C’est vrai, le cycliste est un être malmené par ces temps tempétueux.
Pluie, obscurité, vent, autant de facteurs météorologiques qui vous éprouvent physiquement.
Ce matin, il fallait batailler en ville pour affronter les bourrasques de vent (pointe de vent à midi de 70 km/h à Mulhouse).
Selon Regarder le ciel, la tempête attendue vendredi devrait être encore plus forte…
J’en parlais encore hier avec mon facteur, il doit traverser la rue engoncé dans son ciré sans voir personne à qui parler et protéger du mieux qu’il peut de la pluie ses plis précieux de bonnes et de mauvaises nouvelles.
Dans les encombrements, le cycliste devient quantité négligeable.
Confortablement installé au volant, à l’abri des éléments, madame téléphone à Charles Edouard pour savoir s’il a terminé ses devoirs à la maison. Que d’humanité dans la démarche d’une mère attentionnée!
Contournant avec dextérité d’une main les obstacles, elle « serre » un peu trop près un vélo sur sa bande cyclable.
C’est moi.
Ce n’est pas grave.
Je n’ai pas encore eu le réflexe de lui balancer un coup de pied dans la portière.
Elles poursuit son chemin et sa conversation comme sur une piste d’auto-scooter dans ce gymkhana infernal de fin de journée.
Cette autre entre au parking pour rejoindre la pharmacie.
– Un vélo?
– Où ça?
– Oui, celui que vous venez de foutre par terre en lui faisant une queue de poisson?
– Je ne l’ai pas vu.
Ce n’est pas grave, ce n’est qu’un cauchemar.
L’insignifiance des petits est tellement banale qu’on se demande s’ils méritent même un billet dans une gazette.
Raison de plus pour voter « parti du vélo ».

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