
Le Père Noël a bien fait les choses.
Il m’a déposé dans ma boite à lettres ce 24 décembre le Randonneur de janvier 2019.
La couverture est intrigante.
N’y voyons pas malice, c’est tout simplement le numéro 69.
Un sacré numéro d’équilibristes à vélo.

Le Père Noël a bien fait les choses.
Il m’a déposé dans ma boite à lettres ce 24 décembre le Randonneur de janvier 2019.
La couverture est intrigante.
N’y voyons pas malice, c’est tout simplement le numéro 69.
Un sacré numéro d’équilibristes à vélo.

Des Schlossberg (montagne au château), il doit en exister des centaines.
On ne peut pas tous les connaître.
Mais celui-ci, si près de chez moi, je ne le connaissais pas.

La preuve qu’on peut passer pendant vingt ans sur la route en contrebas au bord du lac réservoir de Kruth avec son vélo et tout ignorer de l’existence de ce château perché là-haut dans la forêt.
C’est un peu le problème avec nos engins modernes, on va trop vite.
Avec le VTT, j’ai déjà ralenti le rythme pour m’engouffrer dans des sentiers improbables.
Aujourd’hui, je serai à pied.
C’est bien aussi la balade à pied.
Mon confrère et ami Pierre Brunner est un esthète de la marche à pied et les vallées de la Thur et de la Doller n’ont plus de secrets pour lui. Sans aucun doute.
Allez consulter son blog LTD-RANDO 68 et ses randonnées sympas
Sa notoriété est telle qu’il est en tête du moteur « gougueleu » avec son Circuit des Roches du coté de la Schlucht.
Même le Club Vosgien en rougit. C’est dire!
Ce matin donc, promenade dominicale au barrage-réservoir de Kruth en amont de notre vallée de la Thur.
Je voulais voir son remplissage, après tant de mois de sécheresse.
Je l’ai vu!
Tous les mini-torrents qui l’entourent sont en furie.

A pied, j’avise un panneau derrière l’auberge marqué « escalade ».
Grimpeur invétéré, j’escalade ce piton rocheux qui domine le lac.
C’est pas trop difficile, puisque je ne grimpe pas à quatre pattes.

J’aborde un grand plan forestier.
Toute la surface est couverte d’accrobranches, ce nouveau jeu à la mode pour attrapper le touriste de passage.

Je suis dans un parc d’attractions, vide d’occupants en cette saison.
Puis j’avise un fléchage sentier de découverte…et me voila à nouveau grimpant vers le sommet de ce piton rocheux.

Très vite je comprends que je suis sur le chemin d’un château fort moyenâgeux, le château du Schlossberg, dénommé aussi château de Wildenstein, dont le village en amont du lac porte le nom.
Facile: tous les cent mètres des planches explicatives de belle qualité.
Je commence à l’épisode trois, j’ai raté les deux précédents.

J’ai raté le départ de l’excursion mais pas le plus intéressant, semble t-il.
Je remonte donc le chemin taillé dans la roche avec ses « pas d’ânes » pour aider les animaux de trait à porter les charges jusque là-haut. Sur les cotés de petites rigoles pour évacuer l’eau des pluies.

Le château du Schlossberg est mentionné pour la première fois en 1253. Lors de sa vente par les sires de Horbourg à l’abbaye de Murbach. Ruiné dès le XIVe siècle, il n’est rebâti qu’en 1575, puis aménagé pour une défense plus efficace pendant la guerre de Trente Ans…détruit à nouveau par les Suédois en 1644. (in Les Vosges du Sud par le Club Vosgien volume 6-éd 2eme trim 1981)












Vous pouvez éviter ma grimpée hasardeuse en prenant tout simplement le chemin balisé qui mène au château (triangle rouge sur ma carte IGN ancienne) mais qui est signalé anneau bleu sur place.
3km-100m de dénivelée. Pour la digestion le jour de Noël, c’est très bien.

Ce n’est hélas pas un conte de Noël.
La rumeur grandit.
Des femmes disparaissent dans des cabines d’essayage et on ne les retrouve jamais.
A cette époque là, point d’internet.
Aujourd’hui l’internet colporte les rumeurs à la vitesse de la lumière.
Parmi les rumeurs, il est difficile de discerner le vrai du faux; c’est un bruit qui court, une nouvelle sans garantie de certitude.
Les grandes énigmes policières ou politiques font l’objet de rumeurs nombreuses; parmi elles l’affaire Boulin, l’affaire Markovic, l’affaire Ben Barka, l’affaire du Pain Maudit, l’affaire Omar Raddad, l’affaire du Temple Solaire, l’affaire Godard, l’affaire Dupont de Ligonnès,…
On reproche beaucoup aux réseaux sociaux d’être en outre à l’origine de thèses complotistes pour mettre en doute la sincérité de décisions politiques.
Exemple dernier avec le Pacte de Marrakech ratifié par l’ONU et accusé de programmer une immigration massive. Une rumeur qui a été capable de faire exploser le gouvernement belge.
Parfois ce sont les médias qui alimentent la polémique et qui instaurent le doute. Il est souvent difficile de dire la vérité quand les thèses en présence manquent de preuves tangibles.
Longtemps on a accusé les adjuvants des vaccins de propager des maladies.
Même démentie, cette rumeur persiste et elle est peut-être à l’origine de cette défiance vaccinale propre à la France.
Prenons un exemple.
Cette femme décédée aux urgences de l’hôpital Lariboisière, à Paris le 18 décembre.
Voici un drame incroyable tel qu’il est rapporté par la presse et qui pose un problème propre à alimenter la rumeur: on serait en danger à l’hôpital.
Cette personne amenée par les pompiers vers 18h45 a été retrouvée morte le lendemain matin à 6h20.
Nous n’en saurons peut-être jamais rien.
Vous allez aux urgences pour un mal de tête, croyant y être en sécurité, et vous en ressortez les pieds devant.
Voila qui fout la trouille.
Que dit la presse?
Aussitôt, ma compréhension des faits laisse penser qu’il y a quelque chose qu’on nous cache et qu’une rumeur est en train de naître.
Aucune procédure hospitalière bien écrite et respectée ne peut conduire à une telle conclusion.
En fait, la personne n’avait pas quitté les urgences, elle y était morte!
Et personne ne l’a vue mourir, ni parmi les patients qu’on dit nombreux, ni parmi le personnel.
Était-elle cachée dans un recoin des urgences? dans les toilettes? sous la couverture d’une civière?…
Dans le communiqué de presse de l’AP-HP qui relate les faits, voici ce qu’on peut lire in fine en bas du texte…comme s’il s’agissait de relativiser ce drame…
L’AP-HP est un centre hospitalier universitaire à dimension européenne mondialement reconnu. Ses 39 hôpitaux accueillent chaque année 8,3 millions de personnes malades : en consultation, en urgence, lors d’hospitalisations programmées ou en hospitalisation à domicile. Elle assure un service public de santé pour tous, 24h/24, et c’est pour elle à la fois un devoir et une fierté. L’AP-HP est le premier employeur d’Ile de-France : 100 000 personnes – médecins, chercheurs, paramédicaux, personnels administratifs et ouvriers – y travaillent.
L’affaire sera-elle étouffée? mise sur le compte de la pression due au manque d’effectifs?
On attend de savoir puisqu’on nous assure que nos services publics sont parmi les plus chers et les meilleurs.
Sinon la rumeur qu’on nous cache quelque chose risque d’enfler.
Les Français ont le droit de savoir, dit l’autre