bureaux de vote comprennent qu’ils ont perdu du temps dans des broutilles face à l’épidémie. L’ignoble épisode Buzyn vient achever se semer le trouble. Buzyn savait, Buzyn l’a dit dès janvier mais on n’aura pas réagi assez vite, l’épidémie est là.
Contents d’avoir rapatriés nos résidents chinois à Carry-le-Rouet, nous en sommes restés là pendant au moins quinze jours, oubliant de contrôler les militaires de la base militaire de Creil ayant participé au rapatriement, oubliant d’interdire les rites religieux confinés comme celui de « La Porte Ouverte » à Bourtzwiller devenu le cluster maléfique que l’on sait.
Et maintenant? Maintenant, on fait comme Charles, on attend. On a bien compris que les médecins sont démunis non seulement sur le plan des moyens mais aussi sur la marche à suivre. Attendre que le virus se dégonfle et rester cloîtrer. On teste des antidotes, y compris la chloroquine de Marseille qui na jamais dépassé le stade des éprouvettes, disait-on…
Allo, l’Europe?…
trafic aérien européen le 18 mars à 22h13, le virus voyage confortablement installé sans attestation de déplacement dérogatoire
Ce qui est encore plus grave, c’est de voir l’incapacité de l’Europe à s’entendre. Chacun pour soi, c’est le maître-mot. L’Allemagne peuplée de gens âgés tire mieux son épingle du jeu que la France. Tout le monde se demande pourquoi…L’Italie a totalisé 425 morts en une journée…et l’Angleterre laisse la pandémie s’installer sans rien faire!
Le confinement a ses limites dans un pays latin comme le nôtre. Les images à la télé de ces parisiens se promenant sur les quais de Seine sont cruelles alors que dans mon quartier la rue reste déserte et que tout le monde tente de respecter les consignes du mieux qu’il peut.
En ce troisième jour de confinement, beaucoup de questions apparaissent et le doute s’installe dans l’opinion. Sommes-nous à la hauteur de la gravité de la situation? faisons-nous les bons choix? ne payons-nous pas aujourd’hui l’abandon de nos services de santé? notre manque de soignants? notre manque de lits?
Une liste de courses probables traine sur un meuble. Nous n’irons pas. Il ne faut pas, la population est trop indisciplinée, il n’y a pas de filtrage dans le supermarché de quartier et les drive sont saturés. Je déconseille à mes enfants de sortir. Trop de risques et d’incertitudes pèsent.
Je respecte la loi. Je tourne dans le quartier à pied, mon attestation dans la poche. je n’entends que mes pas, la ville semble pétrifiée. Il faut qu’on évite d’ajouter un syndrome à notre enfermement. Pouvoir sortir seul sans en abuser me semble nécessaire. Au bout de quatre kilomètres, ça devient monotone. Alors j’arrête et je me sens bien.
Mon voisin Mannheim a tiré le rideau. On le comprend.
J’ai croisé deux cyclistes furtifs à VTT, un type qui toussait et qui a bifurqué en me voyant, un autre qui promenait son chien…et une voiture de gendarmerie qui ne m’a rien demandé.
Le parking de l’Intermarché ne comporte plus qu’une petite dizaine de voitures.
Défense de jouer! mes petits-enfants aiment venir là en temps de paix
Non ce n’est pas une chronique de guerre, même si la pandémie est nommée ainsi par notre Président.
Ce matin, la ville dort encore. Des volets s’ouvrent. Apparait alors un homme qui porte son masque comme s’il était malade..
J’ai croisé mon porteur de journaux sur son vélo, cigarillo au bec. Il me fait un petit signe de la tête.
Muni de mon « laisser-passer » j’atteins la boulangerie Elles sont là, fidèles au poste. Pas de masques? non, on n’en a pas, juste des gants. Étrange! elles sont pourtant exposées toute la journée au va et vient des clients. L’infirmière des urgences est passée peu de temps avant moi, les larmes aux yeux, me dit la boulangère.
Pour le retour j’ai pris mon itinéraire « bis », histoire de me croire en balade. Deux petits kilomètres qui font du bien dans une quiétude sourde inhabituelle.
Bon maintenant je vais imprimer mon deuxième « laisser-passer » de la journée pour « tourner en rond » dans le quartier. Cas n°5, déplacements brefs à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle.
