
Deux ans.
On ne saura peut-être jamais comment le virus a été déterré (inventé diront d’autres), ni si il vient réellement de Wuhan en Chine. Les Chinois restent discrets lorsque le 11 janvier 2020 survient l’annonce officielle du tout premier mort du Covid-19.
Deux ans.
Nos modes de vie ont été profondément influencés, voire changés par ce virus qui implique une forme de repli sur soi des populations.
Ne sachant comment se protéger efficacement contre la résurgence de cette pandémie qui se transforme lentement en maladie endémique, alors on invente peu à peu un nouveau monde.
Nous voici arrivés au monde du tout-télé.
Télé, on connait déjà, les Grecs l’avaient inventé pour dire « au loin, à distance ». Alors puisqu’il convient de garder ses distances pour se prémunir de la maladie, on s’isole. Les Chinois ne craignent pas d’assigner à résidence des millions de citoyens à la première alerte et les Australiens sur leur île enferment Djoko pendant cinq jours dans un centre de rétention.
Télé…phone, télé…vision, ces outils là sont devenus familiers bien avant l’arrivée du virus. Ce qui est nouveau c’est l’avènement à marche forcée du télé travail et du télé-enseignement. Voila de quoi contrecarrer en profondeur notre façon de vivre.
Sans oublier le téléachat, la téléconsultation, la télémédecine, la télé-livraison par drone, le télé-relevé des compteurs d’électricité, de gaz et d’eau, le télé-dépannage, le téléchargement des factures, des films vidéo, le télépéage …et le télépaiement des contraventions.
Le télétravail, lorsqu’il est possible, modifie la relation sociale à l’intérieur de l’entreprise notamment la relation hiérarchique. Cette liberté conditionnelle a ses revers puisqu’elle assigne à domicile des règles de travail étroitement contrôlées par la télé-gestion informatique.
L’école de son coté se retrouve gravement en danger car le télé-enseignement prive l’écolier de sa relation sociale à l’autre et le place au sein d’un univers familial plus ou moins bien préparé à assurer ce rôle.