
Faut pas croire! Chez les cyclistes, il y a des signes qui trompent. Prenez moi, par exemple. Avec mon vélo pourri acheté 30 euros à la foire aux puces de Sausheim en 2007, on pourrait croire que je suis pauvre. Perdu! en réalité, pour les finances publiques, je suis riche, riche de l’intérieur, j’ai du pognon plein les fouilles et de l’or au bout des doigts. Bref, à présent je vais pouvoir faire mon kéké dans le hall d’accueil de ma mairie. Je serai un peu proprio des murs et de la moquette, un citoyen de luxe promu par Macron 1er pour renflouer le manque à gagner de l’ISF. Je serai en effet un des vingt pour cent de privilégiés qui s’entêtent à payer la taxe d’habitation. En signe de reconnaissance, quand je vais utiliser les jardins publics, le maire s’est engagé à m’affecter un personnel détaché, chargé de nettoyer les bancs, ramasser les clopes et les emballages de friandises, les boites de coke en alu. Tout ça rien que pour moi. J’aurais même droit à un agent de police dédié, pour évacuer tous les mauvais payeurs qui viendront faire pisser leur chien dans le gazon.