Économie de papier et d’encre, j’imprime 4 en 1
Le temps est redevenu beau, le confinement dès le deuxième jour me rend anxieux. Comment allons-nous tenir des semaines ainsi?
Je respecte les consignes de confinement comme beaucoup d’autres de nos concitoyens. C’est seulement le premier jour et il faut s’installer comme on peut dans un relatif immobilisme qui est appelé à durer.
J’avoue à présent redouter devoir faire des courses quand je vois comment nos semblables se comportent dans les magasins. Ce matin à l’Intermarché de mon quartier c’était la cohue aux caisses. J’ai eu peur de cette situation et je ne suis pas entré. Pourquoi ne pas avoir filtré les entrées comme le font les grandes surfaces?
J’ai cette chance de pouvoir m’occuper à autre chose qu’au vélo, la lecture, la peinture. J’ai de quoi faire…et pourtant il faut être motivé. Car on ne peut pas s’extraire mentalement facilement de cette pandémie qui bouleverse notre façon de vivre. J’imagine qu’être confiné doit être compliqué pour celui habitué à vivre à l’extérieur.
Mon univers de peintre amateur est confortable. Ma production commence à être envahissante
Cette année, j’avais décidé de bosser un peu l’acrylique, attiré par ce medium qui est à la fois à la mode et sympa à travailler.
Alors voila, je suis dans mon atelier, au milieu de mes tableaux. C’est mon univers réduit.
Des paysages, des villages, des essais,…
Aujourd’hui, j’ai repris mon tableau Michelbach qui n’était pas à mon goût.
Chers amis cyclistes, faites une pause. Attendez des jours meilleurs. Ici dans le haut-Rhin nos soignants sont débordés par les malades. J’ai essayé ce masque FFP2 que j’avais dans l’atelier pour travailler avec la ponceuse.Il n’est pas facile à porter. Pour l’heure je ne suis pas malade, il est donc inutile de le porter.
Ce matin, j’arrête le vélo. Inutile de finasser avec les textes liés au coronavirus.
J’ai fait mon dernier tour hier à VTT.
Il faut bien comprendre que nous devons choisir le « nous » avant le « je », nous qui savons ce qu’est le bien collectif et ne pas mettre sa petite personne en avant au prétexte qu’on se sent libre.
Se déplacer autour du domicile pour entretenir sa forme physique, oui, c’est autorisé à la condition d’être porteur de son attestation de déplacement dérogatoire remplie sur l’honneur. (5eme cas de la déclaration à cocher)
déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective, et aux besoins des animaux de compagnie.
Dans ces conditions, plus possible d’envisager le vélo qui vous « propulse » à des kilomètres de chez vous…ni de faire de la montagne à pied ou à VTT.
Mieux vaut abandonner.
Reste la marche autour du quartier ou le jogging.
Ce qui n’est déjà pas si mal vu la situation.
La gestion du quotidien n’est déjà pas facile avec nos familles, chacun se terre chez lui de crainte de colporter la maladie.
Cinque Terre (Italie), le séjour du Club des Cent Cols compromis
Au moins cinq vélos d’écart
Ce matin je toussote. Comme à l’accoutumée. Mais je me sens anormalement chaud; vite le thermomètre…36,2. On n’échappe pas à la crainte.
Je vais sortir le VTT en vitesse avant qu’on soit définitivement confiné à la maison. Car il en est question comme en Italie. Sortir à vélo est hautement pathogène dès qu’on est à plusieurs car les vagues de morve et de crachats qui volent sont une (sale) habitude des cyclistes sur route. A VTT, il faut garder les distances, au moins cinq vélos
C’est pas juste!
Les clubs commencent à allonger la liste des défections sur leur calendrier. Je ne parle pas du foot, je parle des clubs cyclos qui ont déjà retenu des dates pour y effectuer un séjour. Mon club local Etoile 78 de Vieux-Thann vient d’annuler ses trois jours de la Pentecôte dans le Doubs. Rien de trop grave. Pour mon autre club des Cent Cols, c’est le séjour d’une semaine en Italie à Cavi di Lavagna (Ligurie) 4 au 11 mai qui est compromis.
Nous sommes en discussion avec les hôtels pour voir les options possibles et les conditions, notamment financières, dans lesquelles ces options peuvent être mises en œuvre. Ce n’est pas simple, les enjeux sont très importants (un séjour comme celui là, c’est un enjeu de plus de 75 000€) et le CA va prendre des décisions au mieux des intérêts du Club et de ses membres dès que nous aurons tous les éléments nécessaires.
Ainsi pour rester dans un domaine secondaire comme celui du sport et des voyages d’agrément, on voit tout de suite concrètement jusqu’où conduisent les conséquences de l’épidémie de coronavirus.
Les conséquences ne sont pas pour les sportifs capables d’attendre des jours meilleurs, elles sont pour les entreprises hôtelières et de voyages.
Ce matin, la frontière allemande sera fermée avec pour conséquence qu’on ne devrait plus pouvoir aller pédaler coté allemand du Rhin ni faire ses courses à DM à Neuenburg.
Grande première de la saison cyclo dans le Haut-Rhin, les 100 km d’Urschenheim samedi 14 mars ont été maintenus mais pas de départs groupés comme à l’habitude…
Les 100 km d’Urschenheim en 2012
Cette année, les nouveautés et adaptations apportées nous permettent de maintenir notre manifestation et de respecter les précautions afin d’éviter la propagation du Covid-19.
En effet, la randonnée ne se fera pas sous la forme habituelle d’un peloton groupé et encadré mais sera un parcours fléché.
Du coté des Randonnées de Printemps du mois de mars à Mulhouse, le club de Sausheim s’est conformé aux consignes préfectorales: L’organisation du brevet de printemps du samedi 14 mars est annulée suite à l’arrêté préfectoral.
Le gouvernement a donc choisi de serrer de deux crans supplémentaires la ceinture des libertés publiques en fermant les commerces, après les écoles, en s’apprêtant à réduire l’offre de transports en commun et à limiter les déplacements personnels. C’est que les Français ont du mal à comprendre l’enjeu des restrictions imposées, il n’y a pas « suffisamment de prise de conscience par les Françaises et les Français de l’importance de leur rôle face au virus ».
Il est demandé à tous les Français de ne sortir de chez soi que pour faire des « courses essentielles » ou un « peu d’exercice ». Traduction: je peux encore aller à l’Aldi acheter du RonRon et faire du vélo ou du jogging. Cela ne préfigure en rien ce que pourrait devenir cette restriction de circuler si les autorités venaient à nous délivrer des « laisser-passer » comme en Italie. Irons-nous jusque là?
Ce matin j’ai trouvé dans ma boite à lettres une pub déposée dans la nuit
A emporter ou à la livraison, si vous craignez de sortir, la pizza livrée à domicile. Les pizzerias trouvent une porte de sortie pour remédier à la fermeture de leur restaurant.
Le mal est invisible
Il y a à la base le coté « fleur bleue » de ceux qui aiment braver les interdits comme avec les radars…et aussi l’invraisemblable inculture de la population en terme d’hygiène individuelle et collective.
Un de mes amis constatait que sur un marché, s’il observait un espace d’un mètre avec son prédécesseur devant un étal, aussitôt la place dans la file lui était prise. C’est bien la preuve qu’une partie de la population est insensible aux conseils donnés.
Il n’est pas facile d’établir un parallèle avec des restrictions analogues dans notre histoire contemporaine. Seuls les plus âgés pourraient se souvenir de la dernière guerre, de l’absence de carburant obligeant à monter des gazogènes sur les voitures, des cartes de rationnement, du couvre-feu…et du marché noir
Vingt litres de gasoil par semaine. Est-ce imaginable aujourd’hui?
la mini retenue de Kruth est en service. Je crois qu’il y a une passerelle en préparation. J’ai du mal à dire quelle est cette ferme auberge sur le plateau
J’ai hésité sur mon titre…j’ai déplacé la virgule. J’avais d’abord écrit « vivre, encore un peu » mais ça rappelait « encore un peu, monsieur le bourreau » alors j’ai écrit « vivre encore, un peu ».
Oui vivre encore puisqu’on ne peut se priver de tout avec cette épidémie qui enfle avec ses chiffres effrayants. En soixante dix ans, je n’en ai aucun autre souvenir. Sauf peut-être des trucs insidieux comme la légionellose. Le SRAS ne me dit plus rien. La grippe? je ne l’ai pas encore eue et je suis vacciné même si ce n’est pas infaillible.
A ma femme, je dis que le pire serait une guerre nucléaire ou bactériologique, intense, soudaine et terriblement dévastatrice et chaque matin on est encore là. Les embrassades sont-elles aussi à risque? bien sûr. Alors chaque matin, « m’as-tu donné le baiser empoisonné? »
Lorsque j’étais biffin on nous abritait sous l’escalier du dortoir pendant les exercices NBC. Maigre protection! L’inculture de nos contemporains en terme de risques me sidère chaque jour. Comment se protéger d’une catastrophe nucléaire? de l’effet de souffle? de l’irradiation? alors pour un virus en circulation, c’est pareil.
Je songe à l’après-virus. Je suis donc optimiste. Tous ces experts qui vont dresser des bilans de nos réussites, de nos erreurs, des conséquences sociales, politiques, économiques et de notre regard à la vie. Crise générationnelle, nos enfants seraient des réservoirs à virus et achèveraient les aïeux plus vite. C’est cruel comme raccourci. C’est ce qu’en disent les experts.
L’Europe a fait « pschitt »
Elle se referme sur ses frontières internes. Chacun chez soi! Veuillez rentrer vite fait chez vous. Ne riez-pas: devant les rayons vides de supermarchés, certains champenois vont jusqu’à évoquer les années quarante…
Quelle débilité, c’est pour quand l’exode, les Allemands arrivent bientôt, c’est pas possible je reviens de cora Saint Dizier pour simplement retirer un colis, impossible, une queue de 300 mètres au drive, des gens attendent depuis 16h, certains sortent avec des chariots énormes
Italien je suis
Le spectacle italien me désole. C’est un peuple que j’aime et leur désastre épidémique, plus de mille morts, préfigure ce qui peut nous arriver dans quelques jours si nous manquons de soignants et de matériels. Songer que c’est la Chine qui a ravitaillé les Italiens restera gravé dans nos mémoires d’européens pendant longtemps. L’idée européenne a pris une grande claque. J’espère qu’il n’est pas vrai qu’on a vendu nos masques au Chinois comme le colportent les réseaux sociaux. Je n’ai pas vérifié.
Les vieux espèrent encore vivre un peu, alors ils se terrent dans leur tanière. Les autres font comme ils veulent. Ils vaquent à leurs occupations habituelles, vont au bistrot, grattent un Keno, puis déambulent dans les rayons du supermarché.
Qu’on ne s’y trompe pas: traiter d’idiots tous ceux qui dévalisent les magasins n’est pas malin non plus. Car faire des provisions de bouche évite d’aller plus souvent au magasin. Après tout, ce qu’on nous prédit c’est que le virus peut atteindre jusqu’à 80% de la population…et donc on pourra côtoyer huit personnes sur dix infectées dans les allées.
A la recherche d’air pur
Hier l’air froid venu du col de Bramont descendait jusqu’à Wildenstein, puis glissait sans bruit sur le lac. Les promeneurs nombreux s’appliquaient à parcourir le tour du plan d’eau, enfant y compris puisqu’il faut bien occuper les scolaires en panne d’école.
Les Huskys, des chiens qui aiment la nature
Les chiens de traineaux sont enragés. Cette année ils n’ont pas eu de neige, alors les maîtres les promènent attachés à la ceinture ou à un vélo. Trois chiens comme ceux-là, si vous n’y prenez garde, ils vous trainent par terre si vous trébuchez sans avoir le temps de vous relever.
Une campagne éclipsée
Ils auront fait le job jusqu’au bout. Bravo les gars!
J’ai cherché les panneaux. J’en ai trouvé un difficilement dans la cité. Les candidats se sont sûrement démenés avec l’énergie du désespoir. Des invitations à débattre clairsemées, du porte-à-porte risqué pour enfin aboutir à l’échéance incertaine.
On parlera des élus de l’épidémie. Plus tard. Des grognards de la démocratie locale.
Le quotidien est rythmé de nouvelles toutes plus surprenantes les unes que les autres.
C’est l’actualité qui veut ça. D’abord mon maire m’écrit. C’est urgent car il fait distribuer son courrier par des vaguemestres plus rapides que la Poste.
Il en a gros sur la patate mon maire, apparemment. Je lis…
Blessé et meurtri par des attaques très personnelles, je suis resté debout.
Il a l’air un peu KO debout, mon maire. C’est pas juste et en même temps, il est solide le maire sortant, il est resté debout. Nous à vélo aussi on a la trouille quand un chien nous menace d’attraper notre mollet. L’essentiel, pour nous aussi, c’est de rester sur le vélo sans se prendre une gamelle.
Je ne sais pas si ces courriers d’escarmouches de campagne électorale apportent un supplément de voix dans la balance; car en même temps aussi, ceux qui détestent le maire sortant jubilent du tour pris par les évènements.
Moi, je reste neutre, je ne connais ni l’un, ni l’autre des belligérants. D’autant que je n’ai pas eu la chance d’être invité lors de mon installation dans la commune. Un loupé, certainement. Comme mon inscription sur les listes électorales qui est restée coincée dans une file informatique communale en 2017.
Les deux listes sont équivalentes, je l’ai déjà dit. Conservatrices bon teint et pas vélorutionnaires pour deux sous. Donc si je ne suis pas content, j’ai ka déménager.
Tout va très bien, Madame la marquise
Le PDG Macron a causé dans les lucarnes. Il a arrêté la France. Mais pas les élections. Gérard (Larcher) lui a bigophonné que s’il faisait ça, c’était encore un casus belli. Comme avec Benalla.
La France à l’arrêt. Les mômes en raffolent. Blanquer a dit « faut travailler à la maison! ».
Pas du tout disent les gamins, ma maison n’est pas une école. L’école est un sanctuaire, la maison non. D’abord les parents sont nombreux à comprendre que dalle au contenu des manuels (Macron).
Macron a d’abord dit « à tous les Français » de limiter « au strict nécessaire » leurs déplacements, en privilégiant le télétravail
Mais avec le télétravail, impossible de voter en ligne pour les Municipales. C’est trop moderne.
« Il est important en ce moment, en suivant l’avis des scientifiques comme nous venons de le faire, d’assurer la continuité de notre vie démocratique et de nos institutions » a t-il poursuivi.
Sous-entendu, il n’y aura pas de coronavirus dans les salles de vote.
Le test de Cooper
Je ne me laisse pas influencer ni par Macron, ni par mon maire sortant.
Pas de miracle, pour aller plus vite, faut accélérer. C’est au prix d’un cardio qui grimpe trop. Je le sais.Je vais donc jouer sur le facteur poids pour rejoindre les standards de la spécialité
J’ai chaussé mes pompes de sept lieues et j’ai fait huit bornes (pas myriamétriques les bornes)
Le test de Cooper permet empiriquement de connaître votre VO2max, autrement dit la vitesse maximale à laquelle vous pouvez courir pendant douze minutes…sans mourir asphyxié. Sinon, c’est pas du jeu!
Bon alors? t’as fait combien Maxou?
Je dépouille…j’ai démarré le chronomètre au coin des transports Blondel à la ZI de Vieux-Thann et au bout de douze minutes, j’avais franchi le pont de la Thur au pied du Rangen…
1,700km en 12 minutes. Peut mieux faire!
soit 1700 mètres.
Je suis classé selon les sites « faible » ou « 16/100 » ou encore « moyen » pour me faire plaisir.
classé moyen chez les plus de 50 ans pour 1700m parcouru en 12 minutes
N’en parlons-plus!
Je suis tout de même content de ma performance du jour, j’ai réussi à parcourir 8 km en une heure, soit deux fois plus vite qu’à pied.
Nous ne sommes plus que l’ombre de nous-même avec cette épidémie fantasmagorique
Terminé La Peste. Avec Camus, ça finit dans les retrouvailles oranaises. La fumée des trains, les étreintes, la foule qui se presse dans les rues et les estaminets.
Mon chat vieillissant m’a encore fait lever à quatre heures. Ses miaulements rauques illustrent une dépression, dit-on, dans les manuels savants. La déprime du chat! A moitié tiré du lit, j’ai envie de lui donner un coup de pelle sur la tronche. Puis je me ravise.
J’avais (re)survolé Le Hussard sur le toit de Giono.
Et maintenant?
France Info nous propose quinze bouquins pour faire attendre que le Haut-Rhin sorte de quarantaine.ici
Pandemia de Thilliez? 650 pages! je renonce. Il me faut du digest rapide. Je vais essayer L’aveuglement de Saramago. Commande Amazon pour ne pas aller traîner dans les rayons de Leclerc.
Vous le voyez, le Corona donne de mauvais réflexes qui font bondir mes amis.
Ce matin le Haut-Rhin continue de tenir la corde dans la course au coronavirus. Je n’en dors plus. J’ai vu l’hélico du SAMU ce matin à quatre heures qui revenait fissa à sa base chargé de masques, j’imagine.
J’affabule.
téléphonez avant de venir!
Les contaminés du rassemblement évangélique de la Porte Ouverte de Bourtzwiller continuent malgré eux de se révéler ici et là, à l’IUT, à Peugeot Mulhouse, à Kehl,… Ce n’est pas drôle. Mon médecin nous met en garde, sur sa porte, il a écrit « téléphonez avant de venir! »
On n’en sort pas de cette épidémie et d’aucuns prétendent que c’est pour durer. L’Italie ferme tous ses commerces sauf ceux de bouche. Et ce soir le PDG de la France va parler. Pourvu qu’il ne tombe pas malade notre leader maximo!
Tous les actifs gueulent d’être réduits à l’inactivité, je les comprends. Quand j’étais sur le pont, il fallait que « ça usine » tous les jours. Au bureau, je reprenais les points du jour non traités de la veille et je les ajoutais au programme pour n’en point rater.
N’affolons-pas! facile à dire. Pourtant, les hôpitaux rencontrent de nouveaux cas de coronavirus qui touchent un large spectre de la population. Pas seulement des seniors mais aussi des trentenaires avec des pathologies légères, surpoids, diabète, hypertension qui nécessitent des respirateurs extra-corporels tellement le virus bouffe les poumons. Des machines hautement sophistiquées et des personnels au top.
Bon, je prends ma bécane, mes gants et je vais voir si mon pharmacien est approvisionné en gel hydro-alcoolique…histoire de prendre l’air. Avec l’activité au ralenti, je respire moins de micro-particules.
L’abstention massive est à craindre aux prochaines élections municipales. Le coronavirus sera passé par là.
Je n’irai pas voter, mon vélo non plus, car la crainte sera grande d’être contaminé, lui et moi. Certains porteurs sont asymptomatiques (peut-être moi-même?), ils sont atteints sans forcément le savoir. Je plains les assesseurs.
C’est l’intérêt supérieur de l’État qui est menacé. Réussir dans la maîtrise de l’épidémie est en effet une exigence majeure pour le gouvernement. En décidant de braquer tous les projecteurs de l’actualité sur l’épidémie de coronavirus, plus rien d’autre n’est plus important que la garantie de l’intégrité des citoyens…mais on continue de maintenir les élections. Difficile à expliquer.
les bubons, et qu’on en finisse!
Reconnaissons que le Haut-Rhin s’est particulièrement distingué ces derniers jours à la suite de l’assemblée évangélique de Bourtzwiller à partir de laquelle la contamination s’est propagée massivement. Jusqu’en Guyane et dans les rangs de l’Assemblée Nationale. Mulhouse s’est ainsi taillé une belle réputation dont elle aurait pu se passer et les promoteurs de cette manifestation ne semblaient pas désolés d’une telle publicité au lendemain de leur prestation. Ce n’était plus le partage de la bonne parole mais le partage du coronavirus.
« Après tout, on n’en fait pas tant pour la grippe saisonnière »
Les plus incrédules à la dangerosité du coronavirus commencent à se poser des questions. « Après tout, on n’en fait pas tant pour la grippe saisonnière! » ne suffit plus à convaincre qu’on en fait trop face au Covid-19
Alors la bonne nouvelle, elle est pour la République en Marche (LRM) qui n’a pas encore commis de faux-pas dans la gestion de la crise épidémique. Au moins le désastre de la réforme des retraites aura servi d’apprentissage et permis la mise sous le boisseau pour un temps de la calamiteuse loi sur les retraites. Pourvu que l’épidémie dure!
Méfions-nous cependant de cette mise au pas autoritaire et dérogatoire à l’état de droit (confinement, quarantaine) de la société au nom de son bien!
Dimanche prochain il restera à découvrir les effets de l’épidémie sur les élections.On peut s’attendre à des abstentions massives. Surtout de la part des vieux électeurs les plus fragiles au virus (dit-on) et aussi de la part des plus fidèles aux bureaux de vote et au conservatisme républicain.
Relativisons, dans nombre de communes comme la mienne, le résultat du vote ne changera en rien notre destinée quotidienne puisque les deux listes en présence sont issues de la précédente mandature et appliqueront les mêmes recettes. Il y a donc une forte similitude dans les programmes.
N’en voulons pas trop à l’Alsace, sa représentation politique est conforme à un conservatisme qui ne place pas en tête les enjeux sociétaux.
Le bien-être, l’environnement, le dynamisme,…trois thèmes fourre-tout qu’on décline à l’envi dans toutes les communes de France.
A Thann les deux listes protagonistes achèvent leurs campagnes à fleurets mouchetés à coups de tracts distribués dans les boites à lettres qui auront bien du mal à convaincre ceux qui ne s’intéressent pas à la vie municipale. Ne parlons même pas des communes où seule une liste est en présence, comme à Illzach! A quoi bon aller voter si une alternative un tant soit peu radicale n’est pas présente?
Demain nous partagerons les agitations puériles de la cité, l’air de rien.
Les rassemblements cyclistes vont-ils être interdits?
Pour l’heure, le coronavirus dont beaucoup se préoccupent peu continue son chemin. Mulhouse est frappé de façon retentissante puisque des prêcheurs (la porte-ouverte) ont trouvé la bonne idée de réunir un bon millier de pèlerins venus de tous les endroits. J’ignorais que les Églises néo-évangéliques souvent installées dans des friches de supermarchés attiraient tant.
On sait la suite. Un virus trainait dans l’assistance et a fait son œuvre.
Ce matin, la queue s’allonge à Aldi. Et les clients bavardent et se font la bise comme si rien n’était…jusqu’à ce vieil homme qui se mouche dans ses mains sur le parking.
Toutes ces effusions m’écœurent.
Venant-en à nos manifestations cyclistes. Faut-il les abandonner? les différer? On commence à prendre peur et à se poser les bonnes questions. Les cyclotouristes sont en général bien portants et d’âge moyen, je veux dire dans la soixantaine pour certains. Atteints, ils se défendront plutôt moins bien.
Moi, je sursois. C’est à dire que j’évite les rassemblements de façon raisonnée…et aussi les magasins…et aussi de toucher les produits. Mon « sans contact » ne marchait pas ce matin, j’ai du taper mon code sur un clavier qui est potentiellement couvert de microbes.
En conséquence j’évite les risques contenus dans nos gestes quotidiens en attendant le pic viral. Et j’use du savon quinze fois, vingt fois par jour.
Il avait examiné le vieux et maintenant il était assis au milieu de cette salle à manger misérable. Oui, il avait peur. Il savait que dans les faubourgs même une dizaine de malades l’attendraient, le lendemain matin, courbés sur leurs bubons. Dans deux ou trois cas seulement, l’incision des bubons avait amené un mieux. Mais pour la plupart, ce serait l’hôpital et il savait ce que l’hôpital voulait dire pour les pauvres. « je ne veux pas qu’il serve à leurs expériences », lui avait dit la femme d’un des malades. Il ne servirait pas leurs expériences, il mourrait et c’était tout. Les mesures arrêtées étaient insuffisantes, cela était bien clair . (La peste Albert Camus, Le Livre de Poche)
Si le Coronavirus vous fout la pétoche, relisez « la peste » de Camus.
Fin janvier, la version de poche Folio a ainsi culminé avec 1.700 exemplaires vendus en une semaine. Fin février, le boom des ventes se poursuivait, mais de façon moins spectaculaire, avec plus de 800 exemplaires écoulés en une semaine.(FranceInfo)
Royer Voyages. Huit jours en Chine 1499 euros, virus compris. Profitez-en!
Les mecs ont la trouille.
Ceux qui exercent des responsabilités dans le domaine sportif sont particulièrement visés. Un vent de dénonciations d’abus sexuels et de viols envahit le paysage sportif. Heureusement les femmes et les jeunes à vélo sont peu nombreux dans les clubs.
Après le cinéma, c’est au tour du sport…en attendant que d’autres dévoiements de la nature humaine se révèlent dans les médias, la santé, la police, l’armée, la grande distribution.
Méditons avec Aragon.
L’avenir de l’homme est la femme. Elle est la couleur de son âme. Elle est sa rumeur et son bruit. Et sans elle, il n’est qu’un blasphème (Le fou d’Elsa)
Les Contamines contaminés
A Contamines, les vacanciers « inquiets » après l’annonce ce cinq cas de coronavirus 2019-nCoV dans la station de ski (France Info)
A la veille des vacances d’hiver, la station des Contamines est contaminée par le coronavirus. Ça fout un choc aux vacanciers qui pensaient se payer un bol d’air pur sur les cimes plutôt que rester enfermés en quarantaine dans une piaule de ferry-boat.
Le virus prospère insidieusement sur la planète sans qu’on sache ni comment l’arrêter ni comment s’en prémunir autrement qu’en portant un masque en papier crépon. Notre gouvernement conseille d’éviter d’aller en Chine, dès fois que l’idée nous viendrait d’aller voir là-bas manger une cuisse de chien.
Le danger du monde moderne, ce sont nos grandes métropoles mondialisées. Je les fuis. N’allons pas nous balader là où il n’est pas nécessaire d’aller.
Il reste que cette épidémie pose la question philosophique de notre devenir commun et aussi celui de notre disparition si la pandémie venait à bout de l’humanité entière.
Heureusement, nous n’en sommes pas là. Espérons que le modèle politique chinois ne nous cache pas une part de la vérité!
Jusqu’au XIXe siècle, les croisades étaient tenues responsables de l’introduction de la lèpre en Europe.La transmission de Mycobacterium leprae est mal connue, elle remonte souvent à l’enfance par inhalation de « postillons » d’un lépreux contagieux. Par Pierre Arents — Pierre Arents printed the photographs for Leloir’s monograph on leprosy titled, Traité pratique et théorique de la lèpre, published in 1886. This image is Plate VIII from that atlas. Vide: http://www.artandmedicine.com/biblio/authors/french/Leloir.html, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=325260
Relire Giono quand Angelo parcourt la campagne aixoise…
Il y sévissait une variété d’épidémie de caractère effrayant.Les malades étaient d’abord attaqués d’une sorte d’ivresse pendant laquelle ils se mettaient à courir de tous les cotés en titubant et en poussant d’horribles cris. Ils avaient les yeux brillants, la voie rauque et semblaient atteints de la rage. Les amis fuyaient les amis. On avait vue une mère poursuivie par son fils, une fille poursuivie par sa mère, de jeunes époux qui se donnaient la chasse; la ville n’était plus qu’un champ de meutes et de gibier. On venait, parait-il, de se décider à assommer les malades, et au lieu d’infirmiers c’étaient des sortes de chiapacan armés de gourdins et de lassos qui se promenaient dans les rues. (Le hussard sur le toit- Jean Giono)
les zones touchées
Dès mon retour de ma sortie VTT hier soir, une rhinite me prend. Éternuements, yeux brillants, nez bouchés,…j’ai tous les symptômes. Pas de doute, c’est viral.
Cet affolement qui s’empare de la planète mérite le respect car au fond de nos mémoires, les épidémies laissent des images de terreur.
Les grandes épidémies du Moyen-Age ont été contenues là où les populations vivaient recluses au fond des vallées. Aujourd’hui, point de salut possible, tout le monde voyage au bout du monde et rapporte avec lui les contaminations, à son insu.
On assiste à des situations ubuesques comme ce navire de 7000 voyageurs bloqués à Civitavecchia en Italie, coronavirus suspecté à bord…et aussi ces habitants de Carry le Rouet inquiets de voir s’installer nos rapatriés de Chine placés en quarantaine tout près de chez eux. Nos nouveaux pestiférés ne sont pas mieux admis que les délinquants en maison de correction. Triste spectacle.
Imaginer la fin du monde pour nos contemporains, c’est insupportable. En même temps, voila qui va mettre en question notre modèle de développement planétaire et ses incontournables aléas. Et c’est salutaire